Chapitre XIV

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~PDV de Gerard~

Vers 21 heures, je décide de partir. Je ment à Frank, je lui dit que j'ai des trucs à mettre au point avec ma famille. Cependant, je ne fait rien de ce genre avec eux, je ne leur parle même pas à vrai dire. La seule personne avec qui je règle quoi que ce soit, c'est moi.  Quand j'arrive chez moi je prend une grande inspiration et je jette tout: toutes les bouteilles d'alcool, toutes mes lames. Tout ce qui me "déstressait" auparavant -sauf mes cigarettes- finit à la poubelle; j'en ai plus besoin, maintenant j'ai Frank.

Je souffle. Je suis coincé entre la délivrance et la frustration. Je pleure sans m'en rendre compte, je fixe le sac poubelle. Il faut que je me calme mais tout se chamboule dans ma tête et ça recommence. Tout devient noir, tout au tour de moi se désintègre peu à peu et je me sens moite. Il y a un silence qui me fait mal à la tête, j'entends mon cœur battre. Les battements résonnent dans ma conscience; j'aimerais qu'ils s'arrêtent. Je cri mais aucun bruit ne sort de ma bouche. J'aperçoit une forme en face de moi. C'est moi, mon visage est paisible mais des parties de mon corps se détachent pour ensuite s'envoler et disparaître. Je suis paniqué j'ai l'impression de plus pouvoir respirer. Je dois être en train rêver; c'est ce que je me dit à chaque fois. Cette fois je n'y croit plus. Je tente de frapper mon corps mutilé en face de moi et il disparaît avant même que je puisse l'atteindre. Je m'écroule en sanglotant mais j'entend ma porte sonner. Pourtant rien ne change. La personne derrière ma porte frappe dessus plusieurs fois. Et là, j'entends la voix la plus pure qui soit m'appeler. Il y à un énorme flash blanc et je revient à la réalité. C'est frank qui me sauve encore une fois. Je me lève et sèche mes larmes. Je prend alors une grande inspiration et ouvre la porte.

Frank sourit en me voyant et puis, après quelques secondes, il prend un air inquiet. Je fausse un sourire, il entre.


-Ton sourire ment aussi mal que toi, Way. il m'avoue alors


Je jette le sac plastique dehors avant de fermer la porte.


-Qu'est ce que tu me caches? Pourquoi tu me ment??

Je reste en face de lui, la tête baissée, sans rien dire. Il finit par relever mon menton du bout de son index pour que je le regarde dans les yeux. Mes yeux se sont remplis de larmes, je joue avec mes manches.


-Parle moi Gerard..!

Je ne dit toujours rien, il me prend dans ses bras et caresse mes cheveux.


-Ça va aller.. Je suis là.. je le serais toujours... Dit moi ce qui ne va pas..


Je me recule un peu et relève mes manches en fermant mes yeux pour éviter son regard.


-Je suis désolé... J.. J'ai tout jeté maintenant.. J'ai tout arrêté..Je recommencerait pas..


Il m'embrasse, ses joues sont humides. Il me serre contre lui. 


-Arrêtes de t'excuser... dit il en caressant mes poignets. Je t'aime, l'oublie pas, je serais toujours, toujours là pour toi maintenant; je suis né pour te sauver...

DestroyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant