I Need You - Tome 1. All that you are

Chapitre 9

Chapitre 9
PDV Hailey

- Isaac, repose moi immédiatement.

Il ne répond pas et je devine que son sourire satisfait est toujours plaqué contre ses lèvres. Je tape dans son dos de toutes mes forces mais ça ne le fait même pas frémir.

- Isaaaaaaac.

Ma petite voix suraiguë n'a aucune utilité sur lui. Il monte les marches des escaliers sans aucune difficulté malgré qu'il ait quand même un sacré poids sur le dos. Et, quand il atteint enfin l'étage, je sais pertinemment qu'il ne me lâchera pas, du moins pas d'épuisement ou par la force, alors les mots sortent tout seul de ma bouche.

- Isaac, je te jure que si tu ne me pose pas tout de suite, j'appelle à l'aide.

C'est seulement une fois que les mots sont sortis de ma bouche que je me rends compte à quel point ce que je viens de dire est ridicule. Il part tout seul dans un fou rire et s'interrompt entre deux éclats juste pour me répondre.

- Tu crois vraiment que quelqu'un ici va venir t'aider ? Qu'est ce qu'ils en ont à foutre de toi ? T'es juste une fille de plus avec un gars qui a peut être trop bu, mais y'a rien d'anormal pour eux dans tout ça.

Je n'ai rien à répondre. Il a raison. Si je me mets à crier, même pour demander de l'aide, personne ne viendra. Je vais devoir me débrouiller seule cette fois. C'est clair que c'était complètement débile et ça m'énerve encore plus de devoir l'admettre. Je ne supporte pas l'idée que je puisse avoir tort et encore plus de devoir admettre qu'il a raison.

Il faut que je trouve quelque chose pour qu'il me lâche mais je suis clairement en manque d'imagination. Je me remets donc à taper de plus bel dans son dos en espérant que ça suffise. Ce dont je ne suis pas persuadée.

- Eh vas-y doucement. Je te lâcherais pas de toute façon.

Il rentre dans la chambre, là où l'on se trouvait tous les deux à peine une heure plus tôt. Après s'être rapproché du lit, il me fait passer par dessus son épaule d'un simple geste, comme s'il n'avait même pas eu besoin de faire d'efforts pour me soulever.

À peine suis-je atterris sur le lit, face à lui, qu'il a droit à l'un de mes pires regards. Mais il rit de plus bel et sourit bêtement comme s'il était fier de lui.

- Tu me fais quoi là ? T'es pas du tout convaincante avec ce regard. Si t'essaie de me faire peur, c'est raté.

Je continue toujours de le fusiller du regard mais ça ne suffit pas à lui décoller ce sourire agaçant de son maudit visage.

- C'est pas drôle. Pourquoi tu m'as remmené ici ?

- En fait, je sais pas. Je crois que je m'ennuyais ici, tout seul.

Il vient s'asseoir à côté de moi et je me renfonce un peu plus dans les oreillers du lit, les bras croisés, pour mettre le plus d'écart entre nous.

- C'est pourtant toi qui ne voulait pas de moi et qui n'avait « besoin de personne ». On dirait que tu avais tort.

Il ne se laisse pas déstabiliser pour autant et me regarde attentivement, toujours avec le même sourire qui dévoile entièrement ses dents.