3. Les larmes de torrent

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The worst feeling ever is when

you're crying in silence because

you don't want anynone to know you are.

« Le pire des sentiments est lorsque tu pleurs en silence parce que tu ne veux que personne ne sache »

Il dégustait un plat de viande avec un calme absolu, perdu dans des pensées profondes et sans aucun doute aussi noires que son âme corrompue

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Il dégustait un plat de viande avec un calme absolu, perdu dans des pensées profondes et sans aucun doute aussi noires que son âme corrompue. Je le fixai sans retenue et ressentis au plus profond de moi une multitude de sentiments qui me hurlaient le danger du brasier.

Je fus prise d'un léger doute lorsque mes lèvres s'entrouvrirent pour l'interpeller. Quelques instants s'écoulèrent et ma bouche s'assécha avant que je ne me décide à toussoter avec la légèreté des herbes au vent pour attirer son attention. Instinctivement, il se tourna vers moi et ses yeux poison suffoquèrent mon âme.

– Jeune prince, prononçai-je d'une voix plus assurée que mon intérieur. Auriez-vous l'amabilité de me passer le plateau d'argent contenant du cerf des forêts du nord ? S'il vous plaît ? ajoutai-je détournant le regard sous l'insistance du sien, mais également pour empêcher ma fougue de créer un scandale.

– Quels sont tes passe-temps ? me surprit-il tout naturellement, cessant de me chercher enfin et reprenant son repas.

– Je vous prie de m'excuser, mais je n'ai pas saisi votre question. Je pense qu'avant toute chose, nous devrions songer à nous présenter, étant donné que nous n'avions pas eu l'occasion de le faire. Je me nomme Artemis Olympus, fille du roi des dieux grecs, Zeus, et de la titanide Léto. Princesse de l'Olympe.

– Fenrir, tout simplement. Mon père ne cesse de me répéter que je dois engager la conversation avec toi, ne fais donc pas l'idiote, répondit-il, s'attirant le regard lourd de son paternel.

– Eh bien, discutons donc. Certes, je suis princesse, mais j'ai des rêves qui s'écartent de la noblesse. Je suis fascinée par la chasse et les femmes guerrières telles que les amazones ou les Walkyries. Je suis en harmonie avec la nature et les animaux. Je n'ai pas encore de titre divin, donc aucune obligation pour l'instant, finis-je fièrement. Mais je suis bien souvent obligée de suivre le rôle d'une princesse au sein du palais et de la noblesse.

– Une femme ne peut pas faire toutes ces choses, cesse de dire des absurdités, souleva-t-il.

Le prince se référait certainement au rôle de cultivatrice que les hommes nous donnaient avant de commencer à nous voler ce titre de fécondité. Et même, il ignorait qu'en Grèce nous pouvions chasser, pour des loisirs, mais nous le faisions aux côtés des hommes. Du moins, cela était coutume aux ères précédentes et la tradition se répondait, changée.

Pourtant, au sein des peuples du nord, les femmes étaient plus libres qu'en Grèce, elles voyageaient et transmettaient la culture. Dans notre empire, bien que certaines libertés nous étaient offertes, elles étaient loin d'être celles des peuples d'Orient. Tentait-il donc de me provoquer ? Ou de me présenter les images d'un présent dépassé ?

ArtemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant