Le grand méchant toutou

Chapitre 31 : Impasses

Hééééééé oui je sais, je suis en avance, pour m'éviter d'être distraite par mon désir d'écrire dans mes révisions demain. Tant mieux, non ? On se retrouve en fin de chapitre pour le mini-bonus.

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« Nous aider à quoi ? répéta Gladys, hébétée.

-Vous enfuir. Allez, on se bouge ! » ordonna Chloé en tapant dans ses mains.

Elle nous fit un petit signe de tête, et je me précipitai vers Jack pour l'aider à se relever. Il avait les jambes tremblantes et surtout, il pesait aussi lourd qu'un âne mort pour mes bras frêles. César vint m'épauler pour le porter.

« Chloé, il faut que tu fasses quelque chose pour moi et Jack ! Ils lui ont injecté des produits dangereux pour un corps humain, il faut que tu inverses nos natures immédiatement ! lui signalai-je à voix basse en traînant avec l'aide de César la carcasse de mon âme-sœur hors de notre geôle.

-Chut ! » murmura-t-elle en nous plaquant à l'intérieur de la pièce.

Des pas se firent entendre dans le couloir, s'avancèrent puis repartirent immédiatement. « Chloé, si on ne perd une seconde de plus, on se fera attraper. Ils sont trop nombreux. » rappela Lyndon à la petite brune.

Cette espèce de colosse de la Meute Blanche la toisait avec une tendresse peu commune et assez déroutante dans son regard habituel de prédateur. Apparemment, un baiser avait suffi à tirer Lyndon hors de sa loyauté envers sa Meute de fous. Chloé se tourna vers moi avec un regard désolé : « Quand bien même je rendrais sa nature d'Alpha à Jack maintenant, il lui faudrait un temps pour se remettre de tout ce que James lui a infligé. Il va falloir qu'il attende, parce que comme l'a si bien dit Lyndon, nous n'avons pas une seconde à perdre. »

Sa réponse était frustrante, mais cohérente. Gladys et Joseph m'observaient, décidant visiblement de calquer leur attitude vis-à-vis de Chloé sur la mienne. Je les toisai à mon tour, avant de lancer un regard vers la petite louve. Si nous tentions une évasion seuls, c'était quitte ou double. Chloé connaissait mieux les lieux que quiconque : qu'on le veuille ou non, elle était notre unique et potentielle issue.

J'hochai la tête, et César embarqua Jack sur son dos tandis que Chloé m'attrapa vivement par la main pour nous entraîner vers un petit escalier de service poussiéreux, non loin de la lingerie où nous étions retenus. Tout le monde rentra dans la cage d'escalier et la louve Solitaire ferma lourdement la porte, poussant un soupir de soulagement. Cette minuscule pièce ne contenant qu'un escalier en béton était seulement éclairée par la pâle lueur du soleil levant au loin, et je me demandai combien de temps nous avions passé à nous infiltrer dans l'hôtel.

« Parfait ! chuchota Chloé. Cet escalier va nous mener au couloir donnant vers le local de la piscine. Là-bas, nous serons complètement en sécurité. Tous ces molosses ne sont pas de grands fanatiques de l'eau.

-Une seconde, l'interrompit César. Bethany me tuera si je ne récupère pas les parents du bébé. »

Chloé était déjà engagée sur l'escalier et grimaça en une expression pressée. Cependant, César était sérieux comme un pape et ne paraissait pas prêt à bouger. Joseph et Gladys semblaient eux aussi embarrassés : ils avaient aidé à la naissance du petit Moses Jr ; comment abandonner ses parents ?

« Où est-ce qu'ils sont retenus ? réclamai-je, n'oubliant pas que Camilla m'avait tirée d'un mauvais pas.

-Bon, très bien ! grommela Chloé. J'ignore où est retenu Paul, d'accord ? Mais je sais que Camilla est à l'infirmerie. Elle se sentait étrangement faible, elle est approximativement dans le même état qu'Eva : complètement inconsciente.