Chapitre 13

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  Un sourire apaisé sur les lèvres, l'adrénaline se répandant instantanément dans tous mes membres, j'avançai vers lui. Il était si absorbé par sa lecture qu'il ne remarqua pas mon pas léger sur le plancher en bois ciré. Je m'assis sur le rebord de son lit, mes yeux émerveillés fixant ses mains posées délicatement sur les pages de parchemin noircies par l'encre. Alors il leva ses yeux verts, surpris.
"Oh, tu es là...excuse moi, j'étais concentré.
-Ne t'inquiète pas, j'aime bien te regarder lire.
-Me regarder lire? Mais, Drago, pourquoi?"
Pour toute réponse, je déposai un baiser sur sa joue rougie par notre échange tandis que je laissai ma main tremblante étreindre la sienne. Le monde interrompait sa course infernale, le temps avait cessé de s'écouler, pour laisser place à notre amour fou et désintéressé. J'étais littéralement accro à lui, au seul son de sa voix mon coeur s'ébranlait. Quelque chose nous liait. Je me sentais si imprégné de son esprit. Le sombre paradis de nos passions brûlait nos âmes jointes sans jamais nuire à notre bonheur perpétuel. Il résumait ma vie. Harry Potter était le ying de mon yang.
Lorsque nos corps se séparèrent enfin, je passai mes bras autour de son cou et lui chuchotai d'une voix à peine audible: "Tu es à moi, Harry Potter. Toi, c'est moi. Et il n'y aura jamais que Toi contre Moi."
Au moment même où j'achevai ma phrase, la porte du dortoir grinça, provoquant un sursaut apeuré chez Harry et moi-même. En face de nous se tenait fièrement deux ou trois garçons de Serpentard, en sixième ou septième année vu leur taille.
"Alors, Malefoy, on joue au Grand Romantique maintenant?", me lança un d'entre eux avec un rire moqueur.
Les mots me manquaient, tant j'étais sidéré et abasourdi. Une foule de questions se mirent à fulminer dans ma tête. Comment allions-nous pouvoir nous sortir de cette situation? Leurs regards malveillants nous toisaient avec tant de mépris. Alors, je sentis la baguette de Harry glisser sous sa robe, puis il prononça d'une voix claire et efficace: "Oubliettes!". Une seconde plus tard, les trois fantastiques, ignorant ce qu'ils faisaient là, déguerpirent sans même nous remarquer.
"On a eu chaud...tu nous as sauvés.
-Ce n'était rien, mais nous allons devoir redoubler de prudence, tu le sais?
-Oui, mon amour, je le sais."
                                                                    🌹🌹
Deux jours plus tard, dans la Grande Salle.
Nous étions assis à sa table habituelle, en train de discuter avec ses amis Ron et Hermione. Je restai distant, mais je les appréciais. Sûrement parce que tout ce qui me reliait de près ou de loin à Harry ne pouvait que me plaire. Et puis surtout, ils ne me jugeaient pas, en tout cas pas à l'aide de remarques désobligeantes ou de regards suspicieux. Peut-être le sort allait-il tourner en notre faveur, nous laisser vivre notre idylle tranquillement. Après l'incident du dortoir des Gryffondor, les choses étaient relativement calmes. Mais il fallait rester lucide: ce ne serait certainement pas aussi facile. Alors que nous nous apprêtions à aller en cours, Ron m'interpella:
"Hé, Drago?
-Heu, oui, Ron?
-J'ai...je...voilà. Mon grand frère Bill est récemment parti vivre loin de la maison pour ses études, et nous avons une place de libre chez moi pour les vacances. Je me demandais si ça te ferait plaisir de te joindre à nous, enfin, sauf si bien sûr tu as d'autres projets..."
Mon sourire instantané fit office de réponse. Ces vacances loin de tout nous permettrait de souffler un coup, de reprendre des forces. La journée promettait d'être belle. Le soleil  illuminait l'école toute entière, comme Harry et cette vision des prochaines semaines illuminaient mon esprit un peu trop sombre ces derniers temps.

❤️

Toi contre moi- DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant