Premier jour

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-Allons-y.

-Est-ce qu'on est prêt ? Vraiment, je veux dire...

-Non. Mais si on ne se lance pas, on ne le sera jamais. On ne sait peut-être pas où aller mais on marchera mieux tant qu'on restera ensemble, main dans la main.

-Tu es sure qu'on emporte rien ?

-Que veux-tu emporter ?

-. . . Des manteaux ?

-Les amis, nous sommes des Exilés. Comprenez le sens de ce mot, ce n'est plus le fait d'être renier, les Exilés sont tout autre désormais.

-Une famille.

-Une armée.

Talia sourit.

-Exactement. Nous ne sommes pas la peur de l'échec ni de l'abandon ou autre. Nous emportons avec nous des valeurs immenses ainsi qu'un pouvoir que seul nous pouvons maîtriser. Pour question de survie, on se débrouilleras comme on fait d'habitude... Tu penses vraiment que par ce temps on va prendre des manteaux ?

-Une partie de chasse ! s'exclama Strich un bras en l'air.

Talia inspira un grand coup, sentant déjà la mélancolie étreindre doucement son coeur. Tous se retournèrent pour admirer une dernière fois les 7 bâtiments majestueux qui se dressaient derrière les eaux profondes du lac où ils s'étaient tellement amusés autrefois. Leur immense foyer, leur immense jardin, leur immense havre de paix. Peut-être y reviendront-ils jamais.

Talia appela Quézak et quelques minutes plus tard, elle le vit arriver, d'un blanc éclatant et immaculé. 7 autres compagnons le suivaient.

-Chevaux ?

-Tchec !

-Armes ?

-Tchec !

-Apte a la transformation a tout moment ?

-C'est quoi ça ?

-Dit juste "tchec"!!

-Ok, tchec !

-Et habilité au contrôle de ses pouvoirs pendant les attaques surprises ?

-Je dis juste tchec ?

Tout le monde gloussa en enfourchant leur montures respectives.

Quézak ouvrit avec prudence le portail et Silver se prépara à faire un mur de métal pour le remplacer à tout moment. Des squelettes pouvaient bien les attendre de l'autre côté.

Rien. En apparence du moins...

Scott et son étalon, à la robe aussi brune que ses cheveux, se glissèrent dans le passage en premier et il se concentra pour "voir" si des corps étrangers les espionnaient.

-Vous pouvez sortir, il n'y a rien, annonça-t-il bientôt.

Ce que tout le monde fit ; Talia ferma la marche.
Elle ouvrit soudain d'immenses yeux écarquillés devant la blancheur de la foret devant elle.

-C'est quoi ?!? s'exclama-t-elle aussitôt, alarmée.

Luka ralentit sa jument pour marcher à son côté. Sa robe alezane contrastait beaucoup avec le blanc éclatant de celle de Quézak.

-C'est la neige, Talia. Tu te souviens ?

-Oui...

-Alors, tu trouve ça comment ?

-Blanc, sourit-elle. Ça brille...

Elle tendit un bras et caressa la neige qui se trouvait sur une branche de sapin à sa hauteur.

Un Ange De VoeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant