Chapitre 11

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*Point de vue du directeur*

Je ne pouvais me permettre d'attendre une seconde de plus. Pourtant il me fallu plusieurs minutes pour me résoudre à attraper mon téléphone et à composer le numéro du laboratoire. Pour sur, je n'allais pas passer un bon quart d'heure. 

_ Madame Vanderkopf?

_ Docteure s'il vous plaît.

_ Oui, oui pardon.

_ Que me vaut le déplaisir de votre appel ?

_ Nous avons un petit souci ...

_ ... Expliquez-vous voyons !

_ Il se pourrait que nous ayons, comment dire, perdu les enfants.

_ Que vous ayez quoi !

_ Ils sont partis, leurs affaires ne sont plus là et ils ont pris des réserves de nourritures.

_ Je mets tout de suite une équipe sur l'affaire. Quant à vous et à votre sous fifre, si nous ne vous voyons pas arriver dans une demi-heure, vous serez dénoncés pour trafic et séquestration d'enfants. Je refuse de perdre mon activité à cause d'incapables comme vous.

La tonalité m'annonça la fin de la communication. Au vu de la situation, je ne savais pas si je serais encore en vie dans une heure, malgré tout, je ne perdis pas une seconde pour me mettre en route vers le laboratoire.

* Point de vue de Lucy *

Ce fut les premiers rayons du soleil qui me réveillèrent ce matin-là. Je pris quelques secondes pour me rappeler où j'étais, et me laissa tranquillement bercer par les mouvements du bus. Je voulu m'étirer mais quelque chose m'en empêcha. J'ouvris les yeux et vis que Romain était tranquillement en train de dormir sur mon épaule. Il aurait pu être mignon si il n'était pas en train de baver sur mon pull.

J'entrepris de le faire bouger sans le réveiller mais, la délicatesse, c'était pas vraiment mon point fort. Pour en rajouter encore une couche, il venait de me noyer l'épaule donc si je le réveillais, je ne faisais que rétablir l'équilibre, l'équilibre de ma vengeance.

Comme prévu, il se réveilla en sursaut quand sa tête tomba lourdement de l'autre coté.

_ Quoi ? Ils sont là ?

Il était complètement affolé. Je mis une main sur sa bouche, baveuse, et chuchota.

_ Tais toi ! Tu vas réveiller tout le monde.

Il parut reprendre ses esprit et une fois certaine qu'il ne se mette pas à hurler je le lâcha. 

_ Désolé...

Il avait les yeux gonflés et les cheveux tous plats d'un côté, il avait totalement perdu son supposé charme de la veille.

_ Tu sais où on est ?

_ Non j'attends de voir un panneau.

Tandis que je m'essuyais la main, il se pencha pour voir la route et mit sa main sur mon épaule, un très mauvais choix.

_ Beurk ! Tu es trempée ! dit-il en examinant sa main d'un air dégoutté.

_ Oui et c'est ta faute d'ailleurs.

_ Mais bien sûr ... Qu'est-ce que j'ai encore fait.

_ Tu m'as bavé dessus pendant que je te servais d'oreiller.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant