La dynastie des Draguens ｛En Pause｝

Chapitre 6

Suzanne ouvrit ses yeux la première et sortit de leur cachette avant de réveiller sa complice. Isabelle S'horifia et se leva en sursaut.
« Où sommes-nous!?
- Je...
- Ce n'est pas la forêt d'Esraldus!!!
- Je s...
- C'est déjà le jour, cela veut dire que nous avons dormi toute la nuit!!!
La plus jeune des deux soupira avant de prendre la parole.
- Nous trouverons bien de l'aide quelque part, dit Suzanne.
- Où est le marchand de tomates?
- Je l'ignore! Fit la brune.
- Oh seigneur, dit Isabelle en se passant la main sur le front. Je propose d'attendre un peu, il ne peut pas être allé bien loin sans ses fruits.
- En effet».
Elles restèrent assises durant deux heures environ à regarder les animaux défiler et les feuilles des arbres danser au rythme de la brise avant de décider de marcher vers un village voisin et de demander leur chemin arrivées là-bas. Isabelle qui avait horreur de porter la même tenue deux jours d'affilée restait derrière, suivant les pas de la cadette. Suzanne, elle, restait très calme et silencieuse mais semblait moins inquiète que la blonde. De toute façon, Suzanne avait toujours été une fille difficilement atteinte par quelque chose. Elle avait érigé une carapace autour d'elle et il était difficile de lui faire perdre ses moyens tandis qu'Isabelle était la sensibilité  même incarnée. Les jeunes femmes avançaient tranquillement vers une direction lorsqu'un bruit les arrêta.
« La ferme! Si tu avais eu plus d'argent, on aurait pas pris cette chambre minable. C'est de ta faute...
- Et...
Deux jeunes hommes en pleine discussion qui s'interrompirent lorsqu'ils prirent conscience de la présence des deux autres.
- Bonjour, commença Suzanne en s'avançant vers eux tandis qu'Isabelle restait en retrait, méfiante.
- Bonjour, répondirent en choeur les inconnus.
Ils étaient grands, bruns et ne semblaient pas avoir 25ans.
- Pouvez-nous nous indiquer le chemin vers Esraldus s'il vous plaît? Ma soeur et moi, sommes égarées, reprit Suzanne.
- Esraldus? Fit le plus jeune en faisant la moue.
- Nous ne connaissons pas cet endroit mais vous pouvez nous suivre jusqu'au village de Shekels, ce n'est pas très loin. De là, vous pourrez vous renseigner.
- Oui, merci, répondit Suzanne.
Ils marchaient donc silencieusement tous les quatre.
- Je m'appelle Jon et Anatole est un ami à moi, déclara celui qui semblait le plus âgé, brisant le malaise entre eux.
Suzanne qui marchait devant près de lui, lui jeta un regard.
- Suzanne. Et ma cousine Isabelle.
- Je pensais que c'était votre soeur
- Il n'y a pas de différence pour nous, répondit-elle.
Isabelle s'avança à la droite de Jon et laissa Anatole seul derrière. Ce dernier avait tout l'air d'être un simplet contrairement à celui qui faisait la conversation.
- De quelle contrée venez vous? demanda la blonde.
- Du Val, répondit-il avant de reporter son regard sur Suzanne qui, elle, observait la route devant elle.
- Je n'en ai jamais entendu parler, fit Isabelle.
- Nous ne connaissons pas non plus Esraldus, rétorqua le jeune homme.
En cheminant ensemble, elles apprirent que Jon était un jeune marchand et qu'Anatole était un orphelin qu'il aidait depuis leur rencontre par contre Suzanne préféra rester évasive sur le fait qu'elle soit une aristocrate. Isabelle s'arrêta soudainement.
- Je croyais que le village n'était pas très loin, dit-elle. J'ai l'impression de tourner en rond depuis des heures!
-  Si vous voulez, nous pouvons faire une pause, dit Jon.
- J'ai un peu de pain dans mon sac si vous en voulez, intervint Anatole.