Pris de fureur, je ne sortis pas de ma chambre pendant plusieurs jours. Je savais qu'en voyant le visage de mon père je ne pourrais m'empêcher de lui décocher mon poing dans sa mâchoire. Alors je pensais à Iliana et tout ce que je pouvais lui apporter pour qu'un jour nous nous enfuyons.
Mes parents n'ont pas cherché à me faire sortir de ma tanière, et ils étaient bien heureux d'avoir la paix. Désespéré et honteux de ma faiblesse, j'ai ouvert la fenêtre de ma chambre. Après tout, il n'y avait que trois mètres, ce n'était pas si haut. J'ai pris mes affaires et je suis sorti. J'ai manqué de me tordre la cheville à l'atterrissage mais rien de grave. Au pire, j'aurais un gros bleu. Je pensais à Iliana. Comment pouvais-je m'enfuir sans elle ? Arrivant devant chez elle, je me suis faufilé dans l'allée et suis arrivé devant sa fenêtre. Il faisait nuit, la lumière de sa chambre était éteinte. Elle était au rez-de chaussée, je n'avais donc rien à escalader, c'était tant mieux pour ma cheville. J'ai frappé doucement au carreau de sa fenêtre. Elle est venue m'ouvrir. Je pensais que la tâche serait plus difficile mais elle m'a laissé entrer dans sa chambre sans rien dire. J'ai refermé la fenêtre derrière moi et je me suis assis sur son lit, auprès d'elle. J'avais envisagé de la prendre avec moi, et de partir loin. Mais quand je l'ai vue, recroquevillée dans son lit, sa tête enfouie dans son oreiller, je n'ai plus eu la force de la tirer de son environnement. Je ne voulais pas devenir le bourreau qui la privait de sa famille. Car je savais qu'elle était bien entourée. Ses parents l'aimaient passionnément et faisaient tout pour la rendre heureuse. Je me suis allongé auprès d'elle, résigné. Elle s'est collée contre moi, comme pour me remercier de ne pas faire ce que j'avais prévu. Puis elle a posé ses lèvres dans mon cou. Elle n'avait jamais fait preuve de tant de tendresse. J'ai compris qu'elle me demandait de l'embrasser. J'ai obéi en posant mes lèvres sur les siennes. Nous nous sommes embrassés chaleureusement. Elle me serrait contre elle et je ressentais des sensations que mon corps n'avait pas l'habitude de vivre. Certes j'avais déjà éprouvé du désir pour elle, seul le soir dans ma chambre, repensant à ses lèvres et sa peau. Mais jamais aussi intensément que ce soir là. J'ai enlevé le sweat que je portais et qui me donnait beaucoup trop chaud sous ses draps. Elle s'est à nouveau collée contre mon torse, qu'elle ne connaissait pas. Elle s'est imprégné de mon dos, mon ventre, mes épaules, en en détaillant chaque centimètre avec ses doigts. Je la laissais me caresser et me découvrir. J'ai adoré ce moment et mon corps était attiré comme un aimant contre le sien. Soudain, elle m'a serré si fort que je crois que ses ongles sont rentrés sous ma peau. Elle m'a fait autant de mal que de bien, et j'avais encore plus envie d'elle. Comme je ne voulais pas la brusquer, je glissai doucement ma main sous son haut. A mon plus grand plaisir, elle se laissa faire. Des frissons parcouraient son corps. Nos baisers devinrent plus sensuels et c'est tout naturellement que nos corps se retrouvèrent nus l'un sur l'autre. Elle m'a laissé lui faire l'amour et j'ai vécu la plus belle nuit de ma vie. Nos deux corps ne faisaient qu'un. Plusieurs fois j'ai cru qu'elle allait réveiller ses parents car elle laissait échapper des petits gémissements de plaisir. Mais nous n'avons pas été découverts, et j'ai pu terminer ce moment torride par un moment de tendresse aussi doux que majestueux.
Je me suis endormi contre son corps, avant d'être réveillé par la lumière du jour, qui m'a rappelé que je devais m'enfuir de ce paradis clandestin.
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Je suis un actiste
Teen FictionJe m'appelle Oscar. A trois ans, je ne parlais toujours pas. Des spécialistes m'ont tracé mon avenir. Ma spécialité c'est l'autisme. Sauf qu'un jour je me suis mis à parler, j'étais en pleine forme. Seulement un peu fainéant. Soulagement de mes...