Chapitre 33

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🌸

-Bethany, ce n'est pas...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je me suis relevée de mon arbre pour lui coller une gifle monumentale. Sa tête tourne d'une traite vers la gauche si vite que l'espace d'une fraction de seconde, j'ai peur d'avoir eu assez de force pour lui tourner le cou et le faire tomber raide mort. À la place, il encaisse le coup, serre la mâchoire et me laisse l'insulter de tous les noms en frappant son torse. Je m'épuise de plus en plus vite et je finis par le lâcher, reculer et tomber contre l'arbre. Castiel vient s'accroupir devant moi et je le regarde avec haine et dégoût.

Aucun son ne sort de ma bouche et mes pensées sont en vrac. La seule chose que j'arrive à distinguer c'est la douleur qui frappe dans ma poitrine. C'est pour cela qu'il a agi aussi bizarrement, c'est pour cela qu'il a mis un terme à notre relation, pour pouvoir avoir la sienne avec elle. Il n'avait aucune envie que je vienne ici, que je le retrouve parce qu'il l'avait déjà elle. Sont-ils ensemble depuis le début ?

-Depuis quand ? Je me risque à me demander.

-Mon arrivée ici, mais ce n'est pas ce que tu crois. Laisse-moi m'expliquer, s'il te plaît.

Castiel approche sa main de la mienne, mais son contact me répugne et je me retire vivement en me relevant. Je suis complètement détruite par la colère et la peine. La douleur ne cesse et la colère viennent de même raison et pourtant elles sont en conflit, en exprimer une n'aide pas à me sentir mieux.

-Expliquer quoi ? Vous vous voyez avant ? Ou alors tu as décidé de te venger et tu l'as invitée à venir ? Dis-moi Castiel, c'était par vengeance envers moi ou regret du passé envers elle ?

Castiel fait quelques pas vers moi et je recule instinctivement en hurlant qu'il ne me touche pas.

-Tu n'as pas le droit de me faire ça ! Tu ne peux pas partir du jour au lendemain en me laissant derrière, sans prévenir et renouer avec ton passé juste après ! Tu ne peux pas...

-Faire comme toi ?

Cette fois c'est à lui d'exprimer sa colère et il me maintient en place en empoignant mes deux bras. Son regard, ses yeux...ils sont partagés par la colère et la peine tout comme moi, mais il y a autre chose. Cette chose qui confirme mes doutes autant qu'il le laisse paraître. Il est perdu.

-Je n'ai pas...je n'allais pas...

-Si, justement. Tu vas partir, tu vas m'abandonner, me laisser derrière et tu n'allais pas m'en parler ou tu comptais le faire la veille. Suis-je si peu important à tes yeux et à ton cœur pour ne pas mériter la vérité ?

-Je ne t'ai rien dis parce que je n'ai pas encore pris de décision !

Je me retire violemment de sa prise et je tourne en rond comme un lion dans une cage. Je place ma main sur mon front ruisselant de sueur et brulant de fièvre.

-Si tu l'as fait ! Mais tu fuis encore ! Comme toujours ! Tu ne veux même pas admettre à toi-même la vérité !

Nous sommes dans une impasse où nous ne pouvons que hurler combien nous en voulons à l'autre. Chacun se reproche quelque chose. Nous nous reprochons la cause à effet.

-D'accord. Peut-être que j'allais partir. Castiel me fait un mauvais regard et je me reprends. Bien, je vais partir. Mais même si c'est le cas, nous deux ce n'est pas une fatalité que ça finisse ainsi. La question après ça, c'était ; oui ou non pouvions-nous continuer ? Mais il semble que tu aies déjà répondu à cette question avec ton amie...

-N'échange pas les rôles, Bethany ! Je te l'interdis ! Tu es celle qui part. Tu es celle qui place directement un point final à notre histoire même si nous ne sommes pas encore à la fin de la phrase. Tu es celle qui nous condamne directement. Tu crois quoi ? Qu'on va s'attendre pendant plusieurs années en ce voyant uniquement pour les fêtes ou les vacances et que cela suffira?

Je ne suis pas qualifié [ Terminée ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant