Chapitre 25 [ Sophia passe à l'action ] Partie 1

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PDV Dylan

Après que l'homme -qui était apparemment son père- ait lâché sa bombe, je l'avais d'abord regardé sans rien exprimer. Puis dans un silence de plomb, je m'étais levé et je lui avais demandé de sortir de chez moi. Il m'avait d'abord lancé un regard attristé avant de partir, n'opposant qu'une faible résistance. Je m'étais ensuite laissé tombé dans le canapé, comme si chaque parcelle d'énergie avait quitté mon corps. J'étais totalement lessivé, et lorsque ma mère s'agenouilla devant moi pour me raconter toute l'histoire, j'eus l'impression que sa voix provenait d'un autre monde, un voile semblait couvrir autant ma vue que mon ouïe.

Ses paroles parvenait tout de même -je ne sais de quelle manière – à arriver jusqu'à mon cerveau et je l'écoutais, figé comme une statue de glace.

- Dylan, quand ton père et moi étions encore ensemble tu étais trop petit pour comprendre mais aujourd'hui... aujourd'hui tu es assez grand, tu sais que la vie n'est pas toujours toute rose. Tu l'as compris je pense, ton père n'est pas mort lorsque tu avais cinq ans. En réalité il nous a quitté.

Elle se tut quelques instants avant de reprendre.

- Il.. Il menait une double vie. Je ne l'aurais jamais soupçonné mais alors qu'il vivait encore avec nous il avait une autre femme avec une petite fille. Cette petite fille est Sophia, et donc ta demi-sœur. Quand tu as eu cinq ans, son autre femme a découvert sa double vie et lui as demandé de choisir avec qui il voulait passer sa vie. Et il les as choisi, elle et Sophia. Il est alors parti dans une autre ville avec elles et nous a laissé. J'étais trop choquée et triste à l'époque alors j'ai préféré te mentir et te dire qu'il était mort.

Tout le long de son histoire, les larmes avaient dévalés les joues de ma mère et alors que je sortais de ma léthargie pour plonger mes yeux dans les siens elle eut un sanglot avant de s'excuser une nouvelle fois.

La tristesse dans son regard me déchirait le cœur et je détestais la voir pleurer, une rage folle s'alluma en moi alors que je revoyais le visage de mon père, qui n'affichait aucune culpabilité alors qu'il avait tant fait souffrir ma mère et j'eus envie de courir le rattraper pour lui mettre mon poing dans la figure.

Mais le visage suppliant de ma mère en face de moi m'en empêcha et au lieu de ça, j'essuyais ses larmes du bout des doigts avant de la réconforter :

- Ce n'est pas de ta faute maman, tout est de la faute de cette enflure. Au final, c'est une bonne chose qu'il soit parti loin de nous.

Ma mère sembla revivre en m'entendant et elle sourit comme si elle était libéré d'un poids.

- Oui tu as raison, mais c'est ton père Dylan, c'est peut-être une enflure mais au moins il y a une chose qu'il a bien fait et pour lequel je ne le remercierai jamais assez : toi.

Je ne savais pas comment ma mère faisait pour toujours être aussi forte. Je n'avais pas une once de sa force mais j'étais vraiment fier d'être son fils et je luis dis ce qui la fit repartir dans un torrent de larme.

Elle m'enlaça alors dans une étreinte de maman ours.

- J'ai tellement de chance de t'avoir mon chéri.

Je lui rendis son étreinte et lui fit un baiser sur le front avant de sortir de chez moi pour prendre l'air et assimiler tout ce que j'avais appris aujourd'hui.

La journée avait été bien trop éprouvante pour moi. Si quelqu'un m'avait dit ce matin que je verrai mon père, je lui aurais ris au nez.

Mais je crois que j'aurais sûrement exploser de rire si quelqu'un m'avait dit en plus que j'avais été en couple avec ma.... ma sœur. Demi-sœur, du moins mais cela n'atténuais pas l'atrocité de la situation.

Guimauve dans l'âme [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant