Miracle (BTS fanfiction) {Jin}

Chapitre 6

Ma main toujours dans la sienne, il m'entraîna à travers les couloirs de l'hôtel. On se mit à gravir un escalier. J'avais du mal à comprendre ce qui se passait sur le coup mais le suivais malgré tout. A la fin de notre ascendance, on se retrouva sur le toit et il ferma la porte à clef. Il m'entraîna ensuite plus loin et s'arrêta près du bord. C'est à ce moment qu'il lâcha ma main et tourna la tête vers l'horizon lointain. J'attendis qu'il prenne la parole, ne sachant pas trop si je devais commencer.

« Vas y, pose moi toutes les questions que tu souhaites, je répondrais à chacune d'elles.

- Non, tu es trop saoul, tu vas le regretter après et c'est pas ce que je veux. »

Il se tourna vers moi et répondit, sûr de lui :

« J'ai peut être un taux d'alcoolémie encore assez élevé mais j'ai les idées totalement claires, crois-moi. Alors lâches-toi ! »

Son regard était sincère. J'avais certes, envie d'avoir beaucoup de réponses, mais la dernière des choses que je voulais, c'était qu'il regrette de s'être confié. Il me regardait, dans l'attente que je prenne la parole. J'inspirais un grand coup, et commençais à poser la première question qui me travaillait.

« Pourquoi est-ce que je t'ai retrouvé dans cet état cette nuit ? Qu'est ce qui t'es arrivé ? » Son regard était toujours sur moi quand il me répondit.

« Pour la même raison que lorsque tu m'as trouvé en pleur sur le toit il y a un mois. Seulement, cette fois, j'ai encore plus craqué. »

Je n'arrivais pas à discerner ses émotions sur son visage. J'hésitais vraiment à poser la question qui lui avait mis les larmes aux yeux la dernière fois que l'on s'était parlé sincèrement comme ça, mais il m'a dit que je devais tous lui poser.

« Et quelle est cette raison alors ? »

Son regard se fit plus intense, il restait pendant quelques secondes à me regarder comme ça, avant qu'il ne se tourne vers la ville en regardant au loin. Il mit un certain temps avant de répondre mais j'attendais, sachant très bien que c'est difficile de confier ses problèmes à quelqu'un.

« Avant que je ne rentre à la BigHit, même bien avant que je ne songe à me lancer dans la musique, j'avais une copine. »

Il se retourna vers moi pour me faire face avant de continuer.

« Elle était vraiment incroyable, je l'aimais tellement que j'aurais pu soulever des montagnes pour elle, je pensais sincèrement que j'allais finir le reste de mes jours à ses côtés »

Au fur et à mesure qu'il parlait, je pouvais voir ses yeux qui commençaient à s'illuminer d'une nouvelle lueur que je ne lui connaissais pas. C'était comme si il parlait de son trésors le plus précieux. Je ressentis une boule dans l'estomac en constatant ceci. Qu'est ce que c'était encore ce sentiment nouveau ? De la jalousie ?

« Mais ce que je ne redoutais pas, c'était que le bonheur incommensurable que je vivais ne serait que de courte durée. Un jour, elle tomba gravement malade. C'était une maladie du cerveau. On savait tous que ses jours seraient compté. »

Son regard perdit sa belle lueur et commencèrent à s'humidifier. Il me regardait maintenant avec un désespoir difficilement mesurable. Il gardait le silence. Je l'encourageais donc à continuer.

« Et ensuite, que s'est-il passé ?

- Sachant qu'il ne me restait plus beaucoup de temps à passer à ses côtés, je profitais au maximum de sa présence, de ses touchés, d'elle-même. En effet, le processus de la maladie qui la rongeait défaillait son cerveau et elle faisait de plus en plus de crises de folie. Pendant ces crises elle ne reconnaissait personne, avait des élans d'agressivité. C'était totalement quelqu'un d'autre. Je restais tous les jours à ses côtés, profitant de chaque seconde d'elle, que ce soit dans ses moment de lucidité, comme dans ses moments de crise. »