Chapitre 14

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Quand j'ouvris les yeux, je fus immédiatement aveuglée. Je mis quelques temps avant de pouvoir distinguer quelque chose. Le plafond de la salle où j'étais était totalement blanc, équipé d'énormes spots lumineux braqués sur moi. J'étais allongée sur quelque chose de dur et de froid. Je bougea mes mains senti mes doigts toucher une surface métallique. J'avais retrouvé mes doigts, j'étais à nouveau humaine. Une voix s'éleva à coté de moi. 

_ Ah ! Enfin ! La patronne va être contente, depuis le temps qu'on attend que tu te réveil.

Je me redressa en un éclair, ou plutôt j'essaya, des liens retenaient mes poignets et mes chevilles. Je tourna la tête pour regarder dans la direction et la voix et vis 2 gardes devant une porte métallique. 

_ Qu'est-ce que vous me voulaient ! Hurlais-je.

_ C'est marrant ça, ton petit copain à dit exactement la même chose quand on l'a attrapé.

_ Où sont-ils !

_ Oh, ne t'inquiète pas, on s'en occupe bien. On leur donne à manger 3 fois par jour et on les sorts après les repas. Comme des chiens en fait.

Ils rigolèrent tranquillement et le plus petit tapa dans la main de son collègue. Ils ne pouvaient pas dire la vérité. Je me débattis pour essayer de me libérer mais j'eus beau me brûler les poignets, les liens ne cédèrent pas. Les deux hommes ne réagirent pas, n'avait pas esquissé un seul mouvement, sûr que je ne pourrais me libérer de mes sangles. Je me mis alors à hurler de rage. J'hurla à m'en déchirer les cordes vocales.

Soudain la porte s'ouvrit sur une grande femme, très mince. Elle était coiffée d'un chignon très strict et ces petites lunettes lui donnait un air supérieur et méprisant. J'arrêta de bouger et retient mon souffle. Elle ne m'inspirait pas confiance. En y réfléchissant bien, je crois qu'elle me faisait peur. Son parfum, beaucoup trop fort, me piquait les narines. Il me rappelait quelque chose,de mauvais souvenirs. Elle s'approcha de moi et commença à me parler d'une voix calme mais forte.

_ Personne ne te fera de mal, sauf si tu nous y oblige. Nous sommes dans l'unité X 35 de notre complexe. Tu as dormi 3 jour. Tu n'es pas capable de de maîtriser, tu es faible. 

Elle attendit que je réagisse. Je serra les dents mais je dis rien. 

_ Surtout, ne me remercie pas de t'avoir fait devenir humaine, sans moi tu serais encore coincée à 4 pattes. 

Il fallait que je la remercie de m'avoir rendu mon corps humain, il fallait peut-être qu'elle se souvienne que c'est de sa faute si je suis à 4 pattes.

_ Alors comment te sens tu ? me demanda-elle en regardant les écrans de ses petites machines posées autour de moi.

Je crois que je vais la taper si elle continue de me sourire comme ça. Je parla, acide.

_ Comme quelqu'un qui vient de se rendre compte qu'elle pouvait se retrouver à 4 pattes en moins de 2 minutes.

_ Mais au contraire, ça montre que la mutation à très bien fonctionné sur toi ! C'est très encourageant. Nous allons maintenant pouvoir t'aider à te contrôler et faire des tests pour continuer nos expériences. Tu fais partie des rares sujets qui ont survécu aussi longtemps, c'est un miracle !

Elle semblait hystérique. Disproportionnellement heureuse de me dire que beaucoup d'enfants étaient morts et que j'ai eu la « chance » de survivre.

_ Je ne vous aiderais pas, je ne serais pas votre cobaye.

_ Oh mais si, tu nous aideras, de grès ou de force, il ne tient qu'à toi de choisir la méthode.

Les orphelins du clair de luneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant