La dynastie des Draguens ｛En Pause｝

Chapitre 5

Isabelle sortit de son lit très tôt après s'être longuement étirée. Elle avait dormi tel un nourrisson au manoir. La blonde alla frapper à la porte de la chambre de Suzanne avant d'entrer. Cette-dernière était assise, adossée contre les oreillers.
« Bonjour, dit Isa en refermant la porte.
- Bonjour...
- Tu dors avec les volets ouverts sous cette fraîcheur? Coupa la blonde en s'installant sur le fauteuil près du lit.
Suzanne observa les fenêtres qu'elle avait pourtant fermé la veille et tiqua.
- Il y a quelque chose qui cloche, je l'ai pourtant fermé hier. Et ce n'est pas la première fois que cela arrive.
- Bien sûr, fit ironiquement Isabelle en souriant, moqueuse.
Suzanne secoua négativement la tête avant de descendre de son lit et de trouver une robe pour sa cousine. Celle-ci retourna dans la chambre qu'elle occupait et laissa la brune se préparer. Elisabeth était dans la cuisine et discutait avec Ellen lorsque Suzanne arriva en bas.
- Bonjour, fit-elle en souriant.
La duchesse lui répondit d'un beau sourire, continuant de donner des instructions à son employée. Il n'y avait pas une personne qui comptait plus pour Suzanne que sa mère. Peut-être son frère qui lui semblait être un être trop gentil, innocent et fragile qu'elle voulait protéger. Sa mère aussi était très sensible et innocente. La brune alla dans le salon et put voir Victor dehors entrain de s'entraîner avec le chevalier que leur père avait envoyé. Elle sourit en constatant qu'il s'était assez amélioré. Il savait prendre ses appuis et avait quelques bons réflexes, cela lui faisait plaisir.
Isabelle vint la trouver là.
- Il s'en sort bien, nota la nouvelle venue.
- Oui...
- As-tu repensé à la pierre de lune? demanda Isabelle.
- Oui. Et je pense qu'il serait plus judicieux de ne pas entraîner Victor, ni toi d'ailleurs. J'irai la cacher à l'endroit exact lorsqu'il sera en plein cours, répondit la brune.
Isabelle hocha la tête avant d'aller dans la cuisine et de proposer son aide à Donna.
                     Suzanne monta sur son cheval vers 18h et sortit de l'enceinte du manoir avec un garde, prétextant devoir remettre un présent à son grand-père au village. La brune descendit de scelle devant la porte de la petite maison et entra. Anastasia la regarda entrer en souriant.
- Bonsoir, fit la brune en refermant la porte.
- Tu vas bien Suzy?
- Oui, merci. Je...
- Tu trouveras Gilbert à l'étage.
Elle remercia Anastasia avant de rejoindre son grand-père et de discuter avec lui quelques minutes. Elle ressortit discrètement par la porte arrière et prit son raccourci vers la rivière avant de continuer le chemin rocailleux vers la montagne, laissant le garde l'attendre devant la porte de la demeure des Draguens.
Suzanne soupira. À pieds, la route était beaucoup plus longue et pénible. Lorsqu'elle arriva à l'endroit même, la pénombre de la nuit était grande. La jeune femme trouva un endroit où il y avait un peu de terre pour enterrer la pierre mais c'était sans compter le rocher instable sur lequel elle se tenait.
Aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!!!
Elle glissa alors vers la falaise et cria, voyant qu'il n'y avait rien sur quoi elle pouvait s'accrocher.  Elle fut très vite rattrapée par Isabelle. La blonde pourrait se vanter d'avoir eut le timing parfait et tira sa cousine. Suzanne respirait fort tant elle avait cu sa fin proche.
- Merci
- Pas de quoi. Il faut vite bouger d'ici. Je n'était pas la seule à te suivre.
- Le garde? demanda la brune
Isabelle secoua négativement la tête. Elles se mirent donc à courir en direction du village mais les bruits de sabots les suivaient toujours. Suzanne remarqua alors une calèche situé près de la taverne et entraîna son amie à l'intérieur, se cachant sous le morceau de tissu qui était sensé couvrir les tomates. Elles entendirent les bruits de sabots. Ils semblaient tourner autour de la calèche.
- Hey, vous là! N'avez-vous pas aperçu deux jeunes femmes dans les environs?
- Non, répondit un homme.
Celui-ci était le propriétaire de la calèche et s'en alla avec les filles derrière. Isabelle lança un regard interrogatif à sa cousine.
- On ne peut pas descendre maintenant, murmura la brune.
Elles patienterent encore quelques minutes avant de finalement s'endormir, prises de fatigue...