« Stars like her are
More than just light
Touch her and you will blister
Love her and you will burn»Les murs aux couleurs absentes ne reflétaient que le gris terne de la roche des montagnes du Péloponnèse. La fumée des torches s'élevait faiblement, issue des cendres blanchissantes aux rougissements éphémères qui tentaient de revivre dans la poussière douce au toucher. Elle s'effritait comme la vie.
Les rayons du soleil pénétraient par les ouvertures de la paroi du couloir, créant un halo de lumière entre les pénombres qui les entouraient. Désireuses d'engloutir ce qui illuminait.
À pas feutrés, je traversais les couloirs vide du palais à une vitesse régulière, mais errant comme les eidolons entre les murs étouffants. Depuis bien longtemps, l'horizon ne cessait de s'éloigner et mon esprit vagabondait entre les terres, sans jamais savoir où aller. Si ce n'était survivre.
La simple évocation de mon nom traversait les plaines comme un interminable murmure, me condamnant à chaque souffle échappé d'entre des lèvres effrayées. Emmené à la mort avant même qu'ils ne me jugent. Et les paroles de Phoebe ne suffisaient pas à me donner espoir.
Les jours s'écoulaient et les temps de l'évanescence des couleurs étaient venus, flétrissant les plantes, asséchant la vie et plongeant le monde dans les nuances de l'incendie. Celui qui fanait de sa chaleur jusqu'au solstice qui laisserait tomber ses premières neiges dans un temps aussi long que depuis la fin des fêtes de Corinthe. Ces fêtes étaient telles des démons des enfers, annonciatrices de la fin de ce doux été et de la guerre qui avait sonné ses menaces d'arrivée.
Artemis le savait, cette ville marchande et portuaire n'avait été que la goulée marine qui libérait par ses vents échappatoires des instants affranchisseurs, mais jamais rédempteurs. Les illusions dorées pour plonger à nouveau dans les abysses d'obsidienne.
L'amour que nous nous portions nous condamnait mutuellement, et en ces temps corrompus, je pouvais lui coûter la vie par ma simple capacité de métamorphe, et de mon passé. Loin l'un de l'autre était l'unique moyen de la préserver de la menace que je représentais pour elle, bien plus dangereuse qu'elle ne s'imaginait.
Elle pensait qu'elle était l'unique à enflammer le monde sous la mort. Le sang coulait de mon cœur aussi. Et je ne pouvais pas la laisser affronter mes ennemis, car elle en avait assez, et elle était en droit de ne pas porter sur ses épaules tout le poids, ou elle se briserait. Nous avions tous nos limites, et des épées qui nous protégeaient. Elle était la mienne, et nulle n'était la sienne si ce n'était elle-même.
Athènes était une ruche dans laquelle les hommes savaient ce que j'étais, et n'hésiteraient pas à me tuer lorsque l'occasion se présenterait. Ils me jetteraient en pâture à mes bourreaux, et leurs raisons ne pouvaient être blâmées. Et s'ils savaient Artemis à mes côtés, elle perdrait la dernière des protections. Son empyrée, qui lui était vital, qu'importait ce qu'elle avançait. Notre sang était lié à l'empire. Rien de plus simple, et impossible de se dissimuler.
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Artemis
Fantasi« Mythologie rime avec tragédie » Et si Artemis, la déesse qui a fait voeu de chasteté, avait aimé un homme ? Êtes-vous sûrs de connaître la véritable histoire ? Mille cinq cent ans avant notre ère, en Grèce, la déesse Artemis semble avoir réussi à...