Miracle (BTS fanfiction) {Jin}

Chapitre 16: Lena

Lena

« Yeah It's my truth
It's my truth
I will be covered with wounds all over
But it's my fate
It's my fate
Still, I want to struggle and fight
[...]
Wide awake wide awake wide awake
Don't cry
Wide awake wide awake wide awake
No lie »
Awake

Mes cris emplissaient la pièce. L'ombre se rapprochait de plus en plus de moi et je fermais les yeux, la tête entre mes mains, me préparant à la douleur. Les cicatrices sur mon corps me lançaient, me rappelant les événements auquel j'avais eu droit de nombreuses années plus tôt. Dans mon esprit se dessinait la petite fille mise à terre au sol, endurant juste les coups par habitude. Au bout d'un moment, la douleur physique ne faisait plus mal, on devenait insensible. Aujourd'hui, je ressentais de nouveau la peur d'être frappée au point de ne sentir plus que le contact de la peau sur la mienne, comme si ce n'était qu'une simple caresse. Ma douleur aux marques qui me reste me le rappelait très bien.

« NON NON, je vous en supplie...arrêtez ... »

Je voulais continuer de hurler jusqu'à en perdre la voix mais la peur me poussa au murmure, à la supplication. Je sentis quelqu'un qui me prenait par les épaules et je me figeais. Dans un dernier espoir je me débattais de toute mes forces. Donnant coups de pied et de poings dans toutes les directions, atteignant parfois leur cible. Malgré toute la force que j'y mettais, celui-ci ne voulait pas me lâcher et me maintenait au contraire encore plus fermement.

« Lena ! Calme-toi ce n'est que moi. Regarde-moi ! »

Mon esprit se reconnecta lorsque je reconnu la voix. Je rouvrais les yeux et regardais partout autour de moi, encore sous l'effet de la panique. La pièce était encore plongée dans le noir et un courant d'air provenait de ma chambre qui était ouverte. Je plongeais ma tête dans son torse, pleurant toute les larmes de mon corps afin d'évacuer le stress accumulé ces dernières minutes. Hoseok était venu et l'avait fait fuir, me sauvant probablement la vie.

« Il était là. Il était là et j'ai cru que... J'ai eu tellement peur »

Il me serra dans ses bras, me murmurant que c'était fini, et j'entendis à peine la porte qui s'ouvrait violemment pour laisser un Jin paniqué entrer dans la pièce. J'entendais à peine sa voix alors qu'il m'appelait, me demandant ce qu'il s'était passé. Lorsqu'il remarqua la personne qui était avec moi, il s'arrêta net et regarda Hoseok d'un regard noir.

« Qu'est ce que tu fais là ?

- J'étais simplement là où tu n'étais pas. Tu devrais me remercier.

- Merci. Maintenant lâche-la. »

Nan, ne vous battez pas. Ça n'en valait pas la peine. Il faisait bien trop noir dans la pièce pour que je puisse reprendre correctement mes esprits. Il fallait que je fuie le plus loin possible du noir qui m'aveuglait. Je pris mon sac à mes pieds et me levais rapidement.

« Merci. »

Ma voix n'était plus qu'un murmure inaudible tant j'étouffais dans cette pièce trop sombre. Je me précipitais vers la porte alors que j'entendis Hoseok s'adresser à Jin.

« Dépêche-toi et coures ! C'est pas de moi dont elle a besoin. »

Sans réfléchir je me précipitais dans le dortoir voisin et m'enferma dans la chambre de Jin. Certes ce n'était pas la mienne, mais depuis quelques temps, je m'y sentais comme chez moi. Je m'assis sur le bord du lit, prit un de ses coussins que je serrais dans mes bras le plus fort possible, le regard vers la fenêtre me délectant de la lumière extérieure afin de me vider l'esprit. Des tas de questions se bousculaient dans ma tête, des hypothèses affluant sans réponses concrètes. J'entendis quelqu'un qui entrait dans la chambre et vint s'asseoir sur le lit à côté de moi. Je n'avais pas besoin de tourner la tête pour connaître son identité, sa présence seule suffisant à réchauffer la pièce. Il restait un moment silencieux, hésitant probablement à faire un geste. Je regardais toujours dehors, sans m'être calmée pour autant, cherchant juste à m'égarer un peu plus de la réalité. Au bout d'un moment, je sentais que des bras passèrent autour de ma taille. Il me rapprocha de lui, m'obligeant à détacher mon regard de la fenêtre, ma tête reposant à présent sur son torse. Je sentais son cœur contre mon oreille et tentais de me caler sur ses battement pour réguler ma respiration. Il ne disait toujours rien, ses mains se refermant derrière mon dos dans un geste protecteur. Me sentant à présent en sécurité, je me laissais aller dans ses bras, relâchée de toute peur, comme si plus rien ne pouvait m'arriver. C'était comme ça avec lui. Chacune de ses caresses avait un pouvoir libérateur qui me permettait de relâcher tous ce que j'avais enfoui à l'intérieur de moi. Je sentais bien qu'il mourrait d'envie de poser des questions, mais je ne voulais pas en parler, pas maintenant. Il le savait et il ne tenta pas de franchir le mur. Tout ce que je voulais, c'était de sentir que j'étais en sécurité, protégée, pour ne plus avoir peur. Après un long moment passé dans ses bras, il m'éloigna, tenant mes épaules à bout de bras en me fixant. L'image de l'ombre avait alors quittée mon esprit, la terreur s'en allant avec elle. Voyant que je fixais mes genoux, il me prit le menton de ses doigts pour me relever la tête.