Chapitre 18 : Lena

248 8 25
                                    

Lena

Vivre dans le mensonge, c'est être dans cet aise illusoire qu'il nous offre. Il construit ce mur nous protégeant de la vérité. Aussi fragile qu'un château de carte, il peut s'envoler en un seul souffle, mais aussi lourd que le béton, sa chute est mortelle. Alors vaut-il mieux fermer les yeux et continuer l'illusion dans laquelle nous berce la matrice, où se réveiller et découvrir la vérité, aussi fatale soit-elle ?

Je sortis sous le ciel gris de Londres. La beauté des bâtiments du dix-neuvième siècle éveillait en moi une certaine nostalgie. Pas une seule seconde je n'aurais pensé que cette ville m'aurait manquée ne serait-ce qu'un peu. Le contraste avec les immeubles de Séoul était évident. C'est ce que j'aimais le plus dans cette ville, la sensation de paix et de sérénité, comme si l'architecture des vieux bâtiments nous ramenait dans son âge d'or. La traversée des vieilles rues pavées me ramena d'anciennes images que j'avais presque oubliées. Une petite fille courant se réfugier dans les rues de Londres pour échapper à la haine me revenait à l'esprit alors que nous arrivions devant l'hôtel. Le décalage horaire m'avait crevée et, une fois arrivée dans ma chambre, je me précipitais sur le lit avec l'intention de me coucher tôt. De plus, je savais que la nuit allait être longue, mon attrape rêve n'étant pas présent à mes côtés.

***

J'ouvris une nouvelle fois les yeux suite à mon sommeil agité. Je pris le temps de reprendre une respiration normale. Je me rappelais de la voix douce de Jin me disant de respirer profondément les soirs où il arrivait en détresse dans ma chambre alors qu'il ne dormait pas avec moi. Mon cœur retrouva son calme à cette simple image. Je me levais lentement du lit, posant mes pieds sur le sol carrelé froid de la pièce. La chambre était seulement éclairée par les rayons de la lune émanant de la fenêtre à laquelle je n'avais pas fermée les volets. Son faisceau argenté formait un halo de lumière autour de mon lit, comme un projecteur éclairant l'artiste sur la scène. Sa lumière balayait l'endroit où j'étais assise, comme si elle purifiait chacun des démons qui venaient de hanter ce lit. Je m'approchais de la fenêtre, passant mon regard à travers les rideaux blancs. Le ciel dégagé offrait une vue imprenable sur les étoiles qui ornaient le ciel de la nuit. Chaque point de lumière était comme le reflets de toutes les âmes disparues et je me mis à fixer la plus brillante, les images d'une belle époque me revenant à l'esprit.

Il faisait froid dehors pourtant, elle était là, sous le ciel étoilé de la nuit qui était tombé il y a un moment. Sa mère l'observait, laissant libre court à l'imagination de sa fille. Il était important que chacun puisse se faire ses propres pensées, la réflexion étant la seule qui pouvait permettre une certaine libération. Au bout d'un moment, elle s'approcha et s'assit aux côtés de sa fille, levant à son tour le regard vers le ciel, maintenant le silence paisible qui régnait. Ce fut la fille qui brisa le silence, ne détachant pas son regard des paillettes qu'offrait le ciel.

« Dit maman, pourquoi le ciel est plein de lumières blanches la nuit ? »

L'interpellée détacha son regard du ciel pour le tourner vers sa petite fille. Sa tête levée était devenue pâle par la lumière que renvoyait la lune. Ses yeux étaient le miroir du ciel qui surplombait leur tête, renvoyant l'image de milliers d'étoiles.

« Chaque étoile est la représentation d'une personne. A chaque fois qu'une personne meurt ou disparaît, son âme se transforme en étoile et elle brille de toute sa splendeur pour nous rappeler qu'elle sera toujours présente, à veiller sur nous. »

A l'entente de la réponse, la jeune fille tourna ses yeux vers sa mère, son magnifique visage d'enfant faisant sourire la jeune femme.

« Est-ce que ça veux dire que l'âme de papa est là haut elle aussi ?

Miracle (BTS fanfiction) {Jin}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant