Chapitre 16 - Saison 2

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- Une semaine après le mariage, Joe a débarqué chez moi. Selena n'était pas là. Elle passait la soirée chez Justin. Et le moins que je puisse dire, c'est que je n'aurais surement pas dû ouvrir la porte.



FLASH-BACK


Avachie maladroitement sur le sofa, habillée de mon vieux pyjama, je regardais un film à l'eau de rose. De quoi me faire pleurer et me lamenter sur mon sort. Je n'avais aucune nouvelle de Joseph depuis le mariage et ça commençait à m'inquiéter. Une fois encore, il n'avait pas tenu ses promesses. En réalité, je ne savais plus du tout quoi penser de lui. Et le fait que ma peine de cœur était encore présente ne m'aidait guère.
Ce film était absolument niais. Je lâchais des soupirs de temps en temps, tremblais de froid à chaque minute passée et attendais toujours et encore que quelqu'un me sorte de ce calvaire. Qu'avait-il à faire de mieux que de regarder un tel film pourri ?
Je fus dérangée par la sonnette de ma porte d'entrée. Surprise que quelqu'un vienne à cette heure-ci, j'éteignis la télévision, de toute évidence il ne m'intéressait pas. Je m'avançai à la porte et soufflai un bon coup. Qui se soit, je n'étais pas très présentable. Entre ma pauvre tenue, mon débardeur avec un chat, -ne pas se moquer j'étais nostalgique-, mon short qui donnaient une vue improbable sur mes grosses cuisses, et mes cheveux en bataille, j'espérais sincèrement que ce n'était pas une personne très importante. Je décidai d'enfin ouvrir. Et là, le choc ...

- Demi.

Stupéfaite, je portai ma main à ma bouche. Joseph se tenait devant moi, les yeux embués de larmes. Et ne parlions même pas de son état physique. Je lui indiquai d'entrer et refermai la porte derrière nous. Mon meilleur amie me fit face. Mon cœur se déchira. Ses larmes me brisaient. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil. Mais que lui avait-il arrivé ? Il était dévasté. Je le saisis comme je pu pour l'attirer contre moi. Ses mains glissèrent le long de ma colonne vertébrale, tandis que sa tête se posa dans mon cou. Je sentis des goutes salées toucher ma peau.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? murmurai-je.
- C'est fini, Demi. Elle m'a plaqué.

Comment ça, elle l'avait quitté ? Mais comment osait-elle ? Joseph lui donnait tout. Il était tellement parfait que ça m'était impensable qu'un jour elle rompt.

- Pourquoi ? demandai-je alors que son corps se détendit dans mes bras.
- C'était elle pour le message, déclara-t-il la voix tremblante.
- Oh Joe, je suis désolé.

Joseph renifla et se décala. Son regard se plongea dans le mien. J'essuyai du bout de mes pouces l'eau qui coulait sur son doux visage. Un faible sourire orna son facies.

- Je crois que j'ai un remède.

Il fronça les sourcils. Dans un simple sourire, je le guidai avec moi vers le frigo. Je cherchai la bouteille que je souhaitais et m'en empoignai. Je fermai la porte. Joseph haussa de nouveau les sourcils. Je lui lançai un regard innocent, puis je nous tirai vers le bar pour pouvoir nous coller contre celui-ci et nous asseoir au sol. Je débouchai la bouteille et bus une gorgée de la boisson alcoolisée. Joe était impassible. Malgré qu'il soit dans cet état, je me demandais sérieusement s'il n'allait pas jeter la bouteille par la fenêtre.

- Donne-la-moi.

Il me la saisit. Il en but quelques gorgées. Je lui repris des mains.

- Elle m'a trompé aussi, souffla-t-il les yeux rivés sur la bouteille.

Je ne répondis rien. Il n'y avait rien à dire aussi. J'écoutais juste ce qu'il désirait me confier et je ne faisais pas de commentaires.

- Je ne la satisfaisais pas, faut croire, ajouta-t-il en attrapant la bouteille et engloutissant une bonne partie de la bouteille.
- Laisse-moi en, le prévins-je en lui retirant.
- Tu vois, elle voulait toujours qu'on fasse l'amour. Mais moi, je ne voulais pas. J'ai une promesse à tenir. Elle s'en est lassée, c'est normal après tout.

Je levai les yeux au ciel. Si Ashley aurait été un tant soit peu amoureuse de lui, elle ne reprocherait jamais une chose pareille et elle ne l'aurait pas trompé parce qu'il ne pouvait pas coucher. Elle s'était bien foutue de lui cette garce !

- Elle nous a éloignés, aussi. Tu me pardonnes ?

Je bus d'une traite ma gorgée. Le regard intense de mon meilleur ami me transperça. Que pouvais-je répondre à ceci ?

- C'est une salope, je suis désolé, dis-je dans un rictus.
- T'excuse pas, tu as sans doute raison, haussa-t-il les épaules.
- Elle ne te méritait pas, jouai-je avec la bouteille entre mes mains.
- Elle n'était pas la bonne, souffla-t-il désespéré.

Il engloutit le reste de la bouteille aussi rapidement que je n'aurais jamais pu le faire. S'ensuivit quatre bonnes bouteilles avalées ensemble et des lamentations des deux cotés. Moi sur Taylor, lui sur Ashley.
Nous n'avions pas fait attention à l'heure. On délirait complètement, rigolait pour un rien, et buvait sans s'arrêter. A vrai dire, le monde aurait pu se stopper qu'on ne l'aurait surement pas aperçu.

- Taylor est un pauvre type, dit Joe absolument saoule.
- Ouais et Ashley aime bien se taper des mecs, lui fis-je un clin d'œil équivoque.
- Et toi, tu adores tes vieux hauts de pyjamas.

Comme une gamine, je lui tirai la langue. Il gloussa joyeusement. Je ris à mon tour, ma tête allant d'avant en arrière. Joseph stoppa mon mouvement. Ses mains se déposèrent contre mes joues, exerçant des petits cercles agréables comme des caresses.

- Tu es vraiment belle, Demetria.
- L'alcool te fait dire n'importe quoi,
le taquinai-je par une tape sur l'épaule.
- Je suis sérieux.

Ses yeux s'ancrèrent aux miens. Cette sensation de profondeur, de sincérité, de tendresse. Je n'avais jamais ressenti ceci par un simple regard. Je ne pouvais pas retirer mes yeux, ils étaient centrés par une incroyable connexion. Ce regard n'était pas un de ses regards habituels qu'il me projetait. Non, c'était totalement différent.

- J'ai vraiment envie de faire quelque chose.

Son visage était si près du mien que son souffle se perdit sur mon faciès. Je fermai les yeux. Je sentis son souffle se rapprochait. Nos nez se frôlèrent, ses doigts descendirent doucement et délicatement vers ma nuque. C'était irréel. Je ne rouvris pas les yeux sinon je l'aurais surement repoussé. Et à cet instant précis, je n'en avais pas envie. Je voulais qu'il finisse ce qu'il avait commencé.
Sans prévenir, ses lèvres touchèrent les miennes. Sa lèvre inférieure s'empara de ma lèvre supérieure, la mordillant légèrement. Un petit gémissement de surprise jaillit de ma gorge. Je devinai un sourire ravi entre ses lèvres qui devenaient de plus en plus entreprenantes. Je lâchai l'affaire. Je ne pouvais pas résister. Ma langue lécha ses lèvres, découvrant l'extase de la rencontre. Nos bouches se sellèrent, nos langues se rencontrèrent une bonne fois pour toute, voulant dominer l'autre. Dans mon ventre s'était des millions de papillons qui criaient leur contentement, mes mains étant moites et mon corps faible entre les bras de l'homme. Nos lippes se séparèrent pour reprendre notre respiration. Je croisai enfin son regard. Il brillait. C'était déconcertant. Joseph se releva, me laissant hausser les sourcils d'étonnement. Il me guida vers lui. Nos corps se collèrent. Il nicha sa tête dans le creux de mon cou. Il apposa des baisers, le mordit quelque fois, provocant des gémissements de ma part. Je ne sus pas comment j'en fus arrivée là, mais mes jambes s'enroulèrent à son bassin. Joseph me tint en saisissant mes fesses par surprise. Alors que nous montâmes l'escalier, j'entrelaçai mes doigts dans sa chevelure épaisse. Nous fûmes vite arrivés à ma chambre. Joseph poussa hâtivement la porte et verrouilla aussitôt. Il nous fit tomber sur le dos sur mon lit. Sa tête toujours nichée dans ma nuque, il pressa ses lèvres sur ma peau. Désireuse de ses baisers, j'amenai sa figure face à la mienne. Un sourire naquit entre ses lèvres et je fus immédiatement prise de milliers de frissons. Ses mains se baladèrent sur mon corps, aucunement gênées. Je soufflai entre nos bouches liées. Sa bouche glissa de mon menton pour arriver au haut de ma poitrine. Il hésita quelques secondes avant de retirer mon haut, lui laissant une vue libre sur ma poitrine nue à ses yeux. Je préférai fermer les yeux. Ses lèvres caressèrent avec sa langue mes seins, suçant à quelques endroits, et descendant de plus en plus. Il s'affaira ensuite à embrasser délicatement mon ventre tiraillait par ce que je lui faisais subir. Joe dévalait encore, parvenant à mon bas ventre. Mon stress me paralysait. Joseph était le premier à me voir dans cette situation et j'étais assez apeurée de ce qui allait suivre. Même si j'avais envie de lui.
Sentant mon malaise, il remonta à mon visage. Il ôta le T-shirt qu'il portait, dévoilant son torse musclé que j'aimais tant. Je nous changeai de position, ayant une vue parfaite sur son buste. J'embrassai le moindre recoin de sa peau. J'hésitai une fois que j'étais à la hauteur de son bouton de jeans. Joseph le déboutonna à ma place. Il nous reversa, reprenant l'avantage.
Délicatement, Joe baissa mon short en coton, ne voulant pas me brusquer. Il enleva directement son pantalon. Son membre me donna un hoquet de surprise lorsque je constatai qu'il était juste appuyé contre mon sexe. Juste nos sous-vêtements les séparaient. Pour me rassurer, Joseph captura nos lèvres ensemble et me chuchota doucement :

- On n'est pas obligé de faire ça.

Pour toute réponse, je lui embrassai le menton. Mes doigts caressèrent la peau nue de son dos. J'embrassai ensuite son épaule. Oui, je le voulais. Il comprit le message. Il nous supprima nos sous-vêtements. Ma respiration était saccadée. Et si je faisais une erreur ?
Pas le temps de penser qu'il me pénétra. Joseph y alla lentement mais mes parois étaient tellement serrées que j'avais très mal. J'étais trop tendue.

- Détends-toi.

Joseph pressa sa bouche sur la mienne se voulant être rassurant. Je me détendis tranquillement. Mon estomac se dénoua aussi. C'était une autre sensation que je ressentis. Le désir. Mes doigts se crispèrent dans son dos, s'enfonçant dans sa chair. Il accéléra le mouvement alors que je gémissais de plaisir.


Le lendemain, une douleur indescriptible me fit grimacer dans mon entrejambe. Je tournai la tête, clignant des yeux. Joseph était endormi sur le ventre, les mains reliaient ensemble sous l'oreiller. Le draps couvrait juste le bas de son corps. Je me penchai difficilement pour embrasser ses cheveux et tentai de m'extirper de ce lit. Je souffris à chaque pas que j'effectuais mais je devais à tout prix m'habiller. Je me vêtue de mon pyjama, n'ayant pas le cœur à chercher autre chose. Après, je sortis. Ce fut une vraie torture que de descendre l'escalier. Je m'avançai jusqu'au frigo, pris de l'eau fraiche et avalai une gorgée.
Quelques minutes plus tard alors que je cuisinais des muffins, la porte d'entrée claquée. Selena fit le moins de bruit possible et faillit crier quand elle m'aperçut. J'éclatai de rire.

- Tu m'as fait peur ! Qu'est-ce que tu fabriques lever à cette heure ?

Ma meilleure amie fronça les sourcils, puis m'enlaça. Un seul mouvement et ceci me rappelait la douleur horrible qui me prenait. Si je n'avais pas de douleur, ça aurait été mieux. Parce que pour dire vrai, on avait passé une superbe nuit. C'était parfait.

- Fais pas de bruits, Joe dort.
- Qu'est-ce qu'il fait ici ?
me demanda-t-elle, désorientée.
- Ashley et lui s'est terminé.
- Oh, je vois.
- Tu as passé une bonne soirée ?
m'enquis-je par le bonheur qui rayonnait chez elle.
- Oui, une très belle, sourit-elle aussi niaisement que le film que je regardais hier soir.
- Vous vous êtes embrassés ?
- Ouais,
se mordit-elle la lèvre inférieure. Si tu savais à quel point il est parfait.
- Oh ne me raconte pas,
la taquinai-je.
- Rho, mais je veux dire qu'il embrasse comme un dieu... s'extasia Selena.
- Qui ça qui embrasse comme un dieu ?

Je ris par l'attitude de ma meilleure amie. Si elle prétendait ne pas être amoureuse, c'était qu'elle avait un sacré problème. Et Joe qui arrivait comme ça. Heureusement qu'il était habillé. Cependant, il avait les yeux à peine ouverts.

- Je te raconterai le reste tout à l'heure, me fit-elle un clin d'œil qui provoqua un rire amusé de ma part.

Elle fit la bise à mon meilleur ami et sautilla vers l'escalier. J'étais heureuse qu'elle soit avec un garçon comme Justin. Elle voyait le monde différemment et ce n'était pas pour me déplaire.

- Mh, pas trop mal ? m'interrogea Joe, la main sur sa nuque signe qu'il était embarrassé.
- Ça va passer, haussai-je les épaules.

Il marcha vers moi, m'embrassa le front maladroitement et s'installa sur une chaise du bar.

- Tu aurais pu dormir plus si tu voulais, lui servis-je ma fournée de muffins chauds.
- Je vais devoir rentrer, s'empara-t-il d'un.
- Tu vas être seul, dis-je. Tu penses que tu vas pouvoir le supporter ?
- Je vais appeler Nick,
m'apprit-il en dégustant le gâteau.
- Si tu as un soucis, tu m'appelles. D'accord ?

Il hocha la tête, puis avala son muffin. Il quitta sa chaise et se plaça derrière mon dos. Joe déposa sa tête sur mon épaule, effleura mon oreille de sa bouche et chuchota :

- Merci d'avoir été là hier soir.

Je frissonnai. Depuis hier soir, mes réactions étaient totalement différentes par rapport à d'habitude. Enfin, elles étaient nouvelles depuis un certain temps mais je m'en étais pas aperçue aussi clairement. Il suça la peau de mon cou. Je gémis immédiatement. Joseph s'en esclaffa et se recula. Je le fusillai du regard, consciente qu'il avait dû laisser une belle trainée de rouge.

- T'as pas fait ça, j'espère.
- Oups.


Il gloussa en observant mon cou, fier de son chef-d'œuvre. Avant de décamper, il m'annonça avec hilarité :

- Tu n'en pas qu'un.


FIN DU FLASH-BACK


- Vous n'en avez jamais parlé ?
- Non. On s'amusait en fait. A chaque fois qu'on buvait tous les deux, on couchait ensemble. Aujourd'hui, je sais même pas comment on a pu en arriver là,
haussai-je les épaules.
- Personne ne s'en était aperçu ?
- Personne. Jusqu'à ce qu'une photo prise chez moi foute la merde,
déclarai-je.
- Et bien, je crois que j'ai accompli mon devoir, dit Mary avec un sourire. Je vais pouvoir m'en aller.
- Déjà ? Tu penses vraiment que ...
- Oui, tu sais exactement pourquoi vous n'étiez pas ensemble. Vous avez affrontés beaucoup d'obstacles tous les deux. Et vous vous en êtes relevés.


Mary avait raison. J'étais amoureuse de Joseph dés le premier regard. Seulement, je n'avais pas été capable d'identifier ceci comme de l'amour. Le vrai grand Amour. Mary m'ouvrit ses bras dans lesquels je me jetai. Notre étreinte fut de courte durée puisque mon cellulaire vibra. C'était Joe. Retour à la réalité.



« Cette nuit fut magique. Ma première fois était extraordinaire, d'autant plus qu'elle s'était passée avec toi. »

Attrape Mon Coeur - GrabsMyHeart - Fanfiction Jemi - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant