CHAPITRE3 [Une amie qui a du chien]

92 21 8
                                    

Dans le chapitre précédent :

Ma maladresse me rappela à l'ordre, mes pieds se prirent dans les pieds de la chaise et je tentais de me rattraper sur le rebord de la table, lâchant ma crêpe qui se tenait dans ma main.

Bien entendu cette dernière tomba du côté où j'avais pris soin d'étaler le Nutella.

________________________________________________________________________________

J'avais du nettoyer ma gaffe avec beaucoup de difficulté. Oui, le Nutella ce n'est pas simple à nettoyer, vous avez déjà essayé de nettoyer de l'huile ou du beurre ? Si ça ne vous ai jamais arrivé et bien je peux vous dire que c'est pas facile, facile...

Bon après si on est un poil intelligent -pas comme moi- on sait qu'il faut utiliser un produit dégraissant comme du Ajax ou tout autre produit ménager.

Heureusement que mon père est là sinon je ne donnerai pas cher de ma peau.

Une fois mon goûter engloutis, j'escaladais une nouvelle fois les marches pour me rendre dans ma chambre. J'y attrapait mon sac de cours posé aux pieds de mon bureau pour commencer mes devoirs et ainsi, avoir un week-end tranquille.

Mais l'envie n'y était pas et mon cerveau préféra se souvenir du SMS de Jo que de trimer pour comprendre ces fichus exercices de maths.

Je me saisis donc de mon portable pour découvrir la réponse de Jo:

Jo : Ne te prends pas trop la tête, si tu te méfies trop de lui il prendra plus d'importance qu'il n'en mérite. Et s'il te fait vraiment quelque chose, tu m'appelles directement et j'arrive pour lui botter les fesses !

La dernière phrase de ma meilleure amie m'avait redonné le sourire et avait fait surgir chez moi un sentiment nostalgique que je m'empressai de partager avec elle.

Moi : Tu as raison, ce gars ne sait tout simplement pas quoi faire de sa vie. Je t'appelle direct à la rescousse si il se passe quoi que ce soit, me manques tellement Jo !

Rien qu'à l'idée de devoir retourner au travail après cette petite pause me donna l'envie de crier à qui voudrait l'entendre que je détestait Mme Freluffe pour nous donner autant de boulot.

Je décidais qu'il était tant de lâcher l'affaire pour m'aérer l'esprit et m'attelais donc à la préparation d'un petit sac constitué de quelques essentiels : une bouteille d'eau, une barre de céréales, un livre et mes écouteurs sans oublier mon téléphone.

Je prévins mon père que je sortais me promener dans la forêt et je quittais la maison.

********

Voilà bien 20 minutes que je marchais sans but, observant la nature autour de moi et écoutant les sons de la forêt. Le soleil automnal caressait ma peau et éclairait les feuilles des arbres de sa douce lumière.

Je contemplais le paysage paisible autour de moi lorsque des oiseaux s'envolèrent dans un bruissement me laissant l'occasion d'admirer la grâce aérienne qui se dégageait de leur volée.

Lorsque soudain je sentis mon pied cogner sur un objet non identifié et je me retrouvais étalée ventre contre terre sur le sol de la forêt.

Pestant contre ma maladresse qui s'était abattu sur moi pour la deuxième fois de la journée je tentais de me relever et de chercher le responsable de ma chute. Il ne s'agissait que d'une pauvre racine.

Absorbée par le ciel, je n'avais pas vu la racine fourbe à mes pieds et le vieux chêne à qui elle était reliée encore moins. Celui-ci était majestueux et imposant, certainement très ancien. Il surplombait les autres tel un roi veillant sur son royaume et les nœuds de son tronc témoignaient de son âge.

Guimauve dans l'âme [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant