Chapitre 20

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Je ne savais pas qu'elle heure il était, combien de cours j'ai manqué, tout ce que je savais c'était que j'étais à bout de souffle et dans l'allée de ma maison. Je n'avais pas pris la peine de récupérer me affaires ou de prévenir Alex que je rentrais, de plus dans le deuxième cas à quoi ça servait de la prévenir vu que je l'évitais depuis ce matin. Je me suis allongée dans l'allée, malgré le fait d'avoir parcouru des kilomètres et des kilomètres, mes larmes elles ne cessaient de couler. Je suis restée dans cette position pendant un quart d'heure, repensant à ce qui c'était passé en si peu de temps. Je fouillais dans mes poches et heureusement je trouvais mon téléphone. J'envoyais un message à contre cœur à Alex, je sais qu'elle allait me passer un savon pour l'avoir ignoré mais je risquais plus gros si je ne lui racontais pas ce qu'il m'étais arrivé. J'ai donc rédigé puis envoyé mon SMS, puis je me suis levée et bien évidement je n'avais pas mon sac donc pas de clés pour ouvrir ma maison. Je suis allée dans le garage, y récupérais une échelle et allais la poser du côté où se trouvais la fenêtre de ma chambre. En deux trois temps mouvements, me voilà à l'intérieur. Je me remercie mille fois encore pour ne pas avoir une fois de plus écouté ma mère, qui me répétait chaque matin " ferme ta fenêtre, sinon tu pourrais avoir des insectes qui rentreront". Bien je ne vais pas m'attarder sur ce genre de réflexions, je devais impérativement prendre une douche, après tous ces kilomètres parcouru je ne vais pas prétendre que je suis aussi fraiche qu'une fleure alors que ce n'était pas tout à fait le cas. Au contraire on aurait dit une rose après le passage d'une tempête. Je me débarrassais de mes vêtements, les jetais en boule dans le panier à linges sale puis entrais sous la douche. Chaque gouttes qui tombaient sur mon visage étaient plus douloureuse que la précédente. Comme du plombs qui me tombait dessus, je restais figé pendant un bon instant toujours perdu dans mes pensées. Soudainement à force de ressasser ce qu'il venait de ce produire toute ma tristesse et ma déprime se transformèrent en une haine si intense qu'elle aurait pu provoqué des ravages sur les personnes qui auraient eu le malheur de la croiser. Je l'insultais de tous les noms, le martelais de tous les coups, de tous les objets qui seraient passés sous mes mains, et elle cette Mila, rien que le fait de penser à son prénom me donnait envie de vomis. Toute cette accumulation de rage et de haine que je lui portais ressurgis d'un coup, je frappais à plusieurs reprise dans le mur de ma douche jusqu'à ressentir une légère douleur qui s'accentuait de plus en plus. Je lâchais des " putain" ou des " merde", puis je m'asseyais par terre laissant l'eau couler sur mes cheveux. Je me sentais désormais vide, je ne ressentais plus rien et redevenais la petite coquille vide  que j'étais avant de le rencontrer. Que c'était-il produit pour qu'il change subitement de comportement, était ce réel ou juste l'illusion du réel? Pourtant je n'arrivais pas à me défaire de cette image, lui serrant le poing en se mordant la lèvre, même si ça n'avais duré que très brièvement, c'était suffisant pour me rendre perplexe. 

Je m'essuyais et enfilais mon pyjama, je me suis allongée dans mon lit en rechantant les paroles de ça musique ( Ending Story) . Cette fois ci au lieu de me mettre du baume au cœur, elles reflétaient parfaitement ce que je ressentais.

De l'autre côté du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant