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     Seulement une semaine après le week-end au parc d'attraction, ma petite sœur est née. Mes parents ont décidé de l'appeler Marie, et je leur ai dit que j'aimais bien ce prénom. Je n'ai pu la voir que quand elle est rentrée à la maison avec ma mère car ils avaient dit à tout le service que j'étais handicapé donc ils ont préféré ne pas m'amener. Cela ne m'avait pas dérangé car, comme ça, j'avais pu la regarder intensément, ce que je n'aurais pas pu faire à l'hôpital devant les infirmières.

     Marie avait un tout petit nez, le même que mon père. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux et j'ai longtemps cru qu'elle était autiste. Mais elle les a enfin ouverts pour mon plus grand bonheur, car elle avait de beaux yeux bleus, comme ceux d'Iliana. Je l'ai tout de suite trouvée belle. Ses mains étaient toutes petites, ses pieds tout froids et elle n'arrêtait pas de pleurer. Mais à part ça, je crois que j'aimais déjà ma petite sœur.

     Plus les jours passaient, et plus je me rendais compte que ce n'était pas si simple un bébé. Elle dormait le jour et pleurait la nuit, elle ne mangeait que du lait mais dans sa couche c'était vert, elle rigolait pendant qu'elle dormait, et elle pleurait sans aucune larme. Bref, une énigme à elle toute seule. Mais c'était agréable de la prendre dans mes bras car elle sentait bon, et j'adorais la chatouiller sur son ventre et attendre qu'elle gazouille. Heureusement que Marie était née pendant les vacances scolaires, car elle demandait beaucoup d'énergie à mes parents et moi je devais me débrouiller seul. Mais sa naissance m'a apporté un peu de répit, car mon père ne me réveillait plus la nuit, n'organisait plus de tournoi de ping-pong et je n'avais plus besoin de crier quand il y avait des invités car mes parents me demandaient de faire attention pour ne pas la réveiller. 

Je suis un actisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant