Chapitre 16

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Point de vue John

Beuh... c'était quoi ce truc? Une brume épaisse m'a entouré et je me suis senti transporté puis tomber sur plusieurs mètres.

Où sont Amara et Kaithlyn?

J'entendis un rire devant moi, et apercu Raphael:

"On est où là?" lui demandais-je d'une voix aiguë.

Nan, je ne suis pas inquiet, j'aime juste pas me retrouver seul, dans une forêt, sans ma famille, avec un gars que je connais pas....

Bon ok, j'ai un peu peur.

Le garçon rigola:

" Je t'ai éloigné de tes soeurs, à vous trois vous êtes trop forts. Et puis..." continua-t-il en s'approchant de moi " ce n'est pas équitable."

Avant même que je m'en rende compte, il avait déjà fait le tour de moi et lorsque je me retournais, je le vis me tendre une épée de bois:

"En garde."

****

Point de vue Amara

C'est pas vrai! Ils sont passés où?

"John! John!" criais je.

Mais aucune réponse. Bon sang, si jamais l'autre macaque lui a fait quelque chose...

" Arrêtes de crier." dit ma soeur. 'Tu vas nous faire repérer.

- Ca t'inquiètes même pas que John ce soit fait embarquer?

- Bien sûr que si, mais Raphael a sûrement voulu l'éloigner de nous pour avoir une chance de gagner. En l'isolant, il est sûr de mieux le maîtriser."

Et c'est censé me rassurer?

"John, John!" continuais-je.

Elle me plaqua la bouche de ses mains:

"Mais tu vas la boucler?!" dit elle d'un ton sévère en me regardant droit dans les yeux. "C'est pas la peine qu'on se fasse repérer encore une fois, tant fais pas il va s'en sortir. C'est un Darling."

Ouais. La grande phrase ça. Notre mère nous la sortait à tout bout de champ, dès qu'on avait un problème. " Tu es une Darling. Rien de mal ne peut t'arriver tant que tu gardes ça en mémoire ." disait elle.

Et c'est eux qui après voulaient m'envoyer en pensionnat pour mauvaise conduite...

"Viens on continue" dit ma soeur.

"Ouais..." répondis je, vidée,ne sachant absolument pas quoi faire d'autre.

Nous continuâmes notre chemin, notre petit groupe désormais réduit à deux. En gros pas des masses.

Je ne dirais pas que je suis dans la hantise de recroiser un nouveau garçon perdu, mais disons que c'est pas le moment.

Cette fois ci, je risque VRAIMENT de prendre mes jambes à mon cou.

Si c'est pour être séparés encore une fois...

Mais mon souhait ne se réalisa pas, et quelques centaines de mètres plus loin nous entendîmes un bruit parmi les feuilles, et une ombre passa.

Un frisson me parcouru. Ils étaient vraiment flippant à se déplacer dans les arbres.

Ma soeur semblait l'avoir entendu aussi, car elle me jeta un coup d'oeil et me dit à voix basse:

" A trois on court"

J'inclinais la tête. Nouveau bruit dans les feuillages.

"Un, deux, trois!"

Et vam, nous courûmes comme probablement jamais nous ne recourerons, à la vitesse de la lumière je dirais, droit devant nous, sautant par dessus les branches et les rochers.

Je me fichais royalement des branchages qui fouettaient ma figure, et des racines qui auraient pu me faire perdre l'équilibre. Je courais à fond, respirant à peine, comme si j'étais poursuivie par un dinosaure ou un autre truc dans le genre.

Malgé ma vitesse et le vent qui sifflai dans mes oreilles, j'entendais le garçon qui se rapprochait, sautant de branches en branches. L'Homme descendrait vraiment du singe ou c'est une manière courante de se déplacer par ici?

Soudain j'entendis grand un fracas, puis un cri.

"Aaah!"

A la résonnace plutôt féminine, je devinais que c'était ma soeur qui venait de tomber, et cela trop loin de moi pour que je puisse la rattraper.

Je m'arrêtais, à bout de souffle, et vis le garçon qui descendais de son arbre pour se diriger vers elle.

"Bouge de là toi!" entendis je crier ma soeur dans toute sa politesse.

Mais le garçon ne semblait pas l'avoir écoutée, et après l'avoir aidé à se relever ( ce qui me surpris d'ailleurs), il l'entraîna dans une direction opposée à la mienne, continuant à lui courir après pour la forcer à avancer.

"Kaithlyn!" dis je en me précipitant vers elle.

Trop tard. Tous les deux avaient déjà disparus dans les bois, je n'arrivais déjà même plus à les entendre.

Vive la lenteur.

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