Time Travels - Tome 2

Chapitre 25 : Heather

HEATHER KANE, DOUBLE DE WANDA.

Passé. Il y a un an.

Il faisait froid et je ne pouvais rien voir avec l'obscurité dans le cachot et la faible lumière de la lanterne au fond. J'étais prisonnière et j'avais perdu la notion du temps. J'étais attachée à cette chaîne incassable et indestructible, et j'avais beau essayer de tirer ou de la détruire, rien à faire. Les parois du cachots étaient humides et rocheuses, quatre murailles de pierres de taille s'appuyaient dans les angles, et d'autres chaînes étaient entreposés dans les coins de la pièce pour pouvoir abriter plusieurs détenus. Devant moi se dressait une porte, et à sa droite, une espèce d'enfoncement obscur. Une botte de paille est posé à mes côtés pour que je puisse me reposer, dormir et où l'on déposait ma nourriture pour que je puisse me nourrir. Les romains étaient particulièrement cruels car je n'avais pas le droit à une cuillère. La pièce était lugubre, sombre, humide mais très espacée : seulement, j'étais seule et je ne pouvais compter sur moi-même. Au dessus de ma tête, en guise de ciel, une voûte noire à laquelle d'épaisses toiles d'araignée pendent comme des haillons. Du reste, pas de fenêtres, j'étais complètement oppressée. Je n'arrêtais pas de fixer cette porte, en espérant qu'elle s'ouvre chaque jour et qu'on me libérerait. Je savais pertinemment pourquoi j'étais ici et je me demandais quand est-ce qu'on allait m'achever. Les romains ont des lois et des règles très strictes, je suis étonnée que je sois encore en vie. Combien de jours suis-je là ? Deux ? Trois ? Une semaine ? Un mois ? Je n'ai aucune idée si il fait jour ou nuit, si c'est le matin ou le soir, la météo à l'extérieur. La porte était barricadée par une grille en croix, que mon geôlier fermait à chaque fois. Je pouvais distinguer parfois un long corridor, éclairé, aéré où l'on pouvait respirer librement et propre. J'avais terminé ma période de probatio et j'étais officiellement légionnaire. C'était un honneur d'être membre de cette force armée, la Douzième Légion Fulminata, qui est le seule légion romaine ayant survécu depuis l'empire romain. Je pouvais enfin défiler avec le célèbre Aigle impérial, symbole de la légion, qui a le pouvoir de canaliser une grande quantité d'énergie et de le relâche sous la forme de foudre qui frapperont les ennemis. Mais ce jour fut gâché par une surprise de taille. J'étais seule dans ce cachots et je ne contrôlais rien. Je priais tous les jours les dieux et en particulier mon père, Pluton, de me délivrer de ce calvaire. J'estimais que j'étais là depuis plus de trois jours mais je dormais très peu, d'autant plus la botte de paille qui est inconfortable. Je ne recevais que la visite d'un légionnaire deux fois par jour pour me nourrir et m'aider à faire mes besoins. L'empire romain a beau être difficile mais ils savent traiter leurs prisonniers avec respect, du moins je l'espère. Je savais pertinemment pourquoi peu de personnes venaient me rendre visite pour me poser des questions ou autres : ils avaient peur de moi et de mon pouvoir destructeur. Je pourrais décimer tout être vivant dans les trois kilomètres à la ronde mais la triste vérité c'est que je ne contrôle pas à volonté mon pouvoir. Mais on dirait que d'autres aient du courage et l'honneur pour venir dans ce cachot. La grille s'ouvrit doucement et trois silhouettes distinctes entrèrent, le pas chancelant. Je reconnais immédiatement le préteur mâle, Nikolaï, celui qui m'a emprisonné dans un premier temps. Il avait la peau très blanche, pâle mais son visage est plutôt bien dessiné, créant ainsi un visage équilibré avec un petit front. Ses yeux sont verts et les mêmes cheveux bruns communs à tous les garçons. Il fait à peu près un 1,85, ce qui le rend très grand et imposant. Il n'est pas très musclé mais a des formes généreuses où l'on peut le considérer comme un adversaire redoutable. Sa cape pourpre et l'aigle le rendent reconnaissable à première vue comme le chef militaire, le préteur. Son bras droit est Kol Krin, qui possède un corps sain, très musclé, svelte et élancé. Il est très fort, rapide et endurant puisqu'il s'entraîne tous les matins à ce que j'ai vu durant ma maigre liberté et qu'il est craint par beaucoup de mondes. Il est très grand et un regard charmeur à vue d'œil mais sournois et manipulateur lorsqu'on le connaît réellement. Son visage est ovale, légèrement plus large que la moyenne et une mâchoire carrée qui lui donne un côté masculin brut en plus de sa barbe. Ses yeux marron sont en parfaite harmonie avec ses cheveux noirs. Il s'est tatoué un visage qui se fait poignardé par une dague lorsqu'il se muscle le bras. Sa venue commence à me refroidir puisqu'il est le fils d'Orcus, le dieu romain des châtiments et de la souffrance. Le troisième homme n'est autre que Duncan, le fils de Somnus, le dieu du sommeil. J'ignore pourquoi il est là mais ça ne sent rien de bon pour moi. Il a le visage fin, des cheveux bruns foncés, des yeux d'un bleu pur et simple. Il devait mesuré 1m67 puisqu'il est plus petit que moi et d'un léger gabarit. Lui aussi tatouée, il a un nuage sur l'épaule gauche. Les trois romains se sont alors rapprochés de moi, me fixant attentivement.