ARE Tome 3

Chapitre 18.

Thomas m'a attendu devant le cours d'Anglais approfondi. Je venais juste de quitter mes autres potes avec qui j'avais mangé. En le rejoignant, je le prends dans mes bras comme toujours.

_Ça va, Miss?

_Ça peut aller et toi ?

_Qu'est-ce qu'il a encore fait celui-là ?

Je soupire devant sa perspicacité. Il devine toujours tout. Je lui raconte alors qu'entre Evan et moi c'est fini. Pour de bon. Et bien sûr, comme tout le monde, il ne me croit pas. À vrai dire, moi non plus. J'ai dit ça tellement de fois... Pourtant, j'ai tout de même bien l'intention de profiter de ma liberté de célibataire. Et puis, il a affirmé lui-même que tout ça n'était qu'un jeu. Je ne sais même pas ce que j'attends venant de lui. En fait, rien. Il n'y a rien qu'il puisse faire qui pourra changer mon avis sur la sincérité de ses sentiments. Thomas me prend tout de même dans ses bras et me tire par le bras pour rentrer en cours.

Une fois à l'intérieur, on se met tout en haut comme à chaque fois. Je sors mon PC pour prendre mes notes tandis que Thomas sort ses feuilles. Le cours commence. J'essaie de prendre le plus de note que je peux surtout sur des choses dont je ne connaissais pas l'existence mais c'est très dure aujourd'hui. Le prof a l'air pressé et parle beaucoup trop vite à mon goût. Même Thomas me jette un rapide regard qui veut dire : Toi aussi t'es paumée ? Je hoche la tête puis abandonne. J'écoute simplement le cours. 

Je ne sais même pas comment j'ai fait pour tenir jusqu'ici. Et dire que ça fait près de trois mois que je suis à l'université. C'est dingue.

À la fin du cours, Thomas m'accompagne à la cafét'. Comme à son habitude, il commande son cookie et son Coca et je le lui apporte. Avant ça, je vais dans la salle des employés pour déposer mon sac et prendre ma tenue. Amber ne travaille pas aux mêmes horaires que moi aujourd'hui donc je ne la verrai pas probablement pas ce soir. 

En sortant, je croise Matt. Il me prend directement dans ses bras et je souris contre sa nuque. Malgré ce qui a failli se passer entre nous, nous sommes restés très proche.

_Comment tu vas ?, je demande.

_Là maintenant, ça va super. Et toi, babe ?

_Arrête avec ce surnom, je ricane. C'est nul.

_N'importe quoi !, s'offusque t-il. Tu l'adores arrête de mentir.

_Ouais, peut-être.

_Tu vois ? Babe.

_Ferme la, je ris en lui frappant l'épaule.

Il m'accompagne jusqu'à la caisse pour que je prenne la commande de Thomas.

_Tu te souviens le dimanche où tu as dû travailler des heures supplémentaires ?

_Euh ouais, fis-je peu sûre de moi.

_En fait, le patron m'a dit de te dire que pour te rembourser ce service, tu pouvais prendre ton mercredi après-midi.

_Sérieux ?

_Nan c'est une blague, ironise t-il en me tapant l'arrière du crâne. Bien sûr que je suis sérieux.

_C'est trop cool alors ! Tu le remercieras de ma part, s'il te plait.

_Ouep pas de problème.

_Merci.

Je dépose un bisous sur sa joue et regrette tout de suite mon geste. Je ne sais pas comment il va réagir à ce trop plein d'affection. Bizarrement, il le prend bien et me sourit avant de partir bosser. Je pars aussi de mon côté.