Chapitre 26

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🌸

(la musique n'est pas pour tout de suite )

Après s'être avoué nos sentiments. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, on ne s'est pas laissé emporter par un trop-plein d'émotions qui nous aurait conduit à occuper notre nuit en bête à deux dos. On s'est embrassé, enlacé et nous avons discuté une majeure partie de la nuit.

Je passe la porte d'entrée ce matin pour rejoindre l'extérieur. Le temps est bon ici et il commence doucement à se réchauffer. Je descends les petites marches en pierres et m'avance pour être au soleil. Je le laisse doucement venir comme une caresse, me réveiller. Je laisse un gémissement de confort m'échapper quand je prends conscience de la nature qui m'entoure. C'est agréable de n'entendre rien d'autre que les oiseaux, ça change de la ville.

-C'est bon, n'est-ce pas ?

J'ouvre les yeux et me retourne immédiatement. Émilia se tient à la colonne du porche, un café fumant dans les mains. Elle descend les marches et vient me rejoindre.

-Je suis loin des paysages de rêves avec le sable blanc et la mer à perte de vue, mais c'est aussi bon. Je pense que nous avons tous besoin de voir autre chose quelques fois. C'est dans un endroit comme celui-ci que j'aimerais élever mon enfant plus tard.

-Moi aussi. Enfin, pas tout de suite bien entendu, mais c'est sûr que c'est paisible.

Émilia me tend son café et j'en prends une gorgée en la remerciant.

-Castiel est différent avec toi. Je l'ai vu hier, tu as une bonne influence sur lui. Je sais que ce n'est pas facile à cause du boulot, mais ne le laisse pas tomber. Il ne le supporterait pas.

Avant que je ne puisse répliquer quelque chose la porte s'ouvre et c'est Castiel qui passe sa tête par celle-ci.

-Bethany, prépare-toi. J'aimerais te montrer quelque chose.

Je reste sans réagir alors qu'il repart et sa sœur continue de me sourire. Elle est si naturelle, si apaiser par rapport à sa famille. Elle n'a rien à voir avec eux. La brune aux yeux bleus à une peau rendue mate par le climat des îles, c'est vraiment une très belle femme. Elle me fait signe de partir le rejoindre et j'obtempère.

Tout ne se passe pas comme prévu quand les parents de Castiel décident de s'ajouter à la balade pour pique-niquer et cela s'aggrave encore plus quand Julian et Carla se rajoutent au groupe. Dans la voiture, l'ambiance est tendue, Castiel est énervé. Il voulait que nous soyons seuls tous les deux et surtout c'était une excuse pour éviter le couple à ennuis. Je crois que Félice n'a pas très bien compris le message quand je lui ai dit de retenir Castiel. Sa conduite est brusque et il n'hésite pas à mettre le pied à l'accélérateur. Tout le petit monde derrière se retrouve ballotté et Carla se tape la tête contre la vitre. Castiel ricane et je lui donne une tape sur le bras.

Castiel gare la voiture au milieu de la ville et me dit maintenant qu'il faut aller vers le haut. Je ne comprends pas très bien ce que ça signifie et je me contente de le suivre. Je lui prends la main et je regarde tout notre petit groupe derrière nous. Il y a d'abord les monsieur et madame Browlling avec leur panier à pique-nique puis le couple d'ados en trop et enfin Émilia et Alian qui ont pris leur voiture.

Je commence à fatiguer de plus en plus quand nous montons l'escalier en pierre et grimpons à 90º une vaste pelouse verte. Félice pose son panier au sol et à bout de souffle nous recommande de s'arrêter.

-C'est l'endroit parfait pour pique-niquer, on s'arrête ici !

-Viens, nous on continue.

Castiel me chuchote ces mots à l'oreille et alors que notre groupe commence à s'installer nous partons un peu plus loin. Petit à petit ce que je vois se dessiner devant moi me stupéfait. C'est magnifique, il n'y a pas d'autres mots pour d'écrire la beauté de cet endroit.

Je ne suis pas qualifié [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant