46. Famille (partie 2)

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« Sometimes things have to go
Wrong
In order to go
Right»

La porte imposante d'un bois travaillé s'ouvrit finalement devant moi, faisant trembler les murs peints aux nuances claires et vives, affichant des singes et paons qui se pavanaient aux côtés d'oliviers

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La porte imposante d'un bois travaillé s'ouvrit finalement devant moi, faisant trembler les murs peints aux nuances claires et vives, affichant des singes et paons qui se pavanaient aux côtés d'oliviers. J'avançais le cœur battant d'une profondeur étouffante dans ma poitrine, les mains désireuses de se saisir d'un objet pour les occuper, et les oreilles douloureuses par le fracassement de la porte qui se referma.

La pièce ne possédait aucun meuble, ni même une chaise de bois. Elle n'était qu'une salle au plafond d'un bleu océan, reflétant sa couleur sur le sol de marbre et les murs étrangement blancs. Une seule personne se trouvait au centre de la salle et je fus soulagée de connaître un être qui serait à mes côtés lors de l'annonce de mon père.

– Oarion ? m'exclamai-je, sautant à son cou, me permettant d'exprimer ma joie de le savoir présent avant de le lâcher et détailler du regard la salle, cherchant une quelconque porte qui pourrait révéler mon jumeau. Apollon, tu peux sortir ! lui criai-je avant de me concentrer à nouveau sur mon grand frère. Laisse-moi deviner, vous êtes ici pour savoir à quoi il ressemble ? Pourrais-je lui dire deux mots avant que vous ne le jetiez de l'Olympe ? demandai-je sérieusement avant que mon visage perde en couleur face à son air étrangement insécure.

Un visage qu'il n'avait jamais laissé transparaître, ni même lors des grandes colères, ou ma mort après avoir sauvé le nourrisson, Killian, il y a quelques lunes. Un mauvais pressentiment prit possession de mes tripes, les enserrant douloureusement et faisant battre mon cœur à une vitesse folle.

– Oarion, que se passe-t-il ?

– Apollon n'est pas là, et Zeus m'a fait venir, petite sœur, lâcha-t-il, ébouriffant mes cheveux après un long silence qui me fit arrêter de respirer.

– Ma coiffure ! me plaignis-je d'une voix pourtant anxieuse, et je fus soulagée de ne pas savoir mon jumeau en ces lieux.

S'il ressentait la même chose qu'Oarion, cette insécurité, je l'aurais senti jusqu'aux abysses de mon âme. Rester dans l'ignorance de son inquiétude qui pouvait être profonde n'était qu'à mon avantage.

– Avec ou sans coiffure, tu es d'une quelconque façon ignoble, me taquina-t-il, posant son bras sur mon épaule.

Il s'y appuya de tout son poids, recevant un coup qui le repoussa et le fit rire, détendant ainsi l'ambiance qui devint plus rassurante. Mon cœur ne se calma pourtant pas, ni même ce nœud.

– La vérité blesse ! ajouta-t-il, recevant une autre frappe de ma part, et il se plaignit avec exagération. Touchée ? me demanda-t-il, me sachant rancunière.

– Je suis touchée au fond du cœur de l'attention que vous portez à empêcher tout homme de m'approcher, eux qui pourraient se compter au nombre des guerriers d'Égypte, répondis-je avec ironie.

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