Chapitre 9 : L'ennemi

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Presque 200 vues en si peu de temps ! Merci beaucoup ! Merci aussi pour vos votes et vos gentils commentaires, c'est vraiment motivant ! Pour la peine, ce chapitre sera un peu plus long que d'habitude. ^^ Mon histoire est classée 84 dans les histoires de loup-garou, c'est plus que ce que je pouvais en espérer, c'est grâce à vous ! ;)

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« Je vais donc le répéter une nouvelle fois, calmement. Dernier avertissement. » menaça une voix grave au possible alors que Jack, Eva et moi rejoignions une maison d'un loup qui m'était inconnue. La voix émanait d'une cave. Gladys se tenait devant sa trappe. « Qu'est-ce que César est en train de lui faire ? lui demanda précipitamment Jack.

-Je ne veux même pas l'imaginer. D'ailleurs, je n'ai même pas voulu le voir, gémit Gladys. Je crois qu'il lui a déjà arraché deux ongles.

-Est-ce que c'est lui ? » s'inquiéta l'Alpha.

Eva fit un mouvement de tête en signe de dénégation. Encore ce fameux lui dont les loups refusaient de me parler. Malgré cet étrange après-midi que nous venions de passer, Jack restait toujours aussi secret. « Reste ici, m'ordonna-t-il avant de descendre à la cave, talonné par Eva.

-Attends ! »

Je n'aimais pas qu'il me donne des ordres ; d'autant plus que voir ce prisonnier était sûrement un moyen d'en savoir plus sur ce fameux lui. J'avais envie de savoir pour qui on me cloîtrait comme une prisonnière. « Non, fit Gladys en m'attrapant le poignet. Je t'assure, il vaut mieux que tu ne voies pas ça.

-Pourquoi ? Qu'est-ce qui m'en empêcherait ?

-César. Il est notre... policier. C'est un Gamma, tout comme Eva. Mais César... César aime un peu jouer avec sa nourriture avant de la manger. Surtout quand cette dernière a des informations précieuses. »

Un craquement ignoble puis un hurlement confirma les mots de Gladys et la cave me parut soudainement moins intéressante. « Oups, fit la voix grave d'un ton amusé. Je crois que tu as perdu un doigt. Quel dommage.

-César, je pense qu'il en a assez pris, rétorqua ce que je reconnus comme la voix de Jack.

-Ah bon ? Pensez-vous que votre âme-sœur est assez vengée, monsieur Joseph ?

-Heu...

-Qui ne dit mot consent. »

Nouveau cri de douleur de la part du prisonnier. « César ! » s'exclama Jack.

Gladys, prise d'un haut-le-cœur, m'attira à l'extérieur, m'emmenant vers la maison de sa force inhumaine.

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Je rongeai mon frein chez les Sanders, espérant enfin découvrir plus d'informations sur cet ennemi. Gladys restait elle aussi silencieuse, détournant la conversation. Autant parler à un mur. Le soleil qui brillait dans la clairière s'était dissipé et la pluie battait sur le carreau du salon de la maison Sanders, décoré de manière un peu trop ancienne à mon goût. Mary, installée sur un vieux fauteuil en velours vert, me regardait me démener, un air amusé sur le visage. « Tu es habituée à ce genre de séance, toi ? lui demandai-je, à la fois exaspéré par l'attente et par le silence de mes partenaires.

-Dès que Papa est devenu mourant, les autres Meutes sont devenues plus agressives. César a eu du travail.

-Et vous le laissez faire ? m'indignai-je.

-Vous, les humains, vous êtes fragiles : on vous dépèce un petit peu et vous avouez tout. Là, ce débile qui a eu l'audace de tomber dans le filet des Gammas Sang-Noir ne crachera pas le morceau tant qu'on ne lui aura pas arraché les crocs un à un à la pince rouillée. Voire pire. »

Le grand méchant toutouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant