--> 11/06/10{Narration Demetria}
Je m'éveillai, les yeux cernés. J'avais très peu dormis cette nuit. Le fait d'avoir confié à Selena, ma maladie, m'avait certes fait du bien, mais pas pour elle. Je me rappelle très exactement sa réaction. Elle m'a regardé ahurie, puis elle a ouvert la bouche. Pendant ce temps là, j'essayais de lui expliquer le pourquoi du comment j'en étais arrivé là. Elle n'avait pas prononcé un mot. A la fin de mon récit, elle m'a pris les mains, et s'est jetée dans mes bras. J'ai tout bonnement accepté son étreinte tellement elle me serrait si fort. Elle m'a ensuite murmuré une phrase qui m'a brisé le cœur « Je suis désolé, j'aurai dû m'en apercevoir toute seule. Je ne mérite pas ton amitié.» Choquée par ses paroles, j'ai desserrée notre enlacement. J'ai de suite remarqué ses larmes. A cet instant précis, je me sentais extrêmement mal. Ma meilleure amie pleurait et c'était ma faute. Tout était ma faute. Je l'ai alors secoué, puis je lui ai dis « Tu ne pouvais pas savoir. Je le cachais très bien. Et c'est moi, qui ne mérite pas ton amitié.» Pour toute réponse, elle m'a scruté, peinée. Ensuite, elle s'est rejetée dans mes bras. Je n'ai pas pu l'éviter. Nous sommes restées collées l'une contre l'autre pendant un long moment. Lorsque j'ai vu qu'elle somnolait, je l'ai couché dans son lit. A présent, j'étais brisée. Ma meilleure amie était anéantie par ma faute. Jamais, je ne me le pardonnerai.
Je me levai difficilement en ne pouvant empêcher un vertige. Je me cramponnai au mur immédiatement. J'avançai doucement toujours en m'attachant à tous les meubles, murs, à ma portée. Je cherchai rapidement de quoi me vêtir tout en écoutant s'il y avait du bruit en bas. J'enfilai un T-shirt imprimé et un jeans délavé. Je rejoignis aussitôt la cuisine d'où laquelle émanait de fortes odeurs. De trop fortes odeurs pour moi. Rien que sentir les senteurs du petit déjeuner me donnait l'envie de rendre, même si je n'avais rien dans mon estomac. Je sondai les environs et aperçus Selena qui préparait un petit déjeuner. Je m'approchai de quelques pas, doucement. Elle me repéra rapidement. Trop rapidement pour moi. Ma meilleure amie se tourna vers moi et m'indiqua du menton de m'asseoir à table. Tous ces évènements me donnaient le tournis. Elle retourna illico au fourneau sous mes yeux abasourdis. Rare était les fois où elle cuisinait, et là, je devinai parfaitement pourquoi. Pour détendre l'atmosphère, je lançai, fatiguée :
- Bonjour. Tu as bien dormis ?
- Salut, dit-elle vaguement après quelques secondes. J'ai très mal dormis, si tu veux savoir.
Son ton n'était pas froid, mais il n'était pas non plus doux. Elle sortit du four la plaque avec des viennoiseries. Elle posa un sous de plat, et déposa sa grille dessus. Elle attrapa deux bols, du lait, du jus d'orange, et étala le tout sur la table. Je la regardai faire, sans broncher. Elle versa du lait dans les deux bols, puis en plaça un devant mon nez. Elle saisit ensuite un pan-cake tout chaud à coté de mon bol, et elle en attrapa un pour elle, qu'elle mâcha avidement. Je l'examinai, inerte. Que diable lui arrivait-il ? Je ne comprenais rien. Elle voulait sans doute que je déjeune, mais le problème c'est qu'elle faisait comme si de rien n'était.
- J'ai fait des pan-cakes exprès pour toi, me fit tressaillir sa voix.
Elle m'observait, attendant que je m'empoigne de son pan-cake. Comme elle devait sans douter le savoir, je niai le contraire :
- Non, merci. Je n'ai pas faim.
- C'est faux ! Me lança-t-elle d'un ton léger, qui me donnait des frissons. Tu te mens à toi-même. Bien sûr que tu as faim, c'est juste que tu es têtue. Maintenant, mange.
Je la fixai, fascinée. Elle était sereine, et ne se fâchait pas. Elle m'ordonnait des ordres sans une voix autoritaire, au contraire. Son ton agissait plutôt comme un conseil. Un conseil pour mon bien. Mon regard tomba sur le pan-cake. Certes, il était appétissant, cependant mon estomac était noué. Ma meilleure amie me lorgnait discrètement. Je devais agir. Je lui devais de lui faire plaisir, même si ça me gênait énormément. J'attrapai le pan-cake avec dégout. Il me révulsait. J'observai cette viennoiserie que je m'apprêtais à engloutir en imaginant très bien les calories qu'il en contenait. Sachant que pour mon cas, le moindre aliment se multiplier la plupart du temps par deux. C'était une horreur. Une vraie horreur ! Selena m'examinait toujours avec persévérance. Je soufflai un bon coup, puis fermai les yeux. Ma prise monta jusqu'à ma bouche. Je déglutis. J'ouvris la bouche et en croqua un morceau en prenant sur moi. Ses yeux étaient braqués sur moi donc ça ne m'aidait pas beaucoup. J'avalai, réticente. Je fis un effort surhumain pour le manger en entier. Ma meilleure amie me regardait, fière de moi. J'avais mal. Très mal. Mon estomac se gonflait, je le sentais. Je ne pouvais plus rien absorber, sinon j'allais vomir. Déjà que ça me remontait un peu dans la gorge. C'était affreux ce dégout dans la bouche. Je la vis avaler son lait au chocolat, calmement. Elle inspirait fortement que je fasse de même. Je ne me sentais pas la force. J'allais vraiment me sentier hyper mal dans ma peau. J'allais être ballonné.
- Alors, il était bon ? Demanda-t-elle, digne.
- Délicieux, me forçai-je à sourire.
- Je suis contente que tu as aimé. Bois ton lait, il va refroidir, me suggéra-t-elle.
Mes yeux se baissèrent sur le bol de lait. J'avais fait un énorme effort pour elle, et voilà, qu'elle souhaitait encore plus. D'un ton plaintif, je murmurai :
- Je n'y arriverai pas ...
- Si, tu vas y arriver, m'encouragea-t-elle, m'ayant visiblement entendu. Bois ! Me jeta-t-elle un coup d'œil.
- Selena ...
- Bois ! M'ordonna-t-elle.
Ce n'était plus un conseil, mais un ordre. Avec difficulté, je m'emparai du bol. Je l'approchai de ma bouche, et je me forçai à boire une gorgée. Le regard insistant de Selena m'obligeait à poursuivre mon breuvage. Je reposai le bol, vide. Un sourire s'agrandissait sur les fines lèvres de ma meilleure amie. Je faisais des efforts, et ça la rendait heureuse. Si ça pouvait lui apporter de la joie et de la bonne humeur, j'en ferai de jour en jour. Elle me donna un verre remplit de jus d'orange. Je déglutis de nouveau. Encore, c'était une lutte réelle. J'avalai durement le jus d'orange, et le reposai sur la table. Selena était époustouflante. Cependant, je sentais les aliments remontaient dans ma gorge. Oh non ! Je me relevai, alarmée. Mon amie ne comprit pas de suite. Je me retenais de rendre sur la table, et courus aux toilettes, les plus près. J'ôtai le couvercle, et régurgitai tout mon petit déjeuner. Selena se précipita à ma suite et s'abaissa à ma hauteur. Tout en régurgitant, je remarquai qu'elle tenait ma chevelure. Ayant tout vomi, je tirai la chasse d'eau. Je remis le couvercle, tandis que Selena me lâchait les cheveux. Je remplis de l'eau dans le gobelet disposé sur l'évier pour me rincer la bouche. Selena était là, affectée. Elle s'en voulait, je présumai. Je remplis ma bouche d'eau, me l'inhibai bien, et recrachai le tout.
- Je suis désolé. Jamais, je n'aurai dû. Tout est de ma faute. Pardonnes-moi.
- Rien n'est ta faute. Je récolte que ce que je sème. C'est tout, lui confessai-je.
J'avais passé ma journée avec ma meilleure amie. Elle était incroyable. Elle m'avait demandé pleins de choses sur mon manque de nourriture, et j'avais tout lui confier, sans rien oublier. Elle avait même préparé un menu pour mes repas. Ils étaient légers, mais d'après elle, je devais m'habituer petit à petit. Elle avait bien remarqué les dégâts que ça avait causés au petit déjeuner. Ses repas prévus d'avance ne m'arrangeaient guère, seulement je devais faire avec. Après tout, je lui avais promis de faire des efforts pour reprendre une alimentation saine et équilibrée. Voilà pourquoi je n'avais jamais oser lui avouer. Je savais pertinemment que j'aurai repris mes repas, et que ça m'aurait été difficile. Surtout, je ne me sentais pas d'attaque. Quant à Joseph, lorsqu'il était à mes cotés, il s'assurait que je mange. Mais il ne pouvait pas de faire de miracles. D'ailleurs, en cette journée complice avec Selena, j'aurai souhaité qu'il soit aussi là, avec moi. J'avais résisté à la tentation de le tenir au courant. Je voulais juste ne pas l'embêter avec mes problèmes. De toute façon, je lui dirai sans doute dans une heure. Parce que oui, il était temps que je me prépare pour l'interview de ce soir, sur le plateau d'Ellen Degeneres. Pour me laisser le temps de m'apprêter, Selena était partie faire un tour à la boulangerie pour acheter du pain. Dorénavant, je me tenais dans mon dressing en reluquant toutes les robes qui étaient sous mes yeux. Je n'avais vraiment rien à me mettre. Ça c'est toujours ce que les filles disent alors qu'elles ont une tonne de vêtements. Quant à moi, je ne sais pas, rien ne me plaisait pour ce soir. Je m'activai en apercevant l'heure, et fouillai le plus vite possible. J'optai un short avec un collant transport avec des tracées noirs surmonté par une ceinture noire, un long T-shirt bleu et une veste bleue et noire. Habillée, je me pressai dans la salle de bain. Je cherchai le make-up qui irait parfaitement avec ma tenue. J'agréai pour du crayon aux yeux, un peu de mascara, du fard à paupières roses -pas trop voyant-, du gloss rose, et du fond de teint clair. Subséquemment, je bronchai le fer à frisés. En attendant, je retournai dans ma chambre pour ajouter des bijoux à ma tenue. Je complétai par un bracelet à perles noires, ma montre noire assez grosse, trois bagues et un collier en or où se trouvait mon nom de naissance. Je filai rejoindre la salle de bain pour finir ma préparation. Je bouclai mes cheveux tranquillement tout en réfléchissant à la réponse qu'Ellen va s'en doute nous poser à Joe et à moi. Correction : elle ne va pas s'en doute, mais elle va le faire. Ayant finie, je débranchai le fer et le posai à terre pour qu'il refroidisse. Ensuite, je vérifiai si tout était en ordre. Un dernier coup d'œil et j'entendis du bruit en bas. Je pris en vitesse mon sac à main et descendis l'escalier. Selena était rentrée. Je posai mon sac sur la table et me joignit à ses cotés. Elle rangeait le pain et explorait le frigo à la recherche de son diner. Subitement, elle se tourna vers moi et me jaugea de la tête au pied, la bouche ouverte.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Demandai-je, innocente.
- Tu es magnifique.
- Merci, rougis-je.
- Ta voiture arrive quand ? S'intéressa Selena.
- Bientôt, conclus-je d'un coup d'œil à la pendule.
- D'accord.
Malgré le fait qu'elle n'ajoutait rien, je voyais bien que quelque chose n'allait pas. Elle baissa les yeux par terre et fut soudainement captiver par le sol. Je soupirai. Je lui relevai le menton du bout des doigts, puis lui demandai, doucement :
- Dis-moi ce qui te tracasse.
- Rien, tourna-t-elle la tête pour éviter mon regard.
- Selena, soufflai-je, attentive.
- C'est juste que ... que je m'inquiète pour toi, fut-elle toute bizarre. Je veux être certaine que tu vas diner, ce soir, avoua-t-elle.
- Je vais diner, je te promets, serrai-je mes mains dans les siennes. Quand je suis en compagnie des autres, je me force.
- Je sais, ça.
- Comment ça ? Haussai-je un sourcil.
- Tu manges toujours quand tu es avec Joe, chuchota-t-elle.
- C'est exact, mais ...
Oh non ! Ne me dites pas que Joseph lui aurait dit quelque chose ? Si jamais il a osé, je le tue. Je lui lançai des gros yeux pour l'inciter à parler, cependant elle voyait clairement qu'elle avait fait une gaffe. Sauf que je ne m'avouais pas vaincue.
- Raconte !
- Te racontais quoi ? Fit-elle comme si elle ne percevait pas de quoi je parlais.
- Fais pas l'innocente, dis-je, lasse.
- Mais que veux-tu que je te dise ?
- Joe t'as dit quelque chose, hein ? L'encourageai-je à parler.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Devint-elle sérieuse.
- Tu as fais une gaffe. De plus, je te connais comme si je t'avais faite.
- Ok, j'abandonne ! Leva-t-elle les mains en l'air, coupable. Joe m'a juste envoyé un message hier soir avant que tu te confies.
- Et dans ce message, il te disait quoi ? M'enquis-je, curieuse.
- Il m'a suggéré de faire attention à ce que tu manges.
- Quoi ? Fus-je abasourdie. Il a osé ? M'énervai-je.
- Ne lui en veux pas, il a fait ça pour ton bien, certifia-t-elle.
- Mais il a osé me trahir !
- Non, il ne m'a rien dit. Il m'a juste fait une suggestion. Il s'inquiète pour toi, ajouta Selena.
- Je n'en reviens pas, soufflai-je. Jamais, il n'aurait dû.
- Mais tu ne comprends pas ? M'attrapa-t-elle les poignets. Joe est un mec bien, et il t'aime. Alors c'est normal, il s'arrange pour que tout aille bien pour toi. Quant à ça, [/g]braqua-t-elle ses yeux fixés sur mes poignets égratignés.
Mes yeux se posèrent eux aussi sur mes poignets. Elle les examinait finement et attentivement. Son expression était incompréhensive. Je ne pouvais deviner ce qu'elle pensait. Mes poignets étaient aussi un sujet sensible. Une autre chose que je ne lui avais pas confiée. Ça en venait une habitude, mais c'est vrai que j'aurai pu lui dire. Seulement, elle ne semblait pas l'avoir remarqué. Je compris tout de suite. Joseph n'avait pas fait qu'une suggestion. Il l'avait aussi prévenu. Presque hors de moi parce que je ne voulais pas me fâcher contre ma meilleure amie alors que ce n'était pas sa faute, je pris sur moi.
- Ça aussi, il te l'a dit ?
- Non, resta-t-elle de marbre.
- Tu mens, devinai-je dans son regard.
Elle ne répondit pas tandis qu'un klaxon retentit dehors. Elle était sauvée pour le moment, mais elle n'était pas sortie d'affaire. Je n'allais pas la lâcher tant qu'elle ne m'aurait pas avouer que j'avais raison. Encore raison. J'empoignai mon sac à main, et j'embrassai la joue de ma meilleure amie. Je lui promis de diner et qu'on en reparlerait dés mon retard, puis je quittai la demeure. J'aperçus la limousine dans la cour. Je grimpai directement à l'arrière et saluai mon chauffeur qui se trouvait être aussi mon garde du corps :
- Salut. Merci d'être à l'heure.
- C'est mon boulot, sourit-il. Comment ça va ?
- Bien, haussai-je les épaules. Je suis un peu fatigué, c'est tout.
- D'accord. Bon y va alors, ferma-t-il la fenêtre qui nous permettait de nous échanger des paroles.
Il démarra la limousine. Je profitais de la route pour m'assoupir, la tête sur les sièges en cuir. J'étais véritablement épuisée de cette nuit blanche. Même en ayant les yeux fermés, je repensai s'en cesse à Joe. J'en n'en revenais toujours pas qu'il m'ait trahi. Il m'avait promis de rien dire à Selena, et pourtant, il n'a pas tenu parole. A ce moment là, heureusement qu'il n'était pas en face de moi, sinon je l'aurai étripé.
Une demi-heure plus tard, me réveilla en ouvrant la petite fenêtre pour me signaler qu'on allait arriver dans quelques secondes. Je bronchai, exténuée. Je rajustai ma tenue et ma coiffure pour pouvoir faire face à la horde de fans qui allait être présente à la sortie du plateau télévision. Des cris m'avertirent que nous étions dans la rue. Mon garde du corps ouvrit légèrement ma fenêtre. Je passai ma main en dehors de l'automobile, et j'agitai la main pour saluer mes fans qui me faisaient extrêmement mal au crâne. Cependant, je ne pouvais pas leur en vouloir. Parce que je le répéterai toujours : sans eux, je n'aurai pas ce succès. Je leur dois tout. Donc si cela implique de devoir faire des sacrifices, je les ferai. Les hurlements s'amplifièrent à fur et à mesure qu'on avançait. Subitement, on s'arrêta. Je retirai ma main tandis que ôtait la clé de contact. Il sortit de l'automobile et referma la portière. En deux secondes, j'entendis un « Demi, on t'aime » qui me procura un sourire plein de bonheur. A travers les vitres teintées, je remarquai que faisait le tour. Ma portière s'ouvrit et j'en sortis. Des personnes voulurent m'approcher, seulement ils furent vite repousser par mon garde du corps. Il m'escorta vers la porte tranquillement puisque je me stoppai quelques fois pour signer des autographes. Puis nous filâmes à l'intérieur de l'immeuble. A l'intérieur, c'était largement plus calme. Nous piétinâmes jusqu'à l'ascenseur. Nous attendîmes quelques secondes pour avoir l'accès libre. Nous pénétrâmes dans le contenu. J'appuyai sur le bouton d'ascenseur pour indiquer le numéro de l'étage. L'ascenseur monta à l'étage convenu dans un silence de mort. Les portes s'ouvrirent automatiquement. Des regards se tournèrent vers moi. Je quittai l'ascenseur et j'aperçus Ellen avec les garçons. Mon garde du corps discerna Big Rob qui discutait avec des caméramans. Comme j'étais en lieu sûr, il s'éclipsa. Je me joignis aux Jonas qui m'accueillirent à bras ouverts. Je leur fis la bise chacun leur tour. Même si j'étais certes un peu énervée qu'il n'est pas tenu sa promesse, Joe était là et me scrutait d'un œil inquiet. Je saluai Ellen qui fut ravie de me voir. Elle disparut en prétextant à avoir des choses à faire avant d'aller sur le plateau. Je consentis et j'observai les garçons. Ils portaient tous les une veste avec un T-shirt qui était assortie à leur jeans. Nicholas et Kevin me regardèrent un instant en constatant que je n'étais visiblement pas de très bonne humeur. Ils détalèrent en prétendant qu'ils devaient parler à Big Rob. J'avais bien remarqué que c'était une fausse excuse. Les yeux de Joseph se posèrent sur moi. Je soutins son regard jusqu'à le déstabiliser. Il me saisit le bras et m'attira à l'écart. Probablement avait-il vu que j'étais énervée. Mais se doutait-il que se soit contre lui ?
- Tu es très belle, ce soir, me sourit-il sincèrement.
- Euh ... merci, fus-je surprise.
- Quelque chose ne va pas ? S'inquiéta-t-il.
Je regardai au alentour et reposai mon attention sur lui. Sans que je l'ai discerné, nous étions dans une sorte de couloir, moi, collée contre le mur, lui, face à moi avec un bras appuyé sur le mur à coté de ma tête, du coté gauche.
Effectivement, je n'avais pas besoin de m'inquiéter pour savoir si quelqu'un nous écoutait.
- Comment as-tu pu ? Essayai-je de maitriser mon ton.
- De quoi tu parles ?
- Pourquoi tu lui as dit ? Tu m'avais promis ! M'énervai-je.
- Je ne lui ai rien dit, se défendit-il. Je l'ai juste mise en garde.
- C'est tout comme.
Brusquement, tout son corps vint s'appuyer sur moi. A présent, je ne pouvais plus bouger. Son regard s'ancra au miens dans une synchronisation parfaite. Je sentais son cœur battre contre le miens. Ça me faisait tout bizarre. Ses mains se lièrent aux miennes en me procurant des milliers de frissons.
- Je veux juste prendre soin de toi. Tu devrais comprendre à force.
- Tu m'avais promis, chuchotai-je ...
- Je n'ai rien fait de spécial. Je te le promets.
- C'est vrai, soufflai-je. Après tout, je lui ai dis moi-même pour mes problèmes avec la nourriture.
Je baissai les yeux. De son pouce, Joe caressa mes cicatrices sur mon poignet. Il ne me faisait pas mal, et pourtant, je lâchai une grimace.
- Je te fais mal ? Arrêta-t-il de suite.
