Chapitre 8 : La belle et le toutou

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Au moment où je poste ce chapitre, Le grand méchant toutou a 250 vues et 31 votes, ainsi que quelques commentaires ! Merci à vous ! J'espère que ce chapitre vous plaira autant qu'à moi, je me suis beaucoup amusée à l'écrire.

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J'avais beau avoir questionné Jack de toutes les manières possibles, pas moyen d'obtenir plus d'informations sur ce qui menaçait apparemment la Meute. En revanche, les moyens de sécurité visant à le protéger, et plus particulièrement à me protéger, avaient été renforcés. Eva montait la garde devant la maison, comme une grande statue d'ébène aux yeux de tueuse. Toute sortie à part celles nécessitant d'aller au lycée étaient mal vue. Je pouvais à peine sortir dans le jardin sans que Joseph ne panique, s'écriant : « Elie, si l'Alpha vous voit à l'extérieur, ça va chauffer ! ». Le pauvre loup était perdu entre sa chère Gladys en convalescence, se remettant doucement du poison, et moi qui voulait à tout prix sortir de cette fichue maison. Cela dit, j'étais tellement frustrée et couvée par la Meute que j'avais peu de compassion pour lui.

En protestation, je me cloîtrais dans la bibliothèque et j'étudiais plus que jamais, tentant d'oublier que dans peu de temps, je serais marquée par Jack, me forçant à avoir un lien avec lui pour toujours. J'essayais de me comporter comme quelqu'un de normal, qui irait étudier dans une Université qui n'était pas un nid à problèmes pour lui, comme quelqu'un qui ne serait pas liée à un fichu chiot pour le reste de sa vie. Je savais bien que je niais l'évidence, mais c'était mon seul moyen de traiter le problème.

Le stress de la Meute était d'ailleurs contagieux et avec toute cette pression, ma relation avec l'Alpha s'était tendue. Pour lui faire payer cette surprotection, je l'évitais le plus possible.

Il fallait croire que je lui manquais car, un jour, un peu moins de deux semaines avant la cérémonie du marquage, il débarqua discrètement sous sa forme de chiot dans la bibliothèque. J'étais plongée dans mes livres, mais ses entraînements au combat avaient porté leurs fruits : j'avais les sens nettement plus aiguisés qu'à mon arrivée. « Je te vois. Je travaille, là. »

Il poussa un couinement absolument adorable, mais je n'allais pas lui céder. « Qu'est-ce que tu veux ? » demandai-je sur un ton agacé. Le chiot sauta sur mes genoux et je fronçai les sourcils, le posant sur le bureau pour l'éloigner de moi. « Tu crois que je me fais encore prendre à ton petit jeu de petite bête sans défense ? » m'énervai-je.

Jack me lança un regard éploré, ce qui me fit perdre mes moyens. « Arrête ! Arrête maintenant ! Laisse-moi tranquille !

-Qu'est-ce qu'il y a ? »

Il s'était retransformé et le bois du bureau gémit sous son poids. « J'en ai assez d'être surprotégée, voilà ce qu'il y a ! lui criai-je en pleine figure. Je veux sortir d'ici ! Je ne sais même pas ce qui me menace ! »

Il resta silencieux, ce qui acheva de me faire sortir de mes gonds. « Quoi ? Tu vas jouer au grand loup stoïque, cette fois encore ?

-Tu veux sortir ? Très bien, on sort. »

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Quelque part, songeai-je alors que je suivais Jack dans le quartier de la Meute, j'avais fait malgré moi une action relativement intelligente : il trouvait toujours une manière d'éluder mes questions. A table, il me resservait. Dans le salon, il prétendait que Mary avait un livre à me montrer. Forcément, le chiot avait cédé à mon caprice pour éviter de me donner tout renseignement. Fichue fierté de loup, qui me servait bien, pour une fois.

Le grand méchant toutouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant