Dans les bois

Katniss

Peeta rapproche son visage du mien ce qui provoque de nouveau d'étranges soubresauts dans mon ventre et une chaleur indescriptible dans le creux de mes reins. Depuis deux jours, je ne me reconnais plus, non, plus du tout. J'ai toujours envie d'être avec lui, de me coller à lui ... De me fondre en lui ... Je suis gênée par les propres pensées qui m'habitent, je ne sais pas ce qu'ils ont mis dans l'eau ici mais j'ai vraiment l'impression d'être comme désinhibée au contact de Peeta Mellark. Ce n'est pas moi, je n'ai jamais eu ce genre de pensée avant ... J'ai déjà pensé au sexe bien sûr, mais fugacement, en regardant un film ou en lisant un magazine. Là, ces pensées m'obsèdent carrément depuis que nous sommes arrivés.

Ses lèvres touchent les miennes et c'est le même déchaînement d'émotions qui déferle dans tout mon être, je suis comme transportée sur une autre planète où plus rien ne compte à part les baisers qu'il me donne et dont j'ai de plus en plus envie ... Ça devient une véritable torture de quitter ses lèvres si douces à chaque fois, si je m'écoutais, je ne les quitterais jamais ... Un peu comme ce matin, dans les bois, quand nous étions seuls ... Je meurs d'envie d'agripper son col afin de l'attirer tout contre moi alors qu'il place ses mains autour de mes hanches et que ses doigts dessine des cercle sur celles-ci, ce qui provoquent chez moi des frissons incroyables. Sans m'en rendre compte, je lui mordille la lèvre, il sursaute et se détache de moi, me faisant des yeux ronds où brillent quand même une lueur de malice. Il se touche la lèvre en souriant.

_ Tu ... Tu m'as mordu !? , s'exclame-t-il joyeusement.

Je pique un fard et recule un peu, honteuse, ne comprenant pas pourquoi il a l'air tellement content. Je ne me reconnais vraiment plus, je me mets à jouer avec mes doigts.

_ Je ne sais pas ce qui m'a pris, je ...

Peeta se rapproche de nouveau, le regard coquin et un sourire illuminant son visage. Il m'enserre un peu plus fermement contre lui et m'embrasse de nouveau : un baiser rapide, fugace. Je reste sur ma faim. Il doit le voir parce qu'il s'esclaffe. Qu'est-ce qui m'arrive putain ? Pourquoi je ressens cette espèce de barre dans le bas de mon ventre à chaque fois qu'il est près de moi et ... Pourquoi, quand il se détache, je me sens si frustrée que je ne peux pas le cacher ? Je n'arrive plus à me contrôler et ça en devient gênant. J'essaie de cacher mieux que ça ma frustration en me mordant l'intérieur de la joue tandis que mon odorat capte son odeur de pain chaud qui me rend toute chose. Ses prunelles océans s'accrochent aux miennes au moment où il place ses deux mains autour de mon visage, et il caresse le bout de mon nez avec le sien, j'en ai les jambes qui flageolent.

_ Rendez-vous dans une demi-heure derrière la cabane à bois, me dit-il d'une voix chaude.

Mon cœur bat à mille à l'heure, je crois bien que si ça continue comme ça, je vais finir par faire une crise cardiaque. Je manque de souffle et ne parviens pas à répondre, de peur de ne plus avoir de voix. Je me contente de le regarder dans les yeux et de hocher la tête, je dois avoir l'air d'une parfaite idiote. Comme d'habitude, je sens que mon visage s'empourpre. Il me fait un de ces clins d'œil dont il a le secret accompagné de son sourire à tomber et s'éloigne vers son dortoir. Je reste là, comme si j'étais sous le choc de notre tête à tête. Je redescends sur terre doucement : je me rends compte que nous n'étions pas seuls en fait : nos camarades étaient autour de nous, il y a avait du bruit que j'avais carrément occulté, des vas et vient. Je m'aperçois que quand je suis avec Peeta c'est ce qui arrive : j'occulte complètement ce qu'il y a autour de moi.

_ Je crois que je n'avais jamais vu un tel sourire sur ton visage, m'interrompt dans ma rêverie Madge.

Depuis combien de temps est-elle à mes côtés ? Je sursaute et me tourne vers elle en remettant par reflexe mes cheveux derrière mes oreilles. Elle semble contente pour moi alors qu'elle serre contre elle un tas de bois.