PROLOGUE [ Souriez, vous êtes filmé !]

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Les couloirs de ce lycée sont définitivement flippants malgré leur couleur jaune pâle qui se voulait rassurante. Tout se ressemblait, me confortant de plus en plus dans l'idée qu'il s'agissait d'un labyrinthe dans lequel j'allais avoir du mal à m'orienter, le prochain mois allait être difficile. Mais où se trouve donc ce fichu gymnase. C'était là-bas que devait se dérouler l'accueil des secondes mais il semblerait qu'ils avaient décidé de le mettre au bout du monde.

Je tournais à droit et aperçus deux garçons en pleine conversation. J'hésitais alors entre continuer mon chemin en les ignorant ou à les interrompre pour leur demander où était le gymnase. Alors qu'ils ne se tenaient plus qu'à quelques mètres de moi j'entendis leur conversation :

-Qu'est-ce que tu fais encore à tourner autour de ma meuf ? Demanda un garçon brun à un autre confortablement adossé au mur.

- Rien de si intéressant, on prend du bon temps ensemble.

À ces mots, le brun qui n'avait pas l'air aussi détendu que son camarade, se rapprocha de ce dernier et saisit le col de son T-shirt.

J'étais jusque-là restée immobile à observer la scène sans que l'un d'eux ne remarque ma présence. Je décidais donc de m'éclipser discrètement mais avant de revenir sur mes pas je vis une feuille scotchée au mur indiquant que pour accéder au gymnase il fallait marcher tout droit, ce qui impliquait de passer à côté des deux idiots qui se disputaient. Ces deux derniers continuaient d'ailleurs leur chamaillerie :

- Je ne te préviendrais qu'une fois Dylan, éloignes-toi de ma copine si tu ne veux pas avoir d'ennuis !

Menaça le petit copain cocufié, ce sur quoi le dénommé Dylan rétorqua :

- Je ne sais pas si ça va être possible Klarc. Tu sais bien que c'est elle qui ne me lâche pas.

À peine finit-il de parler qu'il se prit violemment le poing du dénommé Klarc dans la mâchoire. Celui-ci après l'avoir frappé avec hargne, se jeta sur lui avec toute la vitesse que pouvait lui permettre la masse de muscle qui l'entourait.

Il ne fallut que 2 secondes au blondinet pour se remettre et aussitôt il repoussait son adversaire jusqu'au mur d'en face.

C'est ce moment que j'avais malheureusement choisi pour les dépasser et j'allais me retrouver écrasée derrière le brun. Terrifiée, je poussais un cri et fermais mes yeux m'attendant à une collision qui ne vint pas.

Je rouvris les yeux et regardais autour de moi.

Les deux garçons avaient finalement atterri juste à côté de moi, m'évitant de justesse. Je devinais que je le devais au blond qui déconcentré ne vit pas le genou de son adversaire se lever pour atterrir avec force dans ses bijoux de famille.

Il s'écroula au sol , les mains sur les parties intimes, le visage exprimant une incommensurable douleur. Klarc le surplomba en le menaçant une dernière fois :

-Peut-être que tu me prendras au sérieux après ça Dylan. Ne t'avises plus jamais de t'approcher de ma meuf.

Il partit sur ces joyeuses paroles, me laissant seule avec un Dylan castré et plutôt coléreux.

Ne pouvant m'empêcher de compatir , je me mis à le questionner avec considération : " Euh... Ça va ? "

Il me fixa d'un profond regard noir alors qu'il était encore au sol.

-J'ai l'air d'aller bien espèce d'idiote ?

Son ton plus que méprisant, ranima ma timidité maladive et plongea ma conscience dans une profonde hébétude. Je ne dis plus aucun mot, ce qui sembla l'agacer fortement puisqu'il ne put s'empêcher de rajouter en se relevant:

Guimauve dans l'âme [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant