Attrape Mon Coeur - GrabsMyHeart - Fanfiction Jemi - Terminée

Chapitre 3 - Saison 3

--> 01.00 am{Narration Demetria}

Vêtue uniquement de ma serviette de bain autour du corps, j'étais assisse sur le canapé, bien callée, alors que je zappais sur les chaines que proposaient la télévision. Il n'y avait rien d'exceptionnel mais je finis par trouver un film à l'eau de rose que j'avais déjà vu. Et pour dire vrai, je m'ennuyais ferme. Joseph passait de la chambre au salon, du salon à la chambre. Je n'avais aucune idée de ce qu'il fabriquait.
Après quelques minutes, il se stoppa et me rejoignit, s'affalant à mes cotés sur le sofa. Je virai mon visage vers lui et arquai les sourcils. Il était bizarre. Quelques instants plus tôt, il semblait reposé. Désormais, il avait l'air absent.

- Qu'est-ce qui ne va pas, Joseph ? lui demandai-je en posant ma main sur la sienne.

Avec la main que je lui avais donnée, il l'apporta à ses lèvres et déposa un baiser dessus. Cependant, ses traits reflétaient exactement son malaise.

- Dis-moi, le suppliai-je.
- Ça va, ne t'inquiète pas.
- Ne me mens pas, je t'en prie. Je ne vais pas pouvoir supporter ça très longtemps.

Un soupir jaillit entre ses lèvres et sa tête vint se placer sur mon épaule.

- Je ne veux pas me séparer de toi, murmura-t-il.
- Ça n'arrivera pas, lui assurai-je en saisissant son faciès entre mes mains, permettant à nos yeux de s'ancrer.
- Pour moi, partir était une évidence. Quand tu m'as appris que tu étais enceinte, j'étais venu pour t'annoncer quelque chose, m'expliqua-t-il tristement. Seulement, j'étais tellement heureux que s'enfuir était la meilleure solution.
- Qu'est-ce que tu voulais me dire ?
- Tu sais comment mon père est ...

Un nœud se forma dans ma gorge. Son père n'acceptait pas notre complicité ni notre amitié. Et le fait qu'on s'était rapprochés ne l'avait pas satisfait.

- Il voulait que je me sépare de toi et il a trouvé une solution ...

Pour lui montrer que je l'écoutais, je l'incitai à poursuivre. C'était difficile pour lui et c'était sans aucun doute une raison pour laquelle nous étions partis.

- Il voulait que j'épouse Teri, lâcha-t-il.
- Teri Hatcher ?
- Oui. Tu te rappelles du gala ?
- Oui.
- Et bien, il semblerait que j'ai fait de l'effet.
- Oh ...

Au fond de moi, j'étais choquée. Je connaissais un peu Teri puisqu'elle était une actrice de la série Desperate Housewives, collègue de ma petite sœur. Savoir que mon Joseph lui plaisait bien me dégoutait. Si un jour je la croise de nouveau, je ne pense pas que je serais capable de la regarder honnêtement.

- Ça va, mon cœur ?

Joe était dorénavant plus apaisé, comme s'il s'était débarrassé d'un poids. Toutefois, c'était pour moi qu'il s'inquiétait.

- Ça va, dis-je. Je suis juste choquée.
- Tu peux l'être... Alors tu comprends pourquoi je voulais qu'on parte tous les deux ? Sans toi, je ne peux pas continuer. Je n'aurais jamais été capable de me battre contre mon père. Je n'en suis pas capable.

C'était difficile pour lui d'aller contre l'avis de son père car il était proche de lui, avant. Mais depuis que j'étais arrivée dans sa vie, leur relation avait changée. Peut-être était-ce de la jalousie de la part de Kevin Sr ?

- Tu sais, on ne pourra pas fuir éternellement. Il faudra affronter ton père un jour ou l'autre.
- Le plus tard possible, m'embrassa-t-il le nez.

Un sourire se forma entre mes lèvres, touchée par son attention.

- Allez viens, il se fait tard. On va se coucher.

Joe attrapa ma main et m'aida à me lever. Prise par surprise, il me souleva dans ses bras tandis que je m'accrochai à son cou, nichant ma tête dans ce dernier. Il nous emmena jusqu'à la chambre et il me déposa sur le lit. Il s'accroupit devant moi, me volant un baiser, et installa ses mains sur mes genoux qui grelottaient.

- Tu as froid. Quelle idée aussi de rester en serviette, soupira Joseph.
- Et alors ? Ça ne te fait pas plaisir de me voir ainsi ?

Il afficha un sourire franc, me dévoilant toute sa sincérité, tout son amour.

- Au contraire. Mais comme tu vois, tu vas attraper froid.

Accompagné d'un rire de ma part, il retira ma serviette, saisit mes jambes qu'il enroula autour de ses hanches et je tins ses épaules pour ne pas tomber. J'atterris un peu plus haut au niveau du lit alors qu'il se retint afin de ne pas m'écraser par ses bras, puis il captura mes lèvres délicatement, me faisant gémir de plaisir. Il le remarqua rapidement et nous inséra sous les draps.



Le lendemain matin, j'émergeai difficilement. Je bougeai un peu et me rendis compte que mon oreiller avait été le torse de Joseph pour la nuit et qu'il avait son bras droit entouré autour de ma taille. Je levai la tête, m'apercevant qu'il dormait à point fermés. Ce n'était pas une mauvaise chose. La nouvelle qu'il m'avait annoncée hier soir l'avait libéré. Il savait qu'il pouvait me faire confiance alors à force que je lui demande qu'il me dise ce qu'il n'allait pas, il l'avait fait. Sauf qu'il refusait de se battre contre son père et je le comprenais bien. Kevin Sr était plus âgé et plus apte à le conseiller. Néanmoins, Joe ne pouvait continuer. Un jour, on devra rentrer. Et qu'on le veuille ou non, on ne sera pas que deux. Et à ce moment-ci, la réalité éclatera.

- A quoi tu penses ?

Plongée dans mes pensées, je n'avais pas vu qu'il s'était réveillé.

- Bien dormi ?
- Oui, puisque tu étais dans mes bras, embrassa-t-il ma joue. Donc, tu pensais à quoi ?
- A la conversation qu'on a eue hier soir... Tu sais, à propos de ton père.
- Oh... Et ?
- Je ne veux pas qu'on pense déjà à rentrer, le regardai-je dans les yeux. Parce que sincèrement, je suis bien là.

Ravi, Joe m'offrit un sourire resplendissant et me serra plus tendrement contre lui.

- Mon cœur, on sera heureux.

Je hochai la tête, convaincue. Notre amour était fort, incassable. Quand on devra se battre pour nous, on se battra.
Nous fûmes dérangés par un frappement contre la porte d'entrée de la suite. Joe fronça les sourcils. Je m'écartai, remontant le drap au dessus de ma poitrine.

- Je vais voir qui c'est.

Il sortit du lit, vêtu d'un simple boxer, et il enfila directement sa perruque avant d'ouvrir la porte. De ma place, je ne pouvais pas voir qui c'était mais je pouvais entendre des voix :

- Room-service, lui annonça quelqu'un.
- Merci. Bonne journée.
- A vous aussi.

Une porte se referma. Un glissement contre le sol m'interpella. Je discernai le petit déjeuné sur une table à roulette. Joseph balança sa perruque, s'empara de la nourriture qu'il dressa sur notre lit, et il regagna sa place dans le lit. Je me pressai contre lui, réclamant un câlin.

- Notre repas à l'air appétissant, me fit-il un clin d'œil.
- Ah ouais ?

Joseph avait directement aperçu mon embarras. De la nourriture.

- Allez bébé, tu n'as pas le choix.
- ...
- Fais-le pour notre fille.
- Arrête de me faire culpabiliser, grinçai-je entre mes dents.
- Demi, on ne quittera pas cet hôtel tant que tu n'auras pas mangé.
- Je t'aime, soufflai-je.
- Moi aussi. Mais ne change pas de sujet.

Joe s'empoigna d'une tartine, qu'il s'empressa de beurrer, et la hissa vers ma bouche. « Fais-le pour notre fille » me rappelai-je.

« Notre bébé est une partie de nous. Je me battrais pour elle. »