Pendant que Neji et Tenten se retrouvaient, Temari, elle, s'embêtait toute seule chez elle. Voilà trois jours qu'ils étaient rentrés et rien de bien amusant ni même de palpitant s'était produit dans sa petite vie si tranquille. Même trop tranquille à son goût. Pour tout dire, elle s'ennuyait à mourir. Elle ne voyait pas l'intérêt de rester chez elle toute seule à ne rien faire, alors que le monde extérieur lui offrait des tonnes de capacités. Elle décida alors de sortir faire un tour dans l'air frais du soir. Trop pressée de sortir de cette maison qui l'étouffait depuis quelque jours, elle ne prit pas la peine de se couvrir. Quand elle ouvrit la porte vitrée de la cuisine, toute la fraicheur de cette soirée d'automne l'a saisi d'un seul coup. Tout son être ressentit en un seul instant ce froid qui l'envahissait d'un trait. Ce fut comme une gifle glaçait qui la frappa de plein fouet. Malgré un petit frisson qui l'a secoua, elle ne rentra pas chercher son manteau et son écharpe. Elle avança de quelque pas et se retrouva rapidement au milieu de son jardin, entouré de million de feuilles d'arbres déjà tombées. Une petite brise automnale les faisait virevolter, ces feuilles étaient également déjà bien orangées et à peine eu-t-on marché dessus qu'elles se brisaient dans un craquement sinistre. Le vent faisait s'envoler les cheveux blonds détachés de la jeune fille afin de mieux le sentir. L'envol des feuilles d'arbres donnait à Temari l'impression d'un ballet multicolore qui se déroulait juste pour son plaisir, sous ses yeux, rien que pour elle. Au fond d'elle, derrière cette carapace de dureté et son franc parlé, Temari était une jeune fille très sensible qui savait apprécier la beauté des choses simples comme l'envolée de simples feuilles d'arbres en automne. Elle s'allongea alors dans un tas de feuilles et ferma les yeux. Son esprit partit vagabonder aux quatre coins de son imagination. Petit à petit, l'image d'un jeune homme coiffé d'une éternelle couette en forme d'ananas apparut. Et au fur et à mesure, son visage se formait, ses traits se dessinaient, son nez, ses yeux, son regard, sa bouche, ses lèvres... Cette apparition fit sourire Temari, elle ne voulait pas se l'avouer mais ce flemmard lui manquait. Elle se sentait tellement bien dans ses bras, en sécurité et surtout aimer... Mais l'aimait-il vraiment ? C'est vrai qu'ils se l'étaient dit la première fois mais depuis, ils n'arrêtaient pas de se disputer pour rien. Elle, elle l'aimait. Tout à coup, Temari espéra de tout son cœur qu'il ne l'ait pas oublié. C'est vrai, elle lui criait dessus sans arrêt, elle le frappait même parfois mais elle l'aimait malgré tout... En fait, elle l'aimait parce que justement il était flemmard, parce que justement il était impossible, mais il était tout de même rassurant et même si elle ne l'avouerait jamais, il était gentil. Oui, elle l'aimait pour toutes ces raisons et il y en avait encore pleins... Non, Shikamaru le savait, elle en était sûre. C'est ainsi, avec le visage de Shikamaru en tête que Temari sombra vers le pays des rêves doucement bercée par le bruit des feuilles volant au grès du vent.
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Il était 19h30 quand la mère de Temari rentra de ses courses quotidiennes. Comme à son habitude, elle ouvrit la porte, posa ensuite ses clés sur le petit meuble situé à sa droite, pendit son manteau et se dirigea vers la cuisine afin de ranger toutes ses provisions. À sa grande surprise elle découvrit que personne n'avait mis la table. Étrange, normalement Temari la mettait toujours avant qu'elle ne rentre. Où était-elle d'ailleurs ? Elle était toujours dans le salon en train de regarder la télé à attendre sa mère. Peut être était-elle encore dans sa chambre à faire ses devoirs ? Sa mère se dirigea alors en bas des escaliers.
- Temari !!
Aucune réponse.
- Temari !! Je suis rentrée !! Viens m'aider !!
Toujours rien. Elle décida alors de monter voir ce que fabriquait sa fille. Elle avait intérêt à ce que se soit important au point de ne pas pouvoir lui répondre. Elle tapa ainsi à sa porte. Un coup. Rien. Deux coups. Toujours rien. Trois coups. Aucun bruit. Agacée, elle ouvrit la porte et découvrit... une chambre vide. Temari n'était pas là. Où-t-elle alors ? Mme No Sabaku redescendit les escaliers et se dirigea alors vers la cuisine. Mais où était Temari ? En allant à la cuisine, elle la vit par une fenêtre. Temari était allongée par terre dans un tas de feuilles mortes, elle semblait en train de dormir. Sa mère ouvrit alors la porte vitrée et alla vers sa fille. Elle était tendrement endormie.
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It's us | SasuSaku
FanfictionSakura Haruno est une personne attentionnée, sensible, gentille, délicate, toujours souriante... Mais malgré tout, rongée par la tristesse et le désespoir. Cette jeune fille à qui la vie souriait a vu son futur se modifier, ses rêves s'envoler et sa...