« Mythologie rime avec tragédie »
Et si Artemis, la déesse qui a fait voeu de chasteté, avait aimé un homme ? Êtes-vous sûrs de connaître la véritable histoire ?
Mille cinq cent ans avant notre ère, en Grèce, la déesse Artemis semble avoir réussi à...
« Tu as dis que tu ne le ferais pas. Et tu l'as fait »
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Thésée se jeta sur moi, les cornes de son casque étincelèrent, l'épée en avant avec un geste brutal qui me permit d'esquiver. Dans un éclat de lumière, les divinités disparurent, nous abandonnant. Seuls, liés dans un combat de l'ordre divin.
Eux qui utilisaient les mortels pour leurs jeux cruels, comme ils l'avaient toujours fait. Ils jouaient avec leurs fervents d'une mesquinerie telle, que les humains craignaient de leur déplaire, mais ni même des fleurs sur l'autel ne les sauveraient des jeux de l'empyrée.
– Tu te fais manipuler, Thésée !
– Orion, tu es un danger pour tous, et j'ai juré allégeance à l'Olympe !
– Tu ne peux me tuer, Artemis se vengera et tu connais le courroux de la déesse de la chasse. Elle ne te pardonnera jamais, te fera souffrir jusqu'à te détruire.
– Les oracles murmurent au renouveau, à la nouvelle ère et nous la chevauchant, celle qui annoncera des actes héroïques. Et je veux la vivre. Par ce fait, je dois arrêter la guerre, rendant à la même occasion un service à ta reine et à jamais elle me sera redevable, contrairement à toi.
– Lequel ? M'assassiner lorsqu'elle tient à moi bien plus que l'avenir de la Grèce ?
– Non, en la libérant de toi, persifla-t-il. Tu es un monstre, jouant avec une innocente déesse, annonça-t-il, ignorant qu'elle était souillée tout autant que moi, tâchée de sang.
– Je ne me joue pas d'elle, tu n'y comprends rien, car tu es un prince comme les autres. Tu ne vaux pas ton père et le temps de te recommencer ne te sera pas accordé.
– Tu l'as berné, et t'éliminer aurait été mon devoir, mais je devais tenir une promesse prononcée par un autre. Tu emmènes dans ton sillage damné tous ceux qui se voient dans l'obligation de t'aider, mon père lui-même sait qu'une malédiction s'abattra sur lui et sa famille, il sait que sa vie ne se finit pas, et les paroles de la pythie ne m'ont jamais été rapportées, mais les murmures que je causerai sa mort ne m'ont pas échappé. Dans cette vie ou la deuxième. Je refuse que mon fils vive dans un monde aussi désolant par ta faute ! Désormais, j'ai plus qu'une raison pour enfoncer cette lame dans ton cœur et faire couler ton sang. Que me dis-tu de Lycaon ? Ennemi de l'Olympe, tyran de la Grèce et maudit à souffrir aux cycles de la lune et de l'appel du sang, créant une armée pour se venger de nous.
– Il m'a parlé, mais j'ai refusé, me défendis-je, omettant le fait qu'ils me traquaient et que je les avais trop fuis.
– Permets-moi d'en douter. Tu te sers d'elle, tu la trompes.
– Thésée, tu es aveuglé par de simples rumeurs, par la haine de l'enfant délaissé. Tu ne sais pas qui est ton réel père, mais Égée te considère comme tel. Je sais qui t'a conçu, et tu le sais au fond de toi. Il était ton frère, et par cette raison, tu ne peux rien me faire, pour son souvenir. J'aime Artemis, tu sais ce qu'est l'amour, souviens-toi d'Antiope.
