Chapitre 12

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_ Les enfants vous êtes enfin arrivés sains et saufs ! J'ai eu tellement peur que vous n'ayez pas mon message. 

Elle avait les yeux remplis de larmes, tout comme nous je crois. On pouvait enfin un peu se détendre. Lizz courue se jeter dans ses bras.

_ Vous m'attendiez depuis longtemps ? Nous demanda Carole.

_ Ça fait au moins 40 heures qu'on t'attend, lui répondit Lizz

_ Ça m'étonnerait. Dit Carole en rigolant.

Elle se tourna tranquillement vers les policiers suspicieux et les rassura. 

_ Je vais récupérer les enfants si vous le voulez bien, nous sommes attendus à la maison. Merci beaucoup d'avoir prix soin d'eux.

Sous le charme, les deux agents échangèrent quelque mots avant de repartir, visiblement rassurés sur notre sort. Un fois qu'on fut hors de porté Romain pris les devants.

_ On vous attend depuis quelques heures, nous sommes arrivés ce matin, en bus.

_ D'accord, on doit partir maintenant, vous êtes déjà exposés depuis bien trop longtemps. Je vous expliquerais tout à la maison.

Carole nous guida à travers la ville, elle semblait détendue et discutait avec Lizz. Je voyais bien que ce n'était qu'une façade car elle ne cessait de jouer avec ses clefs de voiture. Une fois arrivé dans un quartier résidentiel, elle s'arrêta devant une grand Van noir aux vitres tintés et nous fit signe de monter dedans. 

Même si je connaissais Carole depuis des années, je n'étais pas encore totalement rassurée. Je ne me sentais pas en sécurité. Romain, assis à coté de Carole sur le siège passager n'arrêtais pas de tourner la tête dans toutes les directions pour vérifier que nous n'étions pas suivis. Il n'était pas très discret mais je ne pouvais pas lui en vouloir. 

Carole naviguait facilement entre les voitures et on rejoignit l'autoroute en quelque minutes.  Dans le van, je sentais que les autres relâchaient encore un peu plus la pression. Bercé par la route, je m'endormis en quelques minutes, sans même m'en rendre compte. Je me réveilla au bout d'une heure si j'en croyait le tableau de bord, on avait rejoint les petites routes de campagnes et on traversait actuellement une forêt. Les arbres étaient très différents de ceux qu'on trouvait dans le parc de l'orphelinat. Il y avait beaucoup de chênes, très différents de mes  pins habituels. Les rares maisons qu'on croisaient étaient également plus colorés ici, avec moins de bois. La route été tranquille, on ne croisa pas une seule voiture. 

Après quelques minutes sur le chemin principale, Carole tourna dans un petit chemin caché par les arbres. Sans elle, je n'aurais jamais fait attention à cette route. On s'engagea donc sur une route de terre, très peu praticable, je comprenais maintenant pourquoi on avait besoin d'un super van. On parcouru encore quelques kilomètre sur cette « route » avant de déboucher dans une magnifique clairière.

Au milieu de celle-ci, se trônait une maison. Faite en bois, elle me faisait penser à un chalet où j'avais l'habitude d'aller avec mes parents. Sur deux étages, la petite maison avait un toit en chaume. Les jardinières fournies aux fenêtre renforçait son aspect champêtre. Elle semblait hors du temps. De couleur clair, elle se fondait malgré tout très bien dans le paysage. Les arbres qui entouraient la bâtisse, avaient revêtus leur manteau rouge et leurs feuilles, virevoltaient au grès du vent. Des tonnes de fleurs et de rosiers enroueraient la maison, et les reflets du soleil couchant à l'horizon donnait à la clairière une teinte orangée légèrement mystique. J'avais l'impression de me tenir devant un décors de cinéma. 

Carole nous sortit de notre émerveillement en nous demandant de descendre du van et de récupérer nos affaires. Nos pas crisèrent sur les petits cailloux blancs qui constituaient la petite allée menant à la porte d'entrée.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant