Chapitre 2

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Je n'arrivais plus à bouger, j'étais tétanisée par la peur et la honte. Alex me pris par le bras pour mettre plus de distance entre Taka et moi.  À l'instant où son regard noir se posait sur moi, des frissons me parcourus l'échine. Il fallait au plus vite que nous quittions cet endroit gênant, je tournais ma tête en direction d'Alex, lui lançant ainsi un regard de détresse urgente qu'elle comprit illico presto. Nous étions sur le point de partir, mais nous fûmes interrompu par les rires et commentaires des personnes qui m'avais bousculé.

- Tu fuis encore et toujours comme un insecte, c'est pour ça que c'est si drôle de te voir. Alex commença à soupirer et voulu se dégager de mon étreinte, mais dommage pour elle je la tenais fermement et lui chuchotais de laisser couler et de continuer notre route. Mais ce fut une mauvaise idée, et au moment où j'avançais une personne me retenue en me tirant les cheveux.

- Mais qu'est ce que... je me suis retournée et je la vis, celle qui faisait mon quotidien un enfer, Mila. C'était de loin la personne la plus aimée de tous, malgré son infâme comportement tout le monde lui léchait les pieds, élèves comme professeurs.
- Où croyais tu aller comme ça, tu as vraiment cru que j'en avais fini avec toi, me dit-elle sur un ton acerbe.

- Toi lâche la si tu ne veux pas avoir à faire à moi, répliqua Alex énervée.

- Que vois je la tu as ramener ta chère maman ici. J'essayais tant bien que mal à lui faire lâcher prise, jusqu'à ce que j'y arrive en n'y laissant une petite poignée de mes cheveux châtains entre ses doigts. Mila soupira.

- Tu es sortie, ça n'a plus aucun intérêt maintenant, dit-elle d'un ton détachée comme si tout ce qui venait de se produire n'importait peu. D'habitude je reste calme face à ce genre d'événement mais la c'était la goute d'eau qui dépassait les bords, je voulais hurler, lui faire la même chose mais une petite voix intérieure me dis que ce n'est pas la solution que tout se qu'elle veut c'est que je cède. Je serrais puis desserrais les poings, enfonçant mes ongles si profondément dans ma peau afin que ma colère redescende.Elle et sa troupe de bon citoyens passèrent près de nous, nous lançant tous un regard méprisant. Avec tout ceci j'en avait même oublié sur qui j'étais tombée un instant plutôt, et au lieu de regarder si j'avais de nouveau des soucis je pris nos jambes à nos cou et couru, entraînant Alex dans ma course. Je ne jetais aucun regard derrière nous pour savoir si il nous suivait ou autre chose.
Arrivées dans l'enceinte de notre lycée, Alex me pris à part dans un coin et commença à m'examiner.

- Sincèrement regarde moi dans quel état je te trouve, tu as une petite égratignure qui saigne mais rien de grave. Elle passa ses doigts autour, m'arrachant un petit gémissement, elle pris sa bouteille d'eau et un mouchoir et s'en servis pour nettoyer ma blessure.

- Si tu savais à quel point j'ai envie de lui rendre la pareil, j'ai envie que tout ceci cesse mais à quoi bon, tout ce qu'elle veut c'est me voir réagir, me voir craquer et quand elle le verra elle ne voudra plus s'arrêter, lui dis je d'un ton triste.

- Je suppose bien, dit elle également avec un air triste. J'aime pas te voir ainsi et savoir que je ne peux rien faire m'attriste.

- Je le sais bien ne t'inquiète pas, bien les cours vont pas tarder mais je pense sécher le premier cours pour aller à l'infirmerie. J'ai mal à la tête et je me sens un peu vaseuse.

- Tu es sûre que ça va? En même temps vu ce que tu as subit je pense le contraire.

- Oui ça va, me reposer une heure devrait suffire je pense.

- D'accord on se voit plus tard dans ce cas. Puis nous nous quittions, je me dirigeais vers l'infirmerie, qui j'espère soit ouverte à cette heure là. Il me fallut moins de cinq minutes pour arriver devant la porte de l'infirmerie. Un mot manuscrit était inscrit sur la pancarte des informations. D'après ce que je lisais l'infirmière n'étais pas disponible avant 9h15, mais que l'infirmerie restait tout de même ouverte pour des cas urgents. Au point où j'en suis je peux prétendre être une urgence, et sur cette pensée j'ouvris la porte délicatement. Je passais près d'un miroir et dedans je vis le dégât qu'avait pu causer Mila plutôt. Bon je dis dégât mais ce n'est pas quelque chose de si grave que ça en soit, j'avais juste une petite entaille rougeâtre sur le côté gauche de mon front. Je passais ensuite la mains derrière mes cheveux où elle me les avait tiré, une légère bosse s'était formée au même endroit. Je n'insistais pas plus dessus et allais inscrire mon nom sur le registre de présence, une fois inscrite je me suis dirigée vers les lits et tira le rideau au cas ou une personne entrait entre temps dans l'infirmerie.

Je me suis allongée et instantanément tout ce que j'avais accumulé depuis ce matin s'évapora, laissant mon corps lourd et une fatigue de plombs. Je me suis endormie le temps qu'il fallait avant qu'une personne ne me réveille.

De l'autre côté du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant