Les orphelins du clair de lune

Chapitre 30

Le rugissement d'un Ours se fit entendre, suivi du feulement d'une panthère. Maria et Orso s'étaient transformés. Matthew ou les soldats du laboratoire commencèrent a tirer. Les coups de feu me déchiraient les tympans. 

Quand les premières détonations résonnèrent on se mis à chercher des soldats près de nous. James inspecta la zone en quelques secondes avec des lunettes thermique mais il arriva à la même conclusion que moi. Ils avaient trouvé l'autre groupe bien trop facilement alors que aucun ne soupçonnait notre présence de l'autre côté de la route. Nous avions donc encore de notre côté l'effet de surprise. 

Ni une ni deux, on parti aider nos amis. Je m'élança derrière mon frère tout en sachant que Romain me suivrait de près. Il ne nous fallu que quelques secondes pour atteindre la lisière de la route face aux combats. Je ne voyais que difficilement la position des soldats cachés par la forêt. Les balles de Matthew ne semblaient pas destinées à tuer. Les soldats eux, avaient bien pour ordre de nous abattre. Il nous fallu zigzaguer entre les balles pour parcourir les quelques mètres nous séparant de l'autre bord de la route, car à peine une seconde après avoir dévoilé notre position, les soldats nous prirent pour cible.

Quand on fut de nouveau sous couvert de la forêt, de l'autre côté de la route, je vis rapidement sur la droite que Maria Orso et Mattew avaient du mal à résister. La surprise les avaient surement empêché de se replier dans un endroit stratégique. Ils étaient maintenant bloqués dans un bosquet très difficile à défendre. 

Je pus distinguer une vingtaine de soldats toujours debout. Ils avaient du prendre le temps de se positionner correctement avant de donner l'assaut. Deux groupes tiraient : un bien enfoncé dans les bois et un sur notre gauche. Ils étaient tous bien protégé par la forêt ce qui les rendaient très difficile d'atteinte. 

Tout en se couvrant au maximum on essaya de rejoindre nos amis mais sans succès. Nos combinaisons n'étant pas à l'épreuve des balles nous ne pouvions pas prendre un chemin direct pour les atteindre. 

Mon oreillette ayant été saturée depuis longtemps, je n'avais pas d'autre moyen que la maigre vision d'eux pour savoir comment ils allaient. 

Je décida de m'éloigner des combats pour chercher à contourner les soldats. Romain et Dylan qui avaient tenté de me suivre furent arrêtés par des tirs. Après avoir plongé derrière un énorme rocher. Ils se mirent à répliquer tandis qu'ils me faisait signe de m'éloigner. 

Je ne perdis pas un instant et longea alors la lisière vers la gauche sur quelques mètres avant de m'enfoncer dans la forêt. Tout en marchant le plus discrètement possible, je tenta de déceler toute présence humaine autour de moi. Malgré la récente amélioration de mes capacités auditives, j'étais incapable de me concentrer pour savoir si quelqu'un se tenait devant moi. La situation réelle était bien différente de celle en simulateur. Contrôler ma respiration était un défis. Mon souffle roque était irrégulier, j'entendais mon cœur battre dans mes oreilles. M'appuyant contre un arbre, je me força à me calmer. Fermant les yeux, je me concentra sur les bruits alentours. 

Captant un bruit étrange, j'ouvris les yeux. Saisissant mon arme je scrutais la forêt. C'est là que je le vis. Un soldat m'avait manifestement suivie. Il releva la tête et son regard croisa le mien. Les réflexes de l'entrainement prirent alors le dessus et sans lui laisser le temps de réagir, je pressa la détente. Vu mes capacités physiques exceptionnelles, non seulement je tira en première mais mes deux balles allèrent toutes les deux dans le mille, une la cuisse et une dans l'épaule. Impossible de s'enfuir ou de répliquer en retour. Je savais pertinemment qu'il n'avait plus aucune chance. J'avais visé l'artère fémorale il ne lui restait plus que quelques minutes à vivre. Je le vis tanguer, lâcher son arme, puis perdre pied. Il s'écroula par terre dans un bruit sourd. Après une vaine tentative de comprimer la blessure sa tête toucha le sol, il était inconscient.