Chapitre 39.

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Point de vue de Solange.

Ma fille vient de s'envoler pour les États-Unis, maintenant, je suis seule, avec DeSean.

Je n'avais rien a faire, il était déjà vingt-deux heures lorsque je suis sortie pour faire un petit tour. Abdoulaye m'avait envoyé un message pour que je passe chez lui, proposition que j'ai accepté vu que je m'ennuie à mourir.

(...)

« Hey ! Entre. »

Il se décala de la porte afin de me laisser y entrer. Il me pria de m'installer puis il me rejoignit.

« Comment tu vas ?

– Bien, et toi ?

– Ça peut aller. Elle est partie ?

– Oui. »

Sans le savoir et sans le vouloir, une larme coula le long de ma joue droite. Abdoulaye me l'effaça avec son pouce et il me prit dans ses bras en me chuchotant :

« Il ne faut pas que tu pleures, appuyait-il son menton sur ma tête, dit toi que c'est pour son bien.

– Je sais, suffoquais-je, mais c'est la toute première fois que je la laisse aller loin de moi.

– Tu t'y habitueras, ok ? »

Il m'embrassa la tête en continuant à me caresser. J'étais apaisée, je me sentais en sécurité prêt de lui et puis ses caresses se sont transformées en papouilles. J'adorais qu'il me fasse ça lorsqu'on se retrouvaient seuls étant jeune.

Mes paupières devenaient de plus en plus lourdes et au final, je me suis endormie.

MAYRAM.

Pour la énième fois depuis qu'il est parti, Djibril, notre enfant à Abdoulaye et moi ne fait que de réclamer son papa.

La haine et l'amertume que j'ai envers lui me ronge. Il m'a trompé et a osé de tabasser devant mes enfants. Je me prépare à lui faire en baver, il ne mérite que ce qu'il ne mérite ! J'espère que lui et sa maitresse périront et vont pourrir bien comme il faut.

« Oh grand marabout ! Dit moi ce que fait Abdoulaye Harouna Mendy en ce moment même.

– Il est dans les bras d'une autre femme, et ils dorment sur un canapé.

– Aaaaah, hurlais-je. Déclinez moi son identité !

– Son nom est Solange Tshiama. »

Lorsque le marabout m'a dit son nom, j'ai eu un déclic.

NEUF ANS AUPARAVANT.

Mon mari, mes enfants et moi nous venions à peine de rentrer de notre petite balade habituelle du samedi à la Défense. Depuis que nous sommes revenus, Abdoulaye avait bien l'air ailleurs et troublé.

Je le sentais étrange, donc je voulais aller le voir dans sa penderie mais je lai surpris en pleine conversation téléphonique.

« Adrien salut ! ... Oui et toi ... Ouais ... Au faite, tu pourrais me fournir des infos sur Solange Tshiama ? ... Hein hein ... Elle a huit ans ? Hein hein ... Toujours célibataire et femme de ménage ? ... Ok, merci pour tout ... Au revoir ... »

À l'époque, je ne me souciais pas de savoir qui c'est, mais j'essayais de comprendre pourquoi est ce qu'il cherchait à dégoter quelque chose sur cet individu. Alors, j'entra quand il avait déjà raccroché.

La Sous-EstiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant