CHAPITRE XIV - Troubles intérieurs - Partie 2

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Des milliers paillettes de verre s'étaient rependues sur tout le sol et scintillaient à chaque mouvement des hommes. Seule, une carafe rescapée, avec un reste de potion verdâtre dedans, demeurait intacte parmi les débris. Le vieux sage ne put s'empêcher de sourire en voyant le récipient indemne et le mit de côté dans un coin de la pièce.

— Vous avez déjà par le passé raté des expériences, dit Hérodias en secouant la tête dans tous les sens. Mais cette fois-ci, vous avez fait très fort.

Argos fit une moue de lassitude.

— J'avoue que j'ai l'esprit ailleurs en ce moment... je manque de concentration et je suis fatigué.

— C'est compréhensible, dit Ordos sur un ton magnanime. Vous avez eu beaucoup de choses à gérer ces derniers temps.

— Vous travaillez sur quoi ? interrogea Hérodias intrigué.

— Je réalisais une nouvelle potion, répondit brièvement le mage.

— Pas de cachoteries ! lança Ordos d'une voix forte. On va vous aider à ranger votre fourbi.

— C'est vrai, approuva son compagnon qui commençait à jeter toutes sortes d'objets fracassés à l'extérieur.

Les deux chevaliers s'échangèrent un regard complice.

— Vous cherchez toujours un remède pour briser l'ensorcellement de la princesse ? dit Hérodias d'un ton détaché.

— Oh non ! assura le mage sans détour. Cela fait bien longtemps que j'ai abandonné cette idée. Je pense que le seul moyen pour rompre la malédiction d'Ania serait de retrouver Iorga.

D'un coup, Ordos sentit une colère bouillonner en lui. Le géant Manzy serra les poings puis resta figé au milieu de la pièce, jusqu'à ce qu'Argos remarque son étrange comportement et le sorte de sa torpeur.

— Ça va ? demanda le mage en secouant légèrement le chevalier.

Ordos acquiesça, le front perlant de sueur.

— Oui... je... je pense...

— Que t'arrive-t-il ? s'inquiéta Hérodias. Tu es bizarre.

— Je ne sais pas... c'est troublant ! À chaque évocation de cette sorcière... je ressens comme un mal être et une rage me paralyse, avoua Ordos.

— Mais on ne l'a jamais vu, s'étonna son ami. On ne sait même pas à quoi elle ressemble.

— Je le sais bien, soupira le géant Manzy en s'épongeant le front. J'admets que c'est incompréhensible.

Argos plongea ses yeux bleu acier dans ceux d'Ordos durant une longue minute, puis prit un air rassurant.

— Hum ! Oublions ce petit malaise et terminons le nettoyage s'il vous plait, dit le vieux sage.

Princesse Ania - Menace sur Angard - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant