***Pdv Peter Pan***
Deux secondes... quoi? Elle refusait de faire parti de mon camp? Carrément?
"Pourquoi?
- Car je ne veux pas à être tout jamais bloquée ici."
J'étais scotché.
" A chaque fois que tu proposes ça à un des garçons, il se retrouve coincé ici et tu l'empêches de repartir. Je refuse qu'il m'arrive la même...
- Une seconde, qui est ce qui t'as dit un truc pareil? Tous ceux que tu vois ont voulu rester à Neverland de leur plein gré. Je ne m'encombre pas des pleurnicheurs.
- C'est ma tante. "
Ah la vieille bique!
"Et pourquoi elle raconte des choses comme ça sur moi? Elle n'en a aucune idée.
- Si, apparemment tu l'aurais emmenée lorsqu'elle était petite et elle en garde un très mauvais souvenir. Tu lui aurais fais peur, à ce qu'il paraît."
Ah.
"Et bien je m'excuse, même si je ne me rappelle pas du tout avoir offensé l'un des Darling un jour. Et pour ta gouverne, je ne me rappelle pas non plus avoir un jour forcé quelqu'un à rester sur l'île. Au contraire, je laisse partir ceux qui grandissent de bonne grâce!
-Je croyais qu'on ne pouvait pas grandir ici?
- Ca arrive." dis je en haussant les épaules. "On ne sait pas pourquoi, mais parfois il y en a qui se réveillent un matin avec dix ans d'âge de plus que la veille, alors ils sont obligés de partir.
- Ca craint...
-Ouais."
Mais bon si ils ont grandi c'est que dans un sens leur place au Pays Imaginaire était déjà révolue.
" Bon et sinon..." continua-t-elle, " je ne comprends pas trop à quoi nous pourrions être utiles si nous restons, mon frère ma soeur et moi...
- Oh à plein de choses! Par exemple, euh."
Elle haussa un sourcil:
"A?
- A nous amuser!
- Tu me prends pour un clown?
- Non bien sûr que non! " dis je en rattrapant ma gaffe. "mais depuis que vous êtes arrivés nous sentons mieux, émotionnellement je dirais..." Oui c'est ça, il fallait que je lui parle de sentiments. "Dès que vous êtes là, les garçons se sentent mieux, ils s'amusent plus, l'ambiance est meilleure, et puis même les pirates semblent moins nous attaquer..."
Je la regardais avec de grands yeux, dans l'espoir que cela pourrait faire pencher la balance.
***Pdv Amara***
Un discours bien rempli, bourré de crème pâtissière. Il voulait certainement me noyer de compliments pour que finalement j'accepte de rester, mais là ça me faisait plutôt m'esclaffer de rire qu'autre chose.
On ne m'achète pas moi!
" Mais oui. Et tu vas aussi me dire que les étoiles brillent de mille éclats depuis les deux pauvres jours où nous sommes ici?
- Oui! Comment t'as deviné?
- Ahah! T'es tellement prévisible! On dirait un vieux discours à l'eau de rose que les mecs utilisent pour draguer les filles dans la rue."Il arqua un sourcil, ne comprenant visiblement pas la comparaison. Peu importe.
Je riais, convaincue que vu ses talents d'orateur il ne trouverait plus grand chose à argumenter.
Je le regardais d'un un air fier qui traduisait " t'es fini mon coco", quant il dit soudainement:
" Tu as l'air heureuse."
...Quoi?
" Qu'est ce que t'en sais? " dis je en croisant les bras redevenant tout d'un coup sérieuse.
Comment pouvait il savoir si je me sentais plus heureuse ici que dans mon monde? Ca va les chevilles?
" Depuis que je t'ai récupérée" dit il en regardant le sol, " tu n'as jamais pleuré une seule fois, ni émis la moindre plainte à propos des garçons ou de l'île, et puis..." il mit un temps de pause, puis releva les yeux vers moi:
" Je vois dans tes yeux que tu aimes le Pays Imaginaire."
Je restais silencieuse.
Comment pouvait-il... chercher au plus profond du coeur des gens et en déceler des phrases si claires?
" Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Bien sûr que si, tu ne veux pas encore te l'avouer.
- Je te dis que non!
- Je te dis que si!
-Non!
- Si !
-Non!
-Bon allez on va pas recommencer!" dit il un grand sourire aux lèvres. " Si tu es convaincue que le Pays Imaginaire n'est pas pour toi, alors je te propose un marché." dit il d'un air malicieux.
"Quoi donc?" fis je en faisant un pas de recul.
Quoi? J'assure ma sécurité. Ca ne m'inspirait absolument pas confiance.
" Je me donne deux, non allez trois jours." dit il en posant l'index sur son menton. " Trois jours pour te convaincre que tu aimes Neverland, et que ta petite vie londonienne est bien ennuyeuse comparée à celle ci.
- Et bien aussi si tu compares une beauté paradisiaque face aux rues souvent sales et bruyantes...
- Ah tu vois!Tu l'aimes!
- Même pas!" m'exclamais-je à toute vitesse.
A présent j'allais devoir faire attention à mon vocabulaire dans les jours qui suivraient...
"Alors, tu acceptes?" dit il plein d'espoir.
"Voyons voir..." j'adorais le voir s'impatienter. "Ouais. Mais je peux te promettre que si je ne suis toujours pas convaincue, il n'y aura pas de deuxième chance, je partirais sans me retourner."
Il sembla renfrogné,mais me dit quand même au bout d'un moment:
"Marché conclu"
Et c'est par un claquage de la main que nous commençâmes notre négociation.
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Le nouveau Peter Pan
FantasyAu Pays Imaginaire, rien ne va plus. Les forêts virent au noir, les rochers s'effondrent, la mer est en pleine tempête et la plus grande violence règne entre les pirates et les garçons perdus. Seule solution possible, Peter va devoir ramener Wendy...