Chapitre 9

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Dès que les sacs furent prêt, je partis avec Lizz pour une "balade en forêt". Le Vautour ne posa aucune question et on récupéra nos sacs une fois la lisière de la forêt passée. On se dirigea ensuite tranquillement vers le nord afin d'atteindre le plus rapidement possible la route et donc un chemin plus praticable. Les garçons devaient « faire un foot » à l'arrière de la propriété avant de fausser compagnie au Vautour 20 minutes après nous. On se rejoindra devant le mur.

Lizz fut très coopérative, elle était toute excité à l'idée de sortir de l'orphelinat. Je me retourna une dernière fois pour regarder le lieu mon enfance. Tellement de souvenirs étaient dans ce manoir, mais bizarrement, j'étais heureuse de partir.

_ Dis ? Es ce que on va beaucoup marcher ? Demanda Lizz.

_ Oui on va beaucoup marcher et on doit se dépêcher parce que notre train ne va pas nous attendre.

Lizz me regarda choquée.

_ Pourquoi il ne va pas nous attendre ? Vous ne lui avais pas dit qu'on arrivait ?

_ Parce qu'il ne peut pas attendre indéfiniment toutes les personnes qui prennent un train, si non, il ne partirait jamais.

Quand les garçons nous auraient rejoint, on irait jusqu'à la gare pour prendre le train de 18:18, train supposé rempli car aux heures de pointes ce qui nous permettrai de nous fondre plus facilement dans la foule. On rejoindrait donc Grenoble pour 18h47. Le Vautour devrait se rendre compte de notre absence vers 18h 45, ce qui nous laisserait assez de temps pour prendre le bus pour St-Nazaire en espérant ne pas être suivi.

Pour l'argent j'ai pris tout ce que je pouvais dans le bureau du Vautour et pour le reste, heureusement que Romain a un compte en banque bien rempli. Il retirera de l'argent à Grenoble ce qui nous permettra de garder le maximum d'argent avec nous.

_ Allez Lizz, on y va.

L'aventure commença. On progressa dans la forêt aussi vite que les petites jambes de Lizz nous le permettaient. Elle alimentait toute seule la conversation et seul mes petits « attentions » lui répondaient. La forêt était de moins en moins praticable pour la petite princesse en costume et j'avais peur qu'elle ne tombe.

Après de gros efforts on arriva enfin au mur d'enceinte où on se mis à attendre les garçons. Au bout de 30 minutes je commença vraiment à m'inquiéter et Lizz à s'impatienter.

Ils arrivèrent tout essoufflés quelques minutes après et je questionna Romain sur ce qui leur avait pris autant de temps. J'avais peur que le Vautour ne leur ai causé des ennuis.

_ Pourquoi vous avez mis autant de temps ?

_ Parce que ton très cher Raphaël ne sait pas marcher sans tomber tous les deux mètres.

Raphaël qui avait des feuilles dans les cheveux vira au rouge.

_ Ce n'est pas ma faute .... On devrait pas plutôt se dépêcher ?

Je souris à sa tentative de changer de sujet et lui répondis dans un clin d'œil.

_ Bien essayé mais je ne l'oublierais pas.

Il s'éloigna en marmonnant, visiblement très mécontent de la situation.

Maintenant il fallait réussir à passer le mur. Le plus difficile était qu'on ne savait pas s'il y avait des dispositifs de sécurité. Romain ne détectait aucun champ magnétique ou électrique avec son portable alors on décida de lancer le sac de Lizz qui ne contenait que des vêtements par-dessus le mur. Comme rien ne se déclencha je décida de passer en premier pour récupérer les petits et surtout tester si Romain avait bien raison pour les dispositifs de sécirité.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant