J'ai essayé d'être le plus claire possible, mais si avez peur de ne plus suivre, je vous conseille de jeter un œil au chapitre 9 ("L'ennemi") si vous vous sentez perdus ! Bonne lecture, on se retrouve en fin de chapitre.
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Je m'éveillai en sursaut. « Oswald ! »
C'était la première chose à laquelle j'avais pensé en ouvrant les yeux. Dans ma panique, je m'étais relevée brusquement de ma position allongée, et comme pour me punir, ma tête m'infligeait une douleur atroce. L'acolyte de Chloé avait frappé fort, on pouvait le dire.
Ignorant pour l'instant tout ce qui pouvait se trouver autour de moi, j'observai mes mains, rassemblant toute ma concentration pour essayer de me transformer. Rien. Il n'y avait rien, comme dans ma tête, où le flot de paroles habituel du chiot prenait habituellement place. Oswald avait disparu, et moi, j'étais à nouveau humaine.
Prise de chair de poule, je me mis à observer les alentours. J'étais à nouveau sur un lit, comme lors de mon arrivée chez les Sanders, mais il s'agissait d'un matelas simple sans aucun drap. Toute la chambre était aussi vide : on aurait dit une chambre d'internat inoccupée, avec son bureau sans aucun livre ni stylo et son placard dépourvu de vêtements à accueillir. Il y avait malgré tout des barreaux aux fenêtres.
J'étais tellement perdue dans ma contemplation, examinant chaque possibilité de m'échapper maintenant que j'avais retrouvé ma nature humaine et perdu les capacités que m'apportait la présence d'Oswald, que je n'avais pas remarqué que je n'étais pas seule dans la chambre.
Mon regard se posa sur l'assaillant de l'amphithéâtre et partenaire de Chloé, le dénommé Lyndon. Je me souvins qu'Eva l'avait qualifié de « brute » sur le parking, et je comprenais pourquoi : je n'avais pas eu l'opportunité de l'observer en détail lorsqu'il était intervenu pendant l'examen, mais il avait des poings déformés à force de frapper et des biceps qui devaient faire la taille de ma tête. Pourtant, il n'avait pas l'air agressif. Il se contentait de me regarder calmement.
Alors que je m'apprêtai à lui parler en dépit de la terreur qu'il m'inspirait, la porte de la chambre s'ouvrit brusquement sur Chloé, qui tenait sa joue d'un air maussade. Ses doigts étaient ensanglantés : elle tentait de contenir le sang sortant d'une griffure qu'elle avait fraîchement reçue, et elle avait franchement l'air de mauvais poil. « Chloé, je... commençai-je.
-Tu es sûre que tu n'as plus ce chiot en toi, n'est-ce pas ? gronda-t-elle brusquement en m'attrapant par les épaules.
-Lâche-moi !
-Réponds ! »
Elle avait l'air en panique, et ressemblait à une vraie folle avec ses cheveux en bataille et son œil de verre scintillant comme un phare dans la nuit. Instinctivement, je portais la main à mon pendentif, que personne n'avait pris la peine de retirer. Mais c'était peine perdue : malgré ma lame en argent et mon aconit tue-loup caché dans ma bague, face à deux loups, je n'avais aucune chance. « Non, Chloé, intervint alors Lyndon. Elle a essayé de se transformer, mais elle n'y est pas parvenue. »
Chloé se recula de moi lentement, un air dépité sur le visage. « Tout ça pour ça... grommela-t-elle.
-Quoi ? persiflai-je d'un ton sec. Je ne vous suis pas assez utile comme ça ?
-Il va bien falloir trouver un moyen de te trouver une quelconque utilité, en effet. »
Chloé avait répondu cela sur un ton pensif, comme si nous étions dans une toute autre situation que celle d'un kidnapping. A cause de l'absence d'Oswald, je me sentis à nouveau recalée dans le rôle de la princesse en détresse, qui devait attendre les bras croisés que le prince charmant la délivre. « Il faudrait qu'elle nous mène à Jack... marmonna-t-elle, toujours en train de réfléchir à son plan.
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Le grand méchant toutou
Werewolf{Histoire terminée} Jack Sanders avait tout pour être l'Alpha idéal. Tout... sauf la bonne forme. Leader de la Meute des Sang-Noir, réputée pour ses immenses loups, il était grand, fort et protecteur. Mais voilà : entouré de sa troupe de monstres ma...