« It's not a crime
To love what you
Cannot explain»Le silence de la forêt envahissait nos esprits, empêtrant le désordre de mes pensées au point de l'éclaircir. Le soleil éclairait la clairière des roses, entamant sa route vers la terre. La chaleur douce annonçait un jour idéal pour le repos, excepté pour Hippolyte et moi.
Nous nous toisions avec des yeux fermes, le visage limpide de toute expression. Tels des loups, nous nous défions sans nous affronter. J'enserrai plus fermement le bout de bâton tandis qu'un vent léger soulevait mes cheveux sans me forcer à ciller. Ni lui ni moi ne semblions vouloir lancer l'attaque, et je refusais de le faire.
L'une des règles était de ne jamais attaquer si nous n'en étions pas obligés, car les plus grandes défaites venaient des petites erreurs. Et quand bien même nous aspirions à l'éternité, l'oublie était une force.
Le moment devait être propice et démuni d'incertitudes et de doutes. Une règle noble qui aurait pu empêcher tant de combats vains, malheureusement mortels à l'image des dieux, passant outre, et nos jeux égoïstes rebondissaient sur les innocents.
Le bruissement des feuillages, nos souffles qui comblaient le vide, puis il s'élança à une vitesse étonnante. Par réflexe, mon bâton fendit l'air dans le but de parer le coup. Le virement du bois se répandit à travers mes bras, me menaçant d'ouvrir mes doigts. La brutalité dans le choc me sonna moins d'une seconde, mais un temps suffisant pour qu'il en profite.
Une violente poussée, et je tombai à terre, sans y rester bien longtemps. À peine touchai-je le sol que je roulai en arrière avec la grâce d'un fauve pour me remettre sur pieds, tout en m'éloignant ce qu'il fallait. Sans lui laisser le répit pour sourire, je l'attaquai à mon tour.
Il ne s'était pas attendu à ma réaction soudaine, mais il fut suffisamment prêt pour arrêter les coups que j'assenais sans forme de pitié.
Une danse sur l'herbe au rythme des rencontres bestiales entre nos armes de bois se répandit dans la clairière de sa mélodie tumultueuse. Je ne voyais que lui, ou du moins son corps et ses mouvements, me concentrant et oubliant le monde autour.
Cette force en moi que je commençais à dompter se libérait doucement sans l'être totalement. Je le ressentais dans la puissance de mes coups sauvages, mais maîtrisés. Je le savais. La plus grande partie de l'iceberg dormait dans mon âme comme le serpent du monde, et le jour où elle serait entièrement libre... J'espérais pouvoir la contrôler, et ni même cette fameuse source des réponses ne pourrait m'aider.
J'avais rapidement fait le lien. Elle était celle qui m'offrait ce plaisir lorsque je tuais et sans qu'il le dise, Hippolyte ne m'entraînait pas uniquement dans le but que je sache me défendre si un jour mes pouvoirs divins m'étaient ôtés. Je lui avais promis de résister, et il m'offrait des armes.
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Artemis
Fantasy« Mythologie rime avec tragédie » Et si Artemis, la déesse qui a fait voeu de chasteté, avait aimé un homme ? Êtes-vous sûrs de connaître la véritable histoire ? Mille cinq cent ans avant notre ère, en Grèce, la déesse Artemis semble avoir réussi à...