Guimauve dans l'âme [En Cours]

Chapitre 24 [Je suis ton père] - Partie 2

Précédemment :

- Attends Jade ! Comment Emma a-t-elle réussi à t'obliger à t'éloigner de moi ?

Elle se retourna vivement vers moi, l'indifférence qu'elle me portait jusqu'alors s'effritant :

- Qu'est-ce que ça peut te faire ? Depuis le début tout est faux entre nous alors qu'est-ce que ça peut te faire la raison pour laquelle je me suis éloignée de toi ?

Le coup qu'elle me porte est tout aussi violent que son indifférence car je prends conscience de ce que j'ai fais. Petit à petit, je me rends compte de mon idiotie. Vu ce que j'ai fais je ne suis pas étonné qu'elle ne veuille plus rien avoir à faire avec moi.

- Je...J'aimerais savoir s'il-te-plaît.

- Tu peux survivre en ne sachant rien, je t'assures.

Jade était donc rentrée chez elle accompagnée de son petit toutou sans plus de cérémonie et j'étais retourner chez moi, énervé contre moi même mais bien décidé à obtenir le fin mot de toute cette histoire.

Mais lorsque je pénétrai chez moi je croisai Emma, sur le point de partir. C'était l'exact contraire de ce que je souhaitais ; qu'elle parte elle aussi en me laissant dans l'ignorance alors je lui ordonnais de rester où elle était.

- Je n'ai pas encore eu toutes mes réponses Emma, il me semble que c'est à toi de me les donner.

- Non désolé Dylan, j'aurais bien accepté mais ta mère me tuerai si je disais quoi que ce soit.

Sur ces mots elle s'en alla en courant, craignant je ne sais quoi ou plutôt je ne sais qui. Je rentrais donc pour demander à ma mère ce qu'elle avait bien pu dire à Emma et surtout ce qu'Emma avait pu lui révéler.

Je la cherchais dans toutes les pièces de la maison jusqu'à ce que je la trouve dans sa chambre, allongée sur son lit telle une baleine échouée. Quand ma mère était  dans cet état, ce n'était jamais bon signe. Je vint m'étendre à ses côtés, attendant quelques instants avant de lui dire :

- C'est réglé entre Jade et moi, elle a accepté mes excuses.

Elle m'observa alors d'un oeil soupçonneux.

- Ah bon vraiment tu en es sûr ? Je ne vois vraiment pas pourquoi elle t'aurait pardonné tout ce que tu lui as fait.

- Mais si tu pensais qu'elle ne me pardonnerai pas pourquoi tu m'as dit d'aller m'excuser ?

- Pour pouvoir poser des questions à Emma en toute tranquillité.

- Quoi ? Mais tu ne penses pas que je mérite aussi d'avoir des réponses ?

- Si Dylan, tu as raison tu as le droit de savoir la vérité mais je ne voulais pas que ce soit Emma qui te l'apprenne.

- Qu'est- ce qu'il se passe maman, tu me caches quelque chose ?

Ma mère plongea ses yeux dans les miens et son regard exprima une telle tristesse inhabituelle chez ma mère, pourtant si forte depuis toujours. Cela me bouleversa et je commençai à craindre de plus en plus les aveux qui n'allaient pas tarder.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je...Je.... Je ne sais pas comment te le dire mon fils, je n'ai aucune idée de la manière dont je dois m'y prendre.

Ma mère qui avais toujours été la personne la plus sûre d'elle que je connaisse semblait maintenant gagnée par l'incertitude, je décidais donc de l'aider.

- Je peux te poser des questions et tu y réponds.

- Euh... Oui mais avant promet moi une chose : ne m'en veux surtout pas et n'oublies pas que je t'aimes plus que tout.

- Tu me fais peur maman, qu'est-ce que tu peux bien avoir à m'avouer ?

- Promet le.

- Je le promet.

- Merci mon chéri.

Elle m'enlaça, semblant soulagée par cette promesse puis je commençais à la questionner :

- Avec quoi Emma a fait chanter Jade ?

- Jade voulait te protéger.

- Me protéger ? Mais de quoi ?

- De la  vérité.

- Quelle vérité ?

- Une vérité que j'aurais du t'avouer bien avant.

Elle sanglota à ces mots avant de se reprendre.

- Je suis désolé Dylan mais je n'avais pas le courage de t'en parler à l'époque.

- Comment ça ? C'est à propos de quoi ?

- De toi et Sophia.

- Qu'est-ce que Sophia a avoir avec ça ?

Elle inspira avant de lâcher la bombe:

- C'est ta demi-sœur Dylan.

La sonnette retenti alors à travers la maison, ma mère me regarda, les larmes aux yeux pour évaluer l'effet que l'information avait sur moi puis elle  se leva pour aller ouvrir. Je la suivais tel un automate alors que mon cerveau fonctionnait à mille à l'heure. En voyant la personne qui se tenais sur le pas de notre porte je reconnus l'homme de la forêt, le même qui avait pénétrer chez nous plus tôt.

Je vis le visage de ma mère se fermer alors que l'homme demandait s'il pouvait entrer. Ma Mère s'effaça pour le laisser passer en silence et nous nous installâmes dans le canapé dans un silence religieux.

L'homme prit alors la parole en me regardant :

- Je suis désolé que tu es appris la nouvelle de cette manière Dylan.

- Quelle nouvelle ?

- Tu ne lui as pas dit ?

Fit-il à l'attention de ma mère.

- Ce n'est pas à moi de lui dire. Tu es le fautif, à toi de tout lui dire.

- Très bien.

Il souffla mal à l'aise alors qu'un mauvais pressentiment m'étreignit et que j'anticipais déjà son aveu.

- Dylan, je suis ton père.