Chapitre 27

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Quand je pu enfin sortir du van après environ 3 heures de route, j'en fus grandement soulagé. Notre chauffeur nous avait assuré rouler "doucement" pour éviter que Lucy ne se claque partout. Malgré ça, on fut obligé avec Dylan de la maintenir entre nos deux corps pour éviter que sa nuque se brise à chaque virage. J'avais tout de suite regretter de regarder le compteur de vitesse qui affichait déjà 110 dans les lacés des montagnes. Derrière nous, Lizz et Jules semblaient appréciés le manège. Une fois arrivé sur l'autoroute, nous avions été plaqué sur nos sièges par la vitesse.

J'avais eu tout le temps d'imaginer l'endroit dans lequel il nous amenaient. Je ne m'attendais pas du tout à me retrouver dans une petite cour d'une maison ressemblant beaucoup à celle des parents de Carole, mais en plus petit.

_ Vous ouvrez souvent une base militaire dans une petite maison de campagne ? Demandais-je à notre chauffeur.

_ Ce n'est qu'une étape, nous ne savons pas encore s'il ne nous ont pas suivit.

Je n'aimais pas vraiment ça. Ils ne nous faisait pas confiance, alors pourquoi nous sauver ?

La petite maisonnette était en pierre avec un pan entier avalé par le lierre. Elle semblait à l'abandon. Les herbes hautes couraient tout autour et la plus part des volets étaient fermés. Me concentrant, je tenta de repérer les battements de cœur des éventuels habitants mais je n'entendis rien à part le chant des oiseaux. Reportant mon attention sur mes compagnons, je vis que tout le monde était sorti de la voiture, sauf Lucy évidemment.

Maria m'aida à sortir Lucy de la voiture et Dylan la pris délicatement dans ses bras. Il alla voir les chauffeurs qui s'étaient mis à fumer à quelques mètres de nous.

_ Où peut-on trouver des médicaments, elle a besoin d'aide.

_ Allez à l'intérieur, ils vous aideront.

Matthew ouvrit la marche et on parti vers la maison. Ne percevant aucun bruit venant de l'intérieur, on se figea quand la porte s'ouvrit devant nous. Une femme sorti de la maisonnette et quand je la reconnue, la pression qui me comprimait la poitrine depuis ces deux derniers moins disparu. Enfin on allait nous aider.

Lizz couru vers elle entraînant Jules et Raphaël qui le tenaient par la main. Carole balaya notre groupe du regard avant de s'attarder sur moi. Elle me sourit. Elle prit la parole la première.

_ Ne restaient pas dehors.

Carole se libéra de l'étreinte de Lizz et l'entraîna à l'intérieur. On la suivit et on passa la porte de bois. Le vestibule était plutôt sombre, de larges tapis couvraient le sol et pouvaient expliquer le fait que je n'avais pas entendu Carole s'approcher de la porte quelques secondes plus tôt. Par contre, rien ne pouvait m'expliquer pourquoi on ne pouvait pas entendre les battements de son cœur de l'extérieur. Maintenant, je pouvais clairement l'entendre battre la chamade quand elle demanda à Dylan de déposer Lucy sur le canapé du petit salon. Cette nouvelle pièce étaient étrangement sombre. Les volets clos laissaient passés de fins rayons de lumières. L'intérieur de la maison semblait plus propre que l'extérieur. Même si il y avait peu de lumière, je m'y sentais bien. M'assoyant sur l'accoudoir, près de la tête de Lucy, je releva la tête vers Carole. Elle aussi me regardait inquiète. 

_ Que lui ai-t-il arrivée ?

J'ouvris la bouche pour lui répondre mais ma culpabilité refit surface et ma voix trembla. Elle m'avait laisser ces enfants et je n'avais pas été capable de les protéger correctement. 

_ Une balle l'a touchée, mais je n'ai rien pu faire ... Dylan aussi a essayé de lui faire reprendre connaissance mais rien n'a fonctionné... Elle ... Elle avait des hallucinations et elle n'a pas mangé depuis 3 jours et je ne savais pas quoi faire. Je suis désolé.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant