La dynastie des Draguens ｛En Pause｝

Chapitre 10

La brune sourit lorsqu'elle vit la belle ville et le château de Beaulieu se dresser devant elle.
- Ça y est, nous y sommes! Cria la belle comme une enfant.
- Oui, fit Jon en la rejoignant rapidement. Je suis sûr qu'on trouvera de l'aide ici.
Isabelle soupira.
Par chance, ils avaient encore assez de sous pour passer la nuit dans une auberge. Ils pénétrerent dans l'enceinte de cette ville et trouvèrent une auberge. Suzanne était éblouie. C'était encore plus beau qu'à Shelbourne ou même du château d'Esraldus.
- Je vais regarder un peu la pièce de théâtre au bout de la rue, déclara Isabelle en les laissant.
En effet, dès son entrée, la jeune femme avait été attirée par la voix du monsieur qui animait la galerie. Elle s'y rendit donc et suivit le spectacle avec une grande attention. C'était beau!
Jon lui alla visiter le marché tandis qu'Anatole trouva une taverne et que Suzanne se promenait simplement. Tout cela était de sa faute. Elle aurait dû laisser cette pierre là où elle l'avait trouvé mais bon...
- Hey! Vous avez payé pour assister à ce spectacle? Demanda un garde à Isabelle.
La concernée tressaillit avant de faire non de la tête.
- Venez.
- S'il vous plaît, je ne savais pas qu'il fallait payer quoi que ce soit, je suis désolée...
Il empoigna le bras de la jeune femme et la conduisit à l'intérieur du château où il la lâcha brutalement. En se remettant sur pieds, la blonde constata qu'elle était avec des vagabonds et des criminels certainement vu leur accoutrement. Il y avait un homme qui discutait avec vieillard.
- Monseigneur, voici les hors-la-loi que j'ai attrapé aujourd'hui, dit le garde en les pointant du doigt.
- Hors-la-loi!?? Répéta Isabelle. Ah non, je ne vous permet pas de m'appeler ainsi! Eux oui mais pas moi. Savez-vous seulement qui suis-je pour me traiter comme une vas nus pieds pour la simple raison que je n'ai pas payé pour voir un spectacle de pacotille!?
Le seigneur de Beaulieu haussa les sourcils et la fit appeler. Isabelle s'avanca vers son trône, le menton fièrement levé.
- Qui êtes-vous?
- Isabelle Wendel, du duché de Shelbourne, d'Esraldus, répondit la blonde.
- Esraldus? Que faites-vous vous ici?
- Je... Je visitais tout simplement avant que cette brute ne me traîne ici de force, dit-elle.
L'homme assis en face d'elle sourit.
- Farley ne sait pas être très courtois, excusez le, reprit le seigneur. Mais puisque vous venez de loin et que vous avez été menée ici de force, je me ferai pardonner en vous invitant à mon banquet de ce soir!
- Oh, vraiment? Fit la blonde.
- Évidemment. Vous serez même mon invitée pour la durée de votre séjour à Beaulieu, déclara le seigneur avec un sourire malicieux en coin que la jeune femme ne se donna pas la peine de déchiffrer puisqu'un homme s'approcha d'elle et se proposa de la conduire dans une chambre plus adéquate afin qu'elle puisse se reposer et se préparer pour le dîner.
Suzanne fut entraînée par un garde jusqu'à la chambre qu'occupait sa cousine sans trop comprendre ce qui se passait.
- Isabelle? Fit la brune en entrant dans la spacieuse pièce. Tu m'explique s'il te plait?
- Eh bien, je suis conviée à un dîner royal et j'ai l'autorisation d'emmener un invité avec toi. Estime toi chanceuse...
Suzanne fit une grimace sur son visage.
- Comment as-tu...?
- Oh, je crois bien que le roi est un peu épris de moi. Par contre toi, tu ne peux pas te présenter dans cette tenue crasseuse. Je vais donc en trouver une dans cette armoire qui puisse t'aller, coupa Isabelle en ouvrant les portes d'un placard.
- Tu as le droit de faire ça aussi?
- Détends toi, personne ne nous tranchera la tête à cause d'une robe, répondit l'autre.
- Je ne suis pas sûre d'avoir envie d'y aller. Je doute même que ce soit une bonne idée d'y aller toutes les deux.
- Oh pitié Suzanne! Pour une fois que nous allons faire les choses à ma manière tu te dérobe? Simplement parce tu n'es pour une fois au centre de rien?
- Mais non!
- J'ai déjà accepté son invitation. Et oui, j'aimerais bien mangé quelque chose de raffiné que le vieux pain d'Anatole. Je veux dormir dans un vrai lit avec des oreillers qui sentent le lys...
- J'ai saisi, coupa la moins âgée des deux.
- Alors tu vas aller prendre un bain avant d'enfiler cette robe et de tacher d'être agréable avec tout le monde, reprit Isabelle.