- Non, le rassurai-je.
- Alors pourquoi tu grimaces ?
- Elle le sait maintenant. L'as-tu aidé à s'en apercevoir ?
- Oui, répondit Joseph le plus sincèrement possible. Je suis désolé, mais je veux que ton bien.
- Pourquoi ? Murmurai-je.
Un sourire se dessina sur ses lèvres magnifiques. Ses mains remontèrent à mon visage en effleurant mes hanches de gauche et droite. Il posa tendrement ses pouces sur mes deux joues et me déclara :
- Je t'aime. Tu le sais, non ?
- Tu me le répètes sans cesse.
- Je sais. Je n'ai pas le choix pour que tu le retiennes et que ça t'oblige à penser à moi.
Des larmes glissèrent de mes yeux. Il les essuya rapidement. Il m'attira contre lui et me serra dans ses bras en refermant sa prise dans mon dos. Ma tête posée sur son épaule, je m'apaisai. Quelqu'un vint briser notre étreinte. Nous nous ne desserrâmes pas pour autant puisque ce n'était que Nicholas. Il échappa un rire et nous informa :
- On commence dans cinq minutes. Une petite prestation sur Wouldn't Change A Thing, puis on se fait interviewer. Maintenant, lâchez-vous. Je sais que vous êtes inséparables, mais comme même.
- On arrive, broncha Joseph.
- Et vite.
Il partit de mon champ de vision. Nicholas avait évidement raison. Cependant, je n'avais pas envie de m'évader de ses bras. J'y étais tellement bien.
- Je n'ai pas envie de te lâcher, me resserra-t-il encore plus.
- Moi non plus, lui assurai-je. Mais, on doit y aller.
- Oui, soupira-t-il.
Il desserra notre enlacement tranquillement. Il s'empoigna de ma main et m'entraina dans son sillage. Je le suivis, tel un pantin. Prêt à monter sur le plateau, je me retournai vers Joe et lui demandai :
- Si elle nous interroge sur la photo. On dit quoi ?
- Je ne sais pas. On inventera le moment venu.
- Bienvenue à tous sur Ellen Degeneres Show. Aujourd'hui, nous aurons la présence des Jonas Brothers et de Demi Lovato. Je paris que vous avez hâte. Vous n'êtes pas les seuls, rit-elle. On ne va pas attendre plus longtemps. Ils vont vous interpréter Wouldn't Change A Thing, présenta Ellen.
Nous montâmes tous les quatre sur le plateau. Nick s'installa à la batterie et Kevin à la guitare. Joe et moi nous nous plaçâmes un peu en avant. La musique débuta. Je respirai un bon coup. La mélodie défila dans ma tête et je débutai le premier couplet. Je faisais de mon mieux. Je chantais comme jamais. Je tenais le meilleur de moi-même. Parce qu'aujourd'hui, c'était encore une chance inouïe de profiter de mon opportunité.
Depuis un quart d'heure, Ellen nous a interrogé sur les concerts qu'on allait performer. Actuellement, on avait 11 dates, mais le programme pouvait encore changer. Ensuite, elle a parlait un peu du tournage du deuxième volet de Camp Rock. Elle voulait tout savoir. Elle a ensuite enchainé sur nos chansons préférées dans ce volet. On avait parlé de tout. Sauf que comme je le craignais, une question fut projetée en direct avec un écran. Sur cet écran, une photo de Joseph et Moi. N'était-ce pas intéressant ?
- Alors, cette photo a été publiée partout ces derniers temps. Vous n'avez jamais démenti quoi que se soit, et vous vous n'êtes pas prononcé. Qu'avez-vous à dire sur cette photo ?
Une seule photo peut porter à une gêne importante. Je n'ai pas honte, au contraire. C'est juste que j'aurai tant voulu que notre réel relation reste cachée. Et je m'assurai personnellement de ne rien gâcher.
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Attrape Mon Coeur - GrabsMyHeart - Fanfiction Jemi - Terminée
FanfictionPublié depuis Juillet 2011, ''Attrape Mon Coeur'' a dépassé les 31 000 visites sur skyblog. Pour ceux que ça intéresse, il s'agit d'une fanfiction JEMI : Demi Lovato & Joe Jonas. ‼️ Cette histoire a une dizaine d'années, elle n'a pas été re-corrigé...