Chapitre 6

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* Point de vue de Romain*

Je la vis s'endormir doucement au bout de quelques heures, normal, à 4 heures du matin, pas facile de tenir quand on en a pas l'habitude.

Je l'allongea correctement sur mon lit et la recouvris avec les couvertures. Elle avait l'air plus calme, moins sévère. Je n'avais aucune idée de ce qui l'avais poussé à me faire confiance aujourd'hui. Au début ce n'était pas gagné. Elle avait l'air sadique à me regarder porter tout seul mon énorme valise. Elle me détestait alors qu'elle ne me connaissait pas, quelle injustice. J'avais essayé d'aller vers elle, de lui parler ou de l'aider, mais à chaque fois elle me repoussait.

Tant de questions me trottaient dans la tête. Grâce à elle j'ai enfin passé une soirée à faire autre chose que de regarder inlassablement mes photos de famille sur mon ordinateur. Un mois que je passais mes nuits et mes journées à les regarder. En parlant ce celles-ci, un souvenir me frappa. Je me mis à chercher dans mes dossiers les photos de ma naissance. Je zooma sur une des photos pour réussir à lire ce qu'il y avait d'écrit sur la boite qui trônait derrière ma mère assise sur son lit d'hôpital, rayonnante, le jour de ma naissance. Je me souvins avoir pris des médicaments toute mon enfance jusqu'à ce qu'on déménage au bord de la mer. La photo de mauvaise qualité ne me permettait pas de lire ce qu'il y avait d'écrit sur le flacon entièrement mais on pouvait lire sur le flacon : ''... atoire D...''.

Je décidai de mette la photo dans un logiciel pour qu'il réussisse à la rendre plus nette, mais mon ordinateur s'éteignit. Je décida de remettre à demain cette tâche et d'en parler à Lucy le matin même.

* Point de vue de Lucy*

Je fus arrachée du soleil par un bruit juste à côté de moi.

_ Du calme, ce n'est que moi.

Je vis Romain, qui avait les cheveux en bataille et qui me murmurait de me réveiller. Il m'avait foutu une de ces frousses !

_ Qu'est-ce que tu fiche dans ma chambre ? Lui demandais-je, plus génée qu'énervée.

_ C'est plutôt toi qui est dans la mienne, me répondit-il amusé.

_ Ne me dit pas qu'on a dormi a deux ? demandais-je à Romain horrifiée.

_ Non. Tu t'es endormi vers 4 heures et je t'ai laissé le lit. J'ai dormi par terre. Mais là il faut que tu te réveil car il est 6 heures et que tout le monde va bientôt se réveiller. Tu ferais mieux de retourner dans ta chambre.

_ Merci.

Je lui souris et partie vers ma chambre. Au moment où j'ouvris la porte de Romain je vis Raphaël arriver au bout du couloir. Il ne m'avait pas vu mais le bruit de la porte le fis se retourner. Il me dévisagea quelques secondes, surpris.

_ Qu'est-ce que tu fous là ? m'interrogea-t-il.

_ Heu rien ... Je venais juste apporter à Romain son cahier pour qu'il puisse faire ses devoirs. Je me suis rendu compte que je l'avais après le couvre-feu. Du coup je me suis levée tôt pour le lui rapporter.

Raphaël me regarda d'un air dubitatif mais parti sans rien dire. Je savais qu'il n'était pas dupe mais il eut la délicatesse de en pas poser de question, j'allais sûrement en entendre parler plus tard. Le reste du trajet jusque ma tour se fit sans encombre. Je resta prudente et ne relâcha mon attention qu'en m'asseyant sur mon lit. Je me mis alors à réfléchir à cette nuit.

J'avais été tellement complice avec Romain, j'avais même dormi dans son lit ! Je n'en revenais pas. Moi la grande timide qui se cachait derrière une façade d'arrogance j'avais fait tomber mes barrières pour un garçon que je connaissais depuis 3 jours. Comment s'y était-il pris. Après un rapide passage dans la salle de bain, je parti vers la cuisine. Sur le chemin, je bifurqua pour la porte d'entrée après avoir entendu la voiture du directeur arriver dans l'allée, son vieux moteur datant des années 90 était reconnaissable entre mille.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant