« But if I choose the darkness instead? »
« Et si je choisissais les ténèbres à la place ? »
Les murs étaient recouverts de peaux de bêtes sauvages, apportant chaleur à la pièce carrée et intime. Des sièges de bois rustre se trouvaient face à une table sur laquelle des instruments primaires avaient été posés tels que des silex. Les doigts se tortillant, je regardai avec un pincement au cœur Fenrir être emmené dans une pièce voisine, m'abandonnant à la merci de mon père.
La porte qui nous séparait fut laissée entrouverte, permettant à mes yeux curieux d'observer le déroulement de la conversation depuis la place assise que m'avait désignée mon paternel d'un signe de tête, sans un mot. Je ne suivis pas ses gestes. Je préférai prêter l'attention de mes oreilles au père et au fils à quelques pas à peine dont l'échange tumultueux était pourtant d'une profonde affection qui se noyait dans les tissus de laine qui recouvraient les murs et leurs vêtements.
– Fenrir, tu ne peux pas continuer ainsi.
– Mais père, tenta-t-il avant d'être coupé d'une voix qui ne voulait pas paraître dure.
– Tu sais ce qu'il t'arrivera si tu continues sur cette voie, le prévint Loki.
– Cela m'est bien égal ! répliqua-t-il, empli d'une colère sans chaînes.
– Tes yeux...
– Je sais, elle les a vus ! Cela ne me dérange pas, que tous les voient. Ils me condamnent tous sans me connaître, mon nom leur suffit et mes actes n'y changeront rien !
– Baisse d'un ton avec moi.
– Je suis désolé, mais je ne peux pas faire autrement. Je suis né ainsi, lâcha-t-il dans un élan de haine.
– Tu peux toujours changer, mon fils.
– Non, je suis un monstre, il n'y a rien d'autre à dire. Je l'accepte, c'est ainsi, souffla-t-il, haussant les épaules, démuni.
– Fenrir, commença-t-il d'une voix calme, posant les mains sur ses épaules et se plaçant à sa hauteur. Ce que nous sommes ne nous définit pas. Nous pouvons toujours choisir. Qu'est-ce que je dis toujours ?
– La magie et toute autre chose ne sont pas de nature, le mal. Cela dépend de comment nous l'utilisons et qui l'utilise, à quelles fins. Nous avons le noir et le blanc en nous, un combat éternel, à nous de décider qui nous nourrirons. Notre vie nous appartient, et nous avons des choix. Qu'importe la destinée.
– Exactement. Je ne veux pas que tu te perdes comme d'autres l'ont fait. Un jour dans ta vie tu seras confronté à un choix, et ne fais pas au moment venu, le mauvais.
– Je le ferai certainement et les conséquences m'importent peu.
– Non, cela ne t'est pas égal. Il ne peut l'être à personne. Fenrir, ce n'est pas une malédiction, mais un don.
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Artemis
Fantasía« Mythologie rime avec tragédie » Et si Artemis, la déesse qui a fait voeu de chasteté, avait aimé un homme ? Êtes-vous sûrs de connaître la véritable histoire ? Mille cinq cent ans avant notre ère, en Grèce, la déesse Artemis semble avoir réussi à...