Time Travels - Tome 2

Chapitre 21 : Alistair

Passé. Il y a un an.

L'avenir ne ment pas, c'est ce que m'a toujours dit ma mère avant sa mort. J'étais seul, dans mon atelier, sous le jardin de Bacchus où j'y accède par le biais d'une trappe. Je venais de me réveiller après un de mes nombreux rêves prémonitoires. Ces deux filles, la brune et la blonde, me laissent perplexe, elles sont allongées dans une rue, je n'ai aucune idée de comment ni pourquoi. D'ailleurs, c'est souvent ça. Je suis simplement le messager, je peins et je dois comprendre pourquoi. Si la Légion et les préteurs venaient à savoir mon pouvoir, je me retrouverais dans une cage en essayant de prédire l'avenir à volonté avec l'augure. Je ne peux pas permettre ça, je suis un romain et non une bête sauvage. Je pose alors la toile à côté des nombreux autres tableaux que j'ai peints : une femme qui se fait renverser par une voiture, un taureau en bronze qui attaque le Camp Jupiter, une femme emprisonnée dans une jarre ou encore le tableau mystère : l'homme en pierre. Ce sont tous des tableaux dont je n'ai aucune idée et cela me provoque des maux de tête. Comprendre, c'est essayer de trouver des solutions et je n'ai pas la tête à ça. L'élection du nouveau préteur, Daïmon, n'est rien de bon pour la Légion. Je me pose dans le lit de mon atelier pour mieux réfléchir. De toute façon, la scène que j'ai peinte se produira probablement dans plusieurs jours, mois, voire même année. Je referme les yeux puis lorsque je me réveille après ma rencontre avec Riley, j'ai un nouveau flash. C'est la première fois que ce que je peins se réalise quelques heures après. C'est alors qu'à mon grand étonnement, je me suis retrouvé dans une caverne, la même où j'ai peint la personne qui se fait empaler. Qu'est-ce qui se passe ? Je contrôle la plupart de mes rêves grâce à mon père, je ne comprends pas. Soudainement, la terre s'ébranla et une crevasse s'ouvrit petit à petit dans le sol. Un vieil homme surgit alors, il avait la peau bleue, avec des motifs vaporeux ainsi qu'une toge blanche, parsemée d'étoiles. Il était accroupi et des cicatrices sont visibles sur l'ensemble de son corps. Quelques instants après, les cicatrices ont disparu pour laisser place à un vieil homme avec une belle apparence, et une belle barbe blanc éclatante. Il avait les yeux bleus puis inspecta sa toge grecque. Il tournoya doucement et des nuages blancs se formèrent autour de lui pour remplacer la toge en un magnifique costume bleu, une cravate blanche étoilée et des cheveux blancs. Trois silhouettes se dressèrent devant lui, le visage effrayé. J'ai reconnu une fille blonde, l'amie de Riley que j'avais déjà vue. Par contre,

le garçon et la fille qui l'accompagnait m'étaient inconnu. Riley n'était pas là, j'en aie déduis qu'il s'agissait de ses compagnons de quêtes. L'homme sourit alors avant de disparaître dans un nuage de fumée blanche. Je me suis alors réveillé et j'ai inspecté une toile mais rien n'a été peint. Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est la première fois que je me rappelle ce que je vois, dans mes rêves. C'est impossible, il doit s'agir d'un rêve basique mais il avait l'air tellement réaliste. J'étais capable de bouger autour de lui, ce n'était pas qu'un rêve. En tant que fils de Morphée, le dieu des rêves, je sais différencier un songe de la réalité. Ce que j'ai vu, c'était réel et c'était un rêve prémonitoire. L'homme que j'ai vu, que je reconnais comme être Uranus, le dieu du ciel. Ou Ouranos, en grec. Je dois prévenir tout le monde, le tyran va ressusciter. J'ai voulu me réveiller mais le rêve changea. Une autre crevasse s'est ouverte et je me suis vu, allongé au sol inconscient avec Caleb. Mais le plus surprenant était que je n'étais pas seul. J'ai reconnu Riley et son amie à la chevelure blonde mais le reste m'était inconnu. Une fille au visage parfait, un garçon au teint halé, une autre fille au teint pâle et un autre garçon aux cheveux noirs, presque pourpres. C'est alors que je me suis réveillé dans mon repaire et que j'ai mis mes idées aux clairs. Je devais absolument prévenir Caleb et Riley de ce que j'avais découvert.

Passé. Il y a un an. Réveil à la colonie.

J'ai ouvert les yeux et la lumière du soleil m'a ébloui d'un coup. La première chose qui m'a percuté c'était les yeux bleus d'un garçon qui me fixait à mon chevet, il avait les cheveux noirs presque pourpres, un visage carré et un sourire rayonnant. Il posa ses mains chaudes derrière ma nuque et m'aida à me relever doucement, en déposant un oreiller sous ma tête.