La dynastie des Draguens ｛En Pause｝

Chapitre 17

Isabelle se réveilla au milieu de la nuit, alertée par des bruits provenant de l'exterieur. La jeune femme se redressa et poussa ses longues jambes hors du lit, enfila des chaussures tant le sol était glacé en cette fin de mois de novembre. Elle se leva et se dirigea devant la fenêtre de la chambre qu'elle occupait, coiffée d'une longue natte blonde. Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle vit des gardes brutaliser des personnes afin de les mettre hors du portail d'entree de Beaulieu. Mais que se passait-il donc ici? Il y avait des femmes, des vieillards et meme des enfants... Cela était horrible pour elle. Quelques coups furent frappés a sa porte et Isabelle alla ouvrir. Elle fut tres peu surprise en decouvant Suzanne, la laissa entrer et referma la porte.

- Toi non plus tu ne parviens pas a fermer l'oeil? questionna la blonde en la suivant vers la fenêtre. 

- Non, pas avec tous ces cris...C'est...

- As-tu une idee de ce qui se passe? C'es tellement horrible de traiter des personnes de cette façon

La brune secoua négativement la tete.  

- Pas vraiment, j'ai tenté de demander a un garde et il m'a simplement répondu que c'était un ordre venant du roi de les chasser au plus vite d'ici. J'ai voulu m'assurer que toi et les autres n'en faisaient pas partie,  répondit Suzanne.

Isabelle s'approcha d'elle et lui prit les mains entre les siennes.

- Euh, en parlant des autres... Tu sais, Anatole est parti durant la nuit dernière sans meme avoir informé Jon. Ne trouves-tu point cela curieux?

- Si mais... peut-être ont-ils eu une dispute, dit la brune 

- Oui mais quand meme...

Les deux jeunes femmes discutèrent encore pendant un moment avant que Suzanne ne décident, morte de fatigue, de retourner dans la chambre qu'elle occupait, dans l'aile gauche du chateau. Il n'y avait que tres peu de gardes et le dernier couloir qu'elle emprunta était complètement vide. Seuls les cris des habitants se faisaient entendre. Elle entra dans la chambre et s'allongea à peine lorsqu'elle entendit un bruit de pas vers sa gauche. << Aaaaaaahhhhhhh!!!!>>. La jeune femme eut tout juste le temps de se retourner par réflexe qu'elle reçu un violent coup dans le ventre. Elle poussa un grand cri afin que quelqu'un l'entende et lui vienne en aide mais avec tous les cris provenant déjà de l'extérieur, ceci était quasiment impossible... 
Elle avait reçu une batte en bois dans le ventre. L'homme se tenant devant elle avait l'air d'un charognard tant il était grand, un peu trop musclé, barbu et sale sans parler de l'odeur d'alcool qu'il dégageait. La brune se tint le ventre en grimaçant de douleur.

<< Que me voulez-vous? parvint-elle a articuler entre deux sons sourds de plainte.

- La pierre. Je sais que la pierre de lune est avec vous. Où est-elle? demanda l'homme. J'ai fouillé dans tous les recoins de cette pièce et même dans celle occupée par votre soeur. Si vous ne l'avez pas déjà remise a quelqu'un, je pense qu'elle doit être sur vous.
Sur ses reflexions, il la tira vers lui et entreprit d'inspecter sous les vêtements que la jeune femme portait. Elle devait a tous les coups garder la pierre sur elle. Il déchira alors sans amène les pans de la robe de chambre blanche, prêtée quelques heures plus tôt par une des employées du château, qu'elle portait. Un regard différent et un sourire vicieux se posèrent sur elle et elle redouta le pire. Suzanne essaya de faire table rase de sa douleur au ventre et de la violence de l'homme qui se tenait maintenant au-dessus d'elle, la brune l'empêcha de continuer de déchirer la robe. Une gifle la calma mais elle savait quand même se défendre. Suzanne lui donna quelques coups dans le thorax, provoquant ainsi une rage chez son agresseur qui n'hesita pas une seconde a lui donner deux coups de poing dans le ventre. Elle se rallongea instantanément et il retira toute sa robe. Il n'allait pas tarder a lui prendre la pierre. Bien sur, elle aurait put la lui donner sans se faire battre mais elle avait repensé a ce qu'elle avait lu à la bibliothèque du village, son intuition lui avait dit que si elle était arrivée jusque la a cause de cette pierre, ce n'était sans doute pas pour la remettre a cet homme. Sinon, tout cela n'aurait servi a rien et elle aurait paru encore plus idiote qu'elle ne se sentait deja. 

- Ne me touchez pas!!!!  cria la brune.

- C'est bien ce que je pensais